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09/07/2024 18:28
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POLITIQUE : Les enseignements du second tour des législatives en Côte-d'Or

Deux proches de François Rebsamen entrent à l'Assemblée nationale quand trois proches de François Patriat en sortent. François Sauvadet surplombe la tourmente quand Marie-Guite Dufay se prépare à arbitrer des affrontements homériques avec les élus du RN.
Actualisé avec un erratum.
Le Rassemblement national conquiert pour la première fois une circonscription en Côte-d'Or, la Nouveau Front populaire améliore la dynamique instaurée par la NUPES et les partisans d'Emmanuel Macron se cherchent alors que les villes et les campagnes se fracturent.

Les 30 juin et 7 juillet, les élections législatives anticipées ont apporté des changements substantiels dans le paysage politique côte-d'orien. Au gré d'un processus tendant à instaurer une élection permanente (lire notre article), les nouveaux élus vont devoir articuler finement les enjeux locaux et nationaux.


La triangulaire avec le RN profite à Océane Godard


Investie par le Parti socialiste et Place publique dans le cadre de l'accord électoral du Nouveau Front populaire Océane Godard (PS) l'emporte dans la première circonscription au gré d'une triangulaire au second tour.

Dans une configuration similaire à 2022, la socialiste confirme la difficulté de La France insoumise à mobiliser dans cette circonscription à la sociologie très nuancée. Au premier tour, Océane Godard a récolté près de 15.000 voix quand l'Insoumis Antoine Peillon (ayant rejoint Générations depuis) en recensait 9.500.

Toutefois, malgré une participation plus importante qu'aux législatives de 2012, Océane Godard reste en deçà du résultat de Laurent Grandguillaume, précédent député socialiste de la circonscription. La raison est peut-être à chercher du côté d'une campagne axée sur les acteurs socio-culturels quand les acteurs économiques attendaient d'être rassurés sur les implications du programme du Nouveau Front populaire.

Des embûches sur le chemin de Didier Martin


Bien qu'améliorant son nombre de voix de 2022 pour retrouver celui de 2017, le député sortant Didier Martin (REN) a été pénalisé par la participation et la capacité de la candidate du RN à se maintenir au second tour. Résultat : 1.400 voix d'écart en faveur de la socialiste quand le social-libéral l'emportait avec 5.400 voix d'avance en 2022.

Cependant, Océane Godard a pleinement bénéficié du report de voix de la dissidente socialiste Sladana Zivkovic (PS, PP) quand Didier Martin n'a pas pu compter sur les électeurs de François-Xavier Dugourd (LR).

Cette embûche a été dénoncée notamment par Didier Paris (REN) qui fustigeait l'absence de consignes claires de la part des responsables des Républicains pour favoriser le camp présidentiel pris en étau entre le Nouveau front populaire et le Rassemblement national (lire notre article).

De plus, Didier Martin a pâti d'un changement de pied de François Rebsamen (PS, FP). Le maire de Dijon le soutenait officiellement au premier tour mais a laissé les électeurs choisir au second tour.

Rendu à la vie civile, l'ancien médecin radiologue peut désormais affiner la radiographie électorale du territoire pour appréhender les prochaines échéances de 2026 comme les municipales ou les sénatoriales et éventuellement nourrir quelques ambitions.

Un électorat sensible aux enjeux sociaux, écologiques et économiques


Entre campagnes, quartiers populaires et quartiers bourgeois, la circonscription apparaît taillée pour un profil articulant préoccupations sociales et écologistes – en raison notamment du fort vote pour les Écologistes aux européennes dans certains bureaux de vote du quartier Montchapet – mais n'oubliant pas les enjeux de développement économique.

La nouvelle députée aura à prendre en compte cette dimension pour rester en phase avec l'électorat au gré de ses votes à l'Assemblée nationale, notamment à l'encontre des propositions les plus marquées par La France insoumise. D'emblée, le 7 juillet dernier, Océane Godard annonçait un «stop à la brutalisation de la vie politique» ciblant Jean-Luc Mélenchon (LFI) (lire notre article).

L'application du non-cumul des mandats


Vice-présidente à la Région Bourgogne-Franche-Comté, conseillère municipale déléguée et conseillère métropolitaine déléguée à Dijon, Océane Godard devra appliquer la règle sur le non-cumul des mandats : pas de fonction exécutive et un seul mandat local en plus de la députation.

La vice-présidence aux lycées devra donc être attribuée à un autre conseiller régional par Marie-Guite Dufay (PS), ce qui pourrait être annoncé lors de la session du 15 juillet prochain.

Le choix de continuer de siéger à la Ville ou à la Région pourrait être révélateur des ambitions futures d'Océane Godard, tout en notant que les prochaines échéances arrivent respectivement en 2026 et 2028.

La Côte-d'Or, un bastion anti-Olivier Faure


Lors de l'annonce des résultats à la préfecture de Dijon, Océane Godard est apparue très entourée par les militants socialistes dijonnais dont le secrétaire de section Antoine Horeau (PS), signe qu'en remportant l'élection, elle devient potentiellement leur cheffe de file.

En 2023, Océane Godard avait soutenu Nicolas Mayer-Rossignol lors du congrès du PS, se démarquant d'Olivier Faure, l'actuel premier secrétaire du PS. Déjà secrétaire nationale du parti, elle était devenu «numéro deux» de la fédération de Côte-d'Or, au côté de Michel Neugnot, premier fédéral, qui avait soutenu Hélène Geoffroy, contestant lui aussi Olivier Faure.

