Le président du Département a rencontré les élèves d'une classe du collège La Champagne, à Brochon, ce mercredi 8 mars, pour les sensibiliser à l'égalité professionnelle femmes-hommes. «Les discours stéréotypés vont mettre des barrières aux femmes», a souligné une ancienne élue du Conseil départemental Jeunes.
Dans le cadre de la Journée internationale des Droits des femmes, François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or, s'est rendu, ce mercredi 8 mars 2023, dans le collège La Champagne à Brochon.
Là, en compagnie de Pascale Coq, directrice départementale des services de l’Éducation nationale (DASEN), le président du Département a échangé avec une classe de quatrième sur le thème «Les métiers stéréotypés, ça existe encore en 2023 ?» sur la base d'une vidéo conçue par des élus du Conseil départemental Jeunes.
Étaient également présents Hubert Poullot (LR), vice-président du conseil départemental, et Céline Tonot (PS), conseillère départementale d'opposition. La délégation a été accueillie par le principal du collège Christophe Salahub.
Une salle de co-working dans le collège La Champagne
L'établissement scolaire situé en bord de vignes a été complètement reconstruit en 2015. Il compte aujourd'hui 585 élèves qui viennent des cantons de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges.
Le salle de coworking où s'est déroulé l'échange a été créée grâce à des subventions du Département. Elle est utilisée pour des formations et des débats.
La gestion bâtimentaire des collèges et la restauration scolaire
Le responsable de l'exécutif a débuté son propos en revenant sur les compétences de la collectivité dont la construction, l'entretien et l'équipement des collèges sans oublier la restauration scolaire.
Comme lors de l'installation du Conseil départemental Jeunes, le sujet des menus de la cantine a fait polémique parmi les élèves (
lire notre article). «On va encore faire des progrès», a réagi François Sauvadet.
«Le destin d'un pays repose d'abord sur chacun d'entre nous»
Le président du Département a connu plus de succès en abordant la protection de l'enfance et la notion de parité afin de glisser vers les sujets de la citoyenneté en général et de la Journée internationale des Droits des femmes en particulier.
Concédant «un climat anxiogène», François Sauvadet a assuré que «le destin d'un pays repose d'abord sur chacun d'entre nous, chacun d'entre vous». «Votre vie aussi dépendra de vous, (…) c'est d'abord pour vous que vous travaillez ; la chance d'apprendre, c'est une chance que vous donnez à vous-même.»
«N'acceptez jamais le moindre geste de violence»
«Vous, les filles, ne vous laissez rien imposer. Assumez-vous, ne vous laissez pas embêter par personne, ne dépendez que de vous. (…) N'acceptez jamais le moindre geste de violence, c'est inacceptable, ce n'est pas le plus fort qui a raison», a poursuivi le centriste.
«Méfiez-vous tous des réseaux sociaux. C'est très bien mais chaque fois que vous envoyez quelque chose sur les réseaux sociaux, il y a quelqu'un qui le voit quelque part. Il n'y a pas de secret sur le réseau social. Les messages que vous envoyez peuvent ressortir tout au long de votre vie parce qu'il n'y a pas d'effacement de ces messages», a-t-il alerté.
«La préoccupation de l'égalité entre les filles et les garçons»
Passé ce préambule, Pascale Coq, a lancé le débat proprement dit : «la préoccupation de l'égalité entre les filles et les garçons, nous l'avons chevillée au corps dans l’Éducation nationale. Ça commence dès les petites classes».
Et de donner l'exemple de l'intérêt pour les mathématiques en fonction des classes qui finit par conditionner l'accès aux études scientifiques. Cela sous le regard approbateur de Célia Rouard, enseignante en physique-chimie.
«Les discours stéréotypés vont mettre des barrières aux femmes»
Le temps d'échanges était animé par Capucine Saltarelli, élue du Conseil départemental Jeunes et actuelle élève du collège, et par Héloïse Touati, ancienne élue du CDJ, qui ont présenté une vidéo sur les stéréotypes de genre dans la vie professionnelle : «Les métiers stéréotypés, ça existe encore en 2023 ?»
Alors que les élèves partageaient leur regard sur la féminisation des métiers, Héloïse Touati a battu en brèche «les discours stéréotypés qui vont mettre des barrières aux femmes». «C'est en train d'évoluer mais il y a encore beaucoup de choses à faire, ce sont justement les mentalités qui peuvent faire changer.»
Au final, les élèves se sont accordés sur le fait qu'il est important de débattre de ce sujet et d'en discuter avec leurs proches, amis ou familles.
Jean-Christophe Tardivon
> Côte d'Or > Côte d'Or
