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03/06/2022 03:28

LÉGISLATIVES : «Nous devons signer un contrat pour une croissance nouvelle», déclare Didier Martin

Investi par la majorité présidentielle sur la première circonscription, Didier Martin a tenu ce mercredi 1er juin un meeting dans un bâtiment industriel à Darois. Le député sortant a défendu «une politique de soutien à l'investissement, pour l'innovation, pour les emplois de demain, pour une activité décarbonée».
Un meeting à l'aérodrome de Darois pour une campagne qui décolle ? Ou plutôt une projection dans le futur pour préfigurer la nouvelle destination d'un bâtiment inemployé ? La «soirée phare» prévue par Didier Martin était tout cela à la fois ce mercredi 1er juin dans la «Décarbonerie» des avions Robin Aircraft.

Le meeting représentait la vingtième des 27 réunions publiques prévue par le député sortant de la première circonscription d'ici le premier tour des élections législatives.

Actuellement sans affectation, le bâtiment industriel à l'architecture remarquable en bord de D971 a été réservé par l'équipe de campagne du candidat pour mettre en avant un projet de tiers-lieu porté par le constructeur d'avions en bois Robin Aircraft (lire notre article).


En 2017, Didier Martin avait été élu avec 54,14% des voix face à François-Xavier Dugourd (LR) et ses 45,86% des voix. Rasséréné par le score d'Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle (avec 33,48% contre 21,39% pour Marine Le Pen et 15,62% pour Jean-Luc Mélenchon), le candidat investi par la majorité présidentielle Ensemble aborde le scrutin en favori.

Un meeting dans un hangar industriel


Ce mercredi soir, une petite centaine de personnes sont rassemblées pour admirer un Robin dans le hangar tandis que décollent les avions depuis la piste de l'aérodrome. Toutes s'accordent à reconnaître l'originalité du décor.

Plusieurs personnalités sont présentes dans l'assistance : Monique Bayard (sans étiquette), maire de Plombières-lès-Dijon, Gérard Herrmann (sans étiquette), maire de Corcelles-les-Monts, Philippe Meunier (sans étiquette), maire de Bellefond, Ludovic Rochette (divers droite), maire de Brognon, Céline Vialet (LCOP), maire de Pasques et conseillère départementale de la Côte-d'Or, et l'agriculteur Jacques Carrelet de Loisy, venu en tant que «citoyen» et «voisin» depuis Hauteville-lès-Dijon, sans oublier le Docteur Denis Tenenbaum, représentant Françoise Tenenbaum (PS), adjointe au maire de Dijon, excusée ce soir.

Les différentes composantes de la majorité présidentielle sont représentées par François Deseille (Modem), adjoint au maire de Dijon, Jean-Philippe Morel (Parti radical), conseiller municipal à Dijon, Saliha M'Piayi (Territoires de Progrès), conseillère municipale d'opposition à Chenôve, et Claire Vuillemin (Horizons), conseillère municipale d'opposition à Dijon.

«Financer la création d'emplois»


Suppléante du candidat, Catherine Refait-Alexandre (Renaissance), est la première à prendre la parole pour accueillir les participants et se présenter (lire notre article). Catherine Refait-Alexandre rappelle que, en 2021, le président de la République a visité l'entreprise Robin Aircraft qui a bénéficié du plan France relance. L'avion installé dans le hangar a même été présenté dans les jardins de l’Élysée en 2021, pour une exposition consacrée au Made in France.

PDG de Robin Aircraft et vice-président du comité de soutien de Didier Martin, Casimir Pélissier enchaîne en relatant une journée de Didier Martin «en bleu de chauffe» et en immersion au sein des salariés de l'entreprise et en saluant le «soutien» du député aux entreprises.

«Didier [Martin] et le gouvernement en place ont eu la bonne idée, au lieu de financer le désespoir et le chômage, de financer la création d'emplois», résume l'entrepreneur.

