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23/05/2022 18:26
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LÉGISLATIVES : «La cohabitation, c'est l'immobilisme», alerte Fadila Khattabi

Une cinquantaine de personnes ont participé, ce vendredi 20 mai, au lancement de campagne de la députée de la majorité présidentielle, candidate à sa réélection sur la troisième circonscription. Fadila Khattabi a défendu «un beau bilan sur le plan économique et sur le plan social».
Le lancement de campagne de Fadila Khattabi, investie par la majorité présidentielle sur la troisième circonscription, s'est déroulé ce vendredi 20 mai 2022 au restaurant Le Tire-Bouchon à Quetigny en présence d'une cinquantaine de soutiens.

Députée sortante de la troisième circonscription, investie par la majorité présidentielle, Fadila Khattabi aborde cette élection législative en position de force.

En 2017, la Marcheuse a recensé 31,01% des voix au premier tour avant de l'emporter avec 65,31% face à un candidat du Front National.

En 2022, sur la circonscription, Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 27,42%, suivi notamment de Marine Le Pen (24,22%), Jean-Luc Mélenchon (23,11%), Éric Zemmour (6,67%) et Yannick Jadot (4,55%).


Le soutien de François Rebsamen et de Laurent Grandguillaume


Parmi les soutiens ce vendredi, sont présents les élus Modem dijonnais François Deseille, Nora El Mesdadi, Georges Mezui, Vincent Testori, Maria-Paz Fave Usach (Renaissance), Nathalie Gay-Morlin (Renaissance), le maire d'Arc-sur-Tille Patrick Morelière (divers droite), l'ancien maire de Chenôve Jean Esmonin (PS), ainsi que le céréalier Fabrice Faivre et plusieurs Jeunes Avec Macron.

Le maire de Dijon François Rebsamen (PS, Fédération progressiste) est excusé et une vidéo de soutien de l'ancien député socialiste Laurent Grandguillaume n'a pu être diffusée pour des raisons techniques.

Pour aborder cette élection, la députée sortant a choisi pour directeur de campagne Alexandre Kuntzmann, son jeune collaborateur parlementaire arrivant en fin de contrat. Elle conserve Philippe Frei, résidant à Collonges, comme suppléant.

«Les Français ont élu Emmanuel Macron, c'est clair, c'est net»


«Le 24 avril, les Français ont fait un choix clair», entonne Fadila Khattabi pour mobiliser ses troupes, «ils ont élu Emmanuel Macron, c'est clair, c'est net, une victoire à 58%, 42% pour le Rassemblement National». «Il n'y a pas à tergiverser, il ne faut pas qu'on se laisse mener par des discours populistes qui essaieraient de remettre en question cette élection. L'objectif de cette campagne, c'est de lui donner une majorité. (…) On a connu la cohabitation, c'est l'immobilisme voire, parfois, une catastrophe.»

La candidate met en avant des «sujets majeurs» pour la législature à venir tout en défendant le bilan du premier quinquennat d'Emmanuel Macron : économie, santé, éducation. «La moyenne [d'élève par classe] en CP au moment de l'apprentissage des savoirs fondamentaux, c'est 24,1 dans l'académie de Dijon. (…) Franchement, on met le paquet dans l'école de la République», insiste-t-elle en référence au dédoublement des classes en réseau d'éducation prioritaire.

«Ce sont des députés qui ont été brillants»


Dans un ambiance intergénérationnelle, entre seniors et jeunes avec Macron, François Patriat, 28 élections au compteur, rappelle qu'il a commencé comme conseiller général de la Côte-d'Or, en 1976, aux côtés de Jean Esmonin. L'ancien socialiste retrace une page d'histoire politique, évoquant sa présidence du conseil régional de Bourgogne où a siégé Fadila Khattabi de 2004 à 2015.

Une autre ancienne conseillère régionale est présente dans la salle, la Chalonnaise Nisrine Zaïbi (Nouveaux démocrates). Aux élections régionales de 2015, Marie-Guite Dufay avait sacrifié Fadila Khattabi et conservé sur sa liste Nisrine Zaïbi avant de l'écarter en 2021.

Dans le même registre, François Patriat assure son «amitié» à François Deseille qui n'a pas été investi sur la deuxième circonscription. Contrairement à 2017, une commission nationale d'investiture (CNI) n'a pas été mise en place pour ces élections législatives de 2022 où une coalition nouvelle, Ensemble, présente les candidats de la majorité présidentielle. Emmanuel Macron lui-même a supervisé les investitures.

«Je suis fier des choix que j'ai fait la dernière fois, ce sont des députés qui ont été brillants», lance François Patriat qui avait piloté les dossiers en Bourgogne pour la CNI de 2017.

«On est toujours dans les guerres picrocholines antédiluviennes»


Revenant au présent, le sénateur de la Côte-d'Or alerte sur les conséquences de la guerre en Ukraine, anticipant «des problèmes de famine tout autour de la Méditerranée qui vont entraîner des bouleversements dramatiques».

