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23/05/2022 18:27
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LÉGISLATIVES : «Cette campagne va se faire pour ou contre les retraites», envisage François Patriat

Le sénateur est venu soutenir Fadila Khattabi qui débutait sa campagne sur la troisième circonscription ce vendredi 20 mai. François Patriat a développé un argumentaire confrontant la «vérité» d'Emmanuel Macron et le «mensonge» de Jean-Luc Mélenchon.
Durant le lancement de campagne de Fadila Khattabi, députée sortante et candidate investie par la majorité présidentielle sur la troisième circonscription, le sénateur François Patriat (Renaissance) a défendu le principe de la réforme des retraites voulue par le président de la République et repoussée du fait de la crise sanitaire.

«Cette campagne va se faire pour ou contre les retraites», envisage François Patriat. «Je voudrais mettre fin à l'invraisemblable mensonge qu'on propose aux Français. Quand  la retraite a été créée en France, (…) ils ont voté la retraite à 65 ans, en 1946, l'espérance de vie était de 62 ans».


«Le programme de Monsieur Mélenchon, c'est 250 milliards d'euros de déficit»


«Les temps ont changé, c'est normal», poursuit le sénateur en envisageant l'avenir. «Maintenant, le COR dit que, si on continue comme ça, les retraites seront à l'équilibre en 2075. (…) Faire croire que l'on peut voter la retraites à 60 ans ou 62 ans. Oui, on peut la voter mais tous ceux qui la prendront n'auront pas une retraite totale. Ils n'auront jamais leurs annuités, ils auront une retraite dans laquelle ils perdront 20-30-40% !»

«Si on donnait la retraite à taux plein à 62 ans, alors là le déficit des retraites, ce n'est pas 15 milliards [d'euros], c'est 45 milliards [d'euros]», estime-t-il. «Le programme de Monsieur Mélenchon tel qu'il est conçu, c'est 250 milliards [d'euros] de déficit. C'est comme si un ménage qui gagne 3.000 euros par mois dépensait 5.000 euros tous les mois. Ça ne dure pas longtemps !»

«Trois solutions pour équilibrer notre régime de retraite solidaire»


«Le président dit la vérité. Sur les retraites, il faut être courageux», martèle Fadila Khattabi, qui a été ambassadrice aux côtés de Jean-Paul Delevoye au moment de la préparation de la réforme. «C'est le budget le plus redistributif. C'est 338 milliards [d'euros] par an pour environ 16 millions de retraités.»

«Au regard de la démographie, on va avoir de plus en plus de retraités. (…) Il y a trois solutions pour équilibrer notre régime de retraite solidaire, c'est à dire que c'est ceux qui travaillent qui cotisent et qui paient les pensions des personnes retraitées», rappelle-t-elle.

«Soit on baisse les pensions des personnes retraitées ; (…) c'est le pouvoir d'achat des retraités qui va être mis à mal. Soit on monte les cotisations de ceux qui travaillent ; on va atteindre le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent. La troisième solution, c'est de travailler un petit peu plus longtemps. Il n'y a pas d'autres alternatives», assène-t-elle.

La Marcheuse renvoie même vers des propos des soutiens de Jean-Luc Mélenchon que sont Clémentine Hautain et Alexis Corbière. La première prônant 40 annuités, selon Fadila Khattabi, «les étudiants qui terminent à 25 ans, 40 ans plus 25, c'est déjà 65 ans. Déjà, c'est un mensonge de dire la retraite à 65 ans pour tous !» Le second, reconnaissant, toujours selon Fadila Khattabi, «une baisse de pension pour les retraités».

«Il faut que nous sauvions notre système de retraite»


«Je suis pour le dialogue social avec les partenaires sociaux. Il va falloir que nous la menions ensemble et être tout à fait responsable. (…) C'est une question de solidarité, il faut que nous sauvions notre système de retraite», revendique la candidate à sa réélection.

François Patriat enfonce le clou en concluant sur le RSA dont l'évolution est sévèrement critiquée par les Insoumis : «il faut que les gens retrouvent la voie du travail, (…) il faut qu'il ait une insertion professionnelle, ce n'est pas faire bosser les gens pour rien».

Jean-Christophe Tardivon

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Les candidats font leurs jeux pour les élections législatives en Côte-d'Or


Les candidats sur la troisième circonscription (par panneau électoral)

1- Xavier Richard (divers gauche)
2- Solène Lacroix-Samper (Reconquête)
3- Tarja Fauvet (Parti pirate)
4- Patricia Marc (La France Insoumise, NUPES)
5- Bruno Louis (divers écologiste)
6- Valérie Grandet (Les Républicains)
7- François Benredjem (Parti animaliste)
8- Yasmina Hamidi (Debout La France)
9- Julien Collene (divers gauche)
10- Dominique Alexandre Bourgois (Rassemblement National)
11- Clément Van Melckebeke (L'Engagement)
12- Fabienne Delorme (Lutte ouvrière)
13- Fadila Khattabi (Renaissance, Ensemble)


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