Casimir Pélissier vante alors le «très beau loisir» de l'aviation. «On va se charger de rendre nos avions encore plus merveilleux et moins polluants», signale-t-il.

Danielle Juban relaie le «soutien franc et massif» de François Rebsamen


«Le président [de la République] doit impérativement avoir une majorité pour gouverner», déclare Danielle Juban (sans étiquette), conseillère municipale de Dijon, en prenant le micro. Par le passé, la centriste a été suppléante de Bernard Depierre (UMP) lors de son second mandat de député de cette même circonscription de 2007 à 2012.

«Il y a des jeunes travailleurs pauvres et c'est un problème dans notre pays», constate-t-elle en évoquant le «pouvoir d'achat». Celle qui est également vice-présidente du comité de soutien excuse l'absence de François Rebsamen (PS, Fédération progressiste) et relaie son «soutien franc et massif» au candidat.

«Travailler sur l'optimisation financière de la santé


Cancérologue de profession, le Professeur Pierre Fumoleau rebondit sur la thématique de la santé : «Didier [Martin], vous avez un vrai bilan positif en santé». «On a amélioré nettement le parcours de soin, l'accès aux soins, en particulier l'absence de reste à charge pour l'audition, pour la vision, pour les prothèses dentaires. On a amélioré la santé mentale avec des consultations de psychologie qui sont remboursées de l'ordre de 34 à 40 euros», liste-t-il notamment.

Au-delà du bilan, Pierre Fumoleau cite les réformes à venir concernant «l'attractivité des professions de santé dans les hôpitaux» et la lutte contre «la désertification médicale», cette dernière étant éventuellement assortie d'une «limitation du droit à l'installation».

«On ne pourra pas tout faire», prévient le soignant, «il faudra travailler sur l'optimisation financière de la santé, il faudra certainement dérembourser certains actes médicaux qui n'ont pas la pertinence de soin, pour mieux investir dans l'innovation en santé, dans l'intelligence artificielle, dans la réindustrialisation en France».

La thématique intergénérationelle revient à Lydie Pfander-Meny (PS), adjointe au maire de Dijon, qui rappelle que «nous avons besoin» de la loi sur l'autonomie et du grand âge. Le chantier de la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale ayant été éclipsé à la fin du quinquennat précédent.

Le bilan pour la jeunesse


Représentant les Jeunes Avec Macron de Côte-d'Or, Manuel Seedorf monte alors à la tribune pour une prestation remarquée, montrant que la relève des SAM (Seniors Avec Macron) est prête.

L'étudiant en première année de Sciences Po indique combattre «les extrêmes et les démagogues de tous bords qui rejettent le projets européen» avant de faire le bilan du quinquennat précédent sur les sujets concernant la jeunesse.

Et de lister la suppression de la cotisation à la sécurité sociale pour les étudiants («125 euros»), l'augmentation de la prime d'activité («90 euros par mois»), les «150 euros» pour «750.000 étudiants boursiers» durant la crise sanitaire, les «repas CROUS à un euro» pour «11 millions d'étudiants», la revalorisation de la filière professionnelle et la «prime embauche» pour les apprentis ou encore le plan un jeune-une solution.

Didier Martin défend «une politique de soutien à l'investissement»


Tandis qu'un moteur d'avion ronronne dans le lointain, le candidat débute son propos mezzo voce, délaissant la tribune pour se rapprocher du premier rang et saluer les membres de sa famille présents. «Ces cinq ans de mandat de député, après une vie de médecin, après une vie d'élu local, m'ont beaucoup appris», indique-t-il sur un registre empathique.

Didier Martin reprend alors la thématique de l'agriculture, évoquée le matin même à l'invitation de la FDSEA de Côte-d'Or aux côtés de concurrents (lire notre article).

Plutôt qu'une «baisse de la dépense publique», revendiquée notamment par François-Xavier Dugourd (LR-UDI), Didier Martin défend «une politique de soutien à l'investissement, pour l'innovation, pour les emplois de demain, pour une activité décarbonée».