Sans oublier par ailleurs «des problèmes économiques», «des problèmes climatiques» et «des problèmes d'inflation» qui attendent le président de la République réélu.

«Quand j'entends encore la réaction de Mélenchon après la nomination de gouvernement, j'ai été attristé par autant d'outrance et autant de bêtise face aux défis que nous avons à relever», déplore-t-il. «Au moment où la France a besoin d'un peu d'unité, a besoin de se rassembler pour pouvoir faire face aux défis, on est toujours dans les guerres picrocholines antédiluviennes.»

«Des mesures à hauteur d'homme»


«Le gouvernement n'a pas été le gouvernement des grandes réformes pour les raisons que l'on connaît, (…) ce sont des mesures du quotidien qui ont été prises, (…) des mesures à hauteur d'homme», glisse François Patriat au chapitre du bilan qu'il concède avoir été «mal défendu». «Il aurait fallu que l'on répare en cinq ans tous les échecs – dont je porte une responsabilité par ailleurs – qui avaient été accumulés. La crise des hôpitaux ne date pas d'aujourd'hui.»

«La grosse erreur qui a été faite, (…) c'est de supprimer la permanence des soins qu'est le service de garde. Quand j'installe une maison médicale à Bligny-sur-Ouche, que j'installe deux médecins, qu'on paie les locaux, qu'on paie la secrétaire, qu'on paie le chauffage, et que le médecin le soir à 18 heures dit 'faut appeler le 15' !?» s'insurge l'ancien président de Région revendiquant un grand nombre d'ouverture de maisons médicales en Bourgogne. «Il faut remettre les gardes mais ils ne vont pas vouloir !»

Une députée quasiment «vice-ministre»


«On va élire des députés un, parce qu'il faut qu'ils travaillent à l'Assemblée, deux, parce qu'il faut qu'ils soient sur le terrain», poursuit François Patriat, «les François ont voulu le mandat unique et, dans le même temps, ils vous disent 'je ne connais pas mon député'.»

Durant la législature, Fadila Khattabi est devenue présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, une «vice-ministre» selon François Patriat.

Le seul précédent en Côte-d'Or remonte au Docteur Henry Berger (1920-1996), député gaulliste de la deuxième circonscription de 1962 à 1981 et président de la commission des affaires culturelles de 1972 à 1981.

«Un beau bilan sur le plan économique et sur le plan social»


«Les députés macronistes ont été blacklistés par les élus locaux. On ne nous donnait jamais la parole, on ne nous invitait jamais, comme ça, on ne risquait pas de porter le programme du président de la République», fulmine la députée sortante. «On a un beau bilan à la fois sur le plan économique et sur le plan social. Un bilan équilibré.»

Prélèvement à la source, bouclier tarifaire sur l'énergie... François Patriat appelle les militants à insister sur le bilan du quinquennat et rappelle que le premier texte de la législature concernera «le pouvoir d'achat».

Un van floqué pour faire campagne


«L'enjeu de ce mandat, c'est de retrouver notre souveraineté dans tous les domaines», lance-t-il pour motiver les troupes en évoquant le budget des armées, la production agricole ou encore les sujets sanitaires.

La candidate se passe de local de campagne, préférant louer un van floqué à son nom, le code électoral interdisant d'afficher un portrait, pour aller «échanger dans toute la circonscription» du pied des immeubles jusque dans la plaine dijonnaise (voir les dates des rendez-vous ci-dessous).

Jean-Christophe Tardivon

Les candidats font leurs jeux pour les élections législatives en Côte-d'Or


«Cette campagne va se faire pour ou contre les retraites», envisage François Patriat


Le mieux-être dans les EHPAD se règlera par le recrutement et la fidélisation des personnels selon Didier Martin et Fadila Khattabi


«Jamais la puissance publique n'a été aussi présente», souligne Fadila Khattabi à l'heure du bilan de mandat


Fadila Khattabi salue la carrière politique de Jean Esmonin «avec comme seule boussole l'intérêt général»


Les candidats sur la troisième circonscription (par panneau électoral)

1- Xavier Richard (divers gauche)
2- Solène Lacroix-Samper (Reconquête)
3- Tarja Fauvet (Parti pirate)
4- Patricia Marc (La France Insoumise, NUPES)
5- Bruno Louis (divers écologiste)
6- Valérie Grandet (Les Républicains)
7- François Benredjem (Parti animaliste)
8- Yasmina Hamidi (Debout La France)
9- Julien Collene (divers gauche)
10- Dominique Alexandre Bourgois (Rassemblement National)
11- Clément Van Melckebeke (L'Engagement)
12- Fabienne Delorme (Lutte ouvrière)
13- Fadila Khattabi (Renaissance, Ensemble)


















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