Sur le plan économique, le candidat se dit «à l'écoute des concitoyens» et «des filières» pour «adapter notre outil productif» et ainsi «garder des marges de manœuvre».

«Nous devons signer un contrat à nouveau pour une croissance nouvelle, une croissance raisonnée, une activité décarbonée. Une croissance est indispensable si nous voulons continuer à payer la solidarité et payer l'investissement pour l'avenir. Pour cela, il nous faut travailler plus, il nous faut produire plus. Le débat est devant la société en toute responsabilité», déclare Didier Martin en référence à la tribune publiée en avril 2017 par quarante économistes appelant à voter pour Emmanuel Macron.

Éclipse de la réforme des retraites


Alors que le sujet de la réforme du régime de retraite était présent dans la campagne de la présidentielle, sous le  tir croisé de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon notamment, le sujet apparaît éclipsé à l'approche des législatives. François Patriat, qui le traitait encore lors du lancement de campagne de Fadila Khattabi (Ensemble) le 23 mai dernier (lire notre article), ne l'abordera pas dans son intervention ce jour.

«C'est un débat du paritarisme, c'est un débat qui doit s'instituer entre les forces de notre pays : les syndicats, les organisations patronales, les conseillers économiques et sociaux et environnementaux», glisse Didier Martin.

Défense, justice, éducation, bioéthique... le député sortant brosse rapidement les engagements d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Après le prélèvement à la source, «la mesure de justice sociale, c'est demain l'allocation à la source», assure-t-il. En matière de sécurité, «dix mille nouveaux policiers et gendarmes» sont attendus.

Construire l'aménagement d'Ahuy sur la LiNo


Revenant sur un sujet local, Didier Martin aborde le dossier de la LiNo qui mécontente tant de conducteurs avec son désormais fameux carrefour giratoire au beau milieu de cette route nationale.

«Il faut que l’État, qui a fait des études, débloque des fonds pour dégorger ce problème-là avec la construction d'un nouvel aménagement autour du rond-point d'Ahuy», déclare l'orateur qui souhaite aussi que soit réalisée une extension du dispositif anti-bruit au niveau de Fontaine-lès-Dijon.

Appel à donner une majorité au président de la République réélu


Premier du comité de soutien, François Patriat est le dernier à prendre la parole pour clore le meeting. Le Marcheur de la première heure est sollicité dans toute la Bourgogne-Franche-Comté – et même au-delà – pour soutenir les candidats.

Il livre un propos bien rodé fait de bons mots et de flèches acérées dont le fond se résumé à une invite : donner une majorité au président réélu pour relever des «défis» : alimentation, sécurité, environnement ou encore énergie.

La réunion s'est terminée par un moment de convivialité autour d'un buffet garni de produits locaux. Sept réunions attendent encore Didier Martin jusqu'au 10 juin pour le meeting de fin de campagne du premier tour prévu à Dijon avec l'ensemble des candidats de la majorité présidentielle des cinq circonscriptions.

Jean-Christophe Tardivon

Didier Martin veut «poursuivre un travail de transformation» dans la majorité présidentielle


Didier Martin prend «le pouls des entreprises»


Bruno Le Maire mobilise pour «aller au bout de la transformation du pays»


Les candidats font leurs jeux pour les élections législatives en Côte-d'Or


Les candidats sur la première circonscription (par panneau électoral)

1- Didier Martin (Ensemble)
2- Antoine Peillon (La France Insoumise, NUPES)
3- Grâce Jourdier (Rassemblement National)
4- Ambrine Mohamed (Reconquête)
5- Sladana Zivkovic (divers gauche)
6- Amar Titraoui (divers centre)
7- Dominique Gros (Parti ouvrier indépendant démocratique)
8- Julien Thévenin (Lutte ouvrière)
9- François-Xavier Dugourd (LR-UDI)
10- Franck Ayache (divers centre)
11- Manon Bourguignon (Patriotes)






























































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