Catherine Hervieu remporte son duel avec le RN


Investie par Les Écologistes (ex-EELV) dans le cadre de l'accord électoral du Nouveau Front populaire, Catherine Hervieu (LE), l'emporte dans la deuxième circonscription avec plus de 3.000 voix d'avance dans un duel face à la candidate du RN Tatiana Guyenot.

L'écologiste a bénéficié du report des voix des électeurs du député sortant Benoît Bordat (FP), qui s'est désisté de façon à «battre le Rassemblement national, tandis que les électeurs de Laurent Bourguignat (LR, NE), qui n'était pas en mesure de se maintenir et n'avait pas donné de consigne de vote, ont préféré se reporter vers la candidate populiste.

Fracture idéologique entre la métropole et sa périphérie


«Le travail paye», s'est félicitée Catherine Hervieu, candidate pour la sixième fois dans cette circonscription. Jusqu'en 2017, l'écologiste n'avait guère dépassé 1.500 voix au premier tour. En 2022, grâce à la NUPES, elle avait engrangé plus de 10.000 voix. Cette année, elle récolte 13.700 suffrages grâce à une meilleure adhésion locale des différentes composantes de l'accord électoral national.

Dans une circonscription fragmentée où les zones rurales et périurbaines ont voté RN au second tour et les zones urbaines de l'agglomération dijonnaise ont voté pour le Nouveau Front populaire – en particulier dans le quartier des Grésilles –, l'écologiste a pu constater la fracture idéologique de la circonscription.

«Il faudra bien qu'on représente l'ensemble des Français», a déclaré Catherine Hervieu, consciente de ces enjeux de cohésion sociale entre la métropole dijonnaise et sa périphérie (lire notre article).

Catherine Hervieu pourrait préférer l'opposition départementale à l'opposition dijonnaise


De son côté, François Rebsamen a demandé à Catherine Hervieu de «ne pas oublier» l'importance du «désistement républicain» de Benoît Bordat.

Après avoir été élue dans la majorité municipale de François Rebsamen, la volonté d'autonomie des Verts à l'encontre du PS, initiée par Stéphanie Modde (LE), avait conduit Catherine Hervieu à siéger dans l'opposition municipale, en 2020, tout en se lançant néanmoins en binôme avec Hamid El Hassouni (PS), dans le canton Dijon 3, pour se retrouver à siéger entourée de socialistes au Département, en 2021.

Entre temps, François Rebsamen a choisi de soutenir Emmanuel Macron dès le premier tour en 2022.

Le non-cumul des mandats pourrait inciter Catherine Hervieu à quitter le conseil municipal dijonnais afin de demeurer dans l'assemblée départementale. Cela éviterait des confrontations directes avec le maire de Dijon et contribuerait à améliorer les finances des Écologistes, les reversements étant plus importants pour les élus départementaux.

Si tel était le choix de Catherine Hervieu, Frédéric Faverjon (LE), spécialiste des question d'eau, ancien vice-président de la Métropole, ferait son entrée au conseil municipal de Dijon (Edwige Bazerolle, co-organisatrice de Marches pour le Climat à Dijon et septième sur la liste de Stéphanie Modde, étant décédée en novembre 2023).  

Après une séquence législative intense de 2022 à 2024, Benoît Bordat souhaite désormais prendre un temps de recul sur la vie politique.

Actualisé le 15 juillet 2024 :
Catherine Hervieu démissionne effectivement du conseil municipal de Dijon et Frédéric Faverjon lui succèdera lors de la prochaine assemblée (lire le communiqué).

Pierre Pribetich dépasse le record de voix de François Patriat


Investi par le Parti socialiste dans le cadre de l'accord électoral du Nouveau Front populaire, Pierre Pribetich (PS) a été élu dans la troisième circonscription au gré d'un duel face à Thierry Coudert (LR), candidat soutenu par Éric Ciotti et le RN.

Le socialiste a bénéficié d'un bon report des voix de la députée sortante Fadila Khattabi (REN), qui s'était désistée pour «faire barrage à l'extrême-droite», et des voix du candidat dissident Georges Mezui (divers gauche) qui n'avait pu se maintenir.

Au premier tour, Fadila Khattabi a pourtant décompté plus de voix qu'en 2017, mais, tout comme dans la première circonscription, l'étiquette PS de Pierre Pribetich a été plus fédératrice que celle de LFI pour Patricia Marc en 2022.

D'autant plus que le socialiste était ardemment soutenu par le maire de Chenôve Thierry Falconnet (PS) qui entendait bien ne pas se retrouver tributaire de la vague LFI perçant dans les quartiers populaires de sa ville au moment des européennes.

Ainsi, au second tour, Pierre Pribetich ajuste à la hausse le record de voix de François Patriat datant de 1981.

Une «union des droites» bien reçue dans le territoire


Pour autant, en face, Thierry Coudert s'approche de records de voix datant du RPR, signe de la bonne perception d'un candidat de «l'union des droites» dans cette circonscription, elle aussi partagée entre quartiers populaires et périphérie de la métropole.

Au second tour, Thierry Coudert a bénéficié potentiellement du report des voix de Charle Bourgadel (LR), candidat soutenu par la fédération côte-d'orienne des Républicains.

Défait, le Parisien, qui assumait son parachutage, semble avoir apprécié sa campagne électorale en Bourgogne au point d'envisager de revenir pour une plus longue durée.

Un modéré parmi les élus du Nouveau Front populaire


Emblématique adjoint à l'urbanisme de François Rebsamen, Pierre Pribetich va devoir laisser sa délégation de prédilection à la Ville ainsi qu'à la Métropole.

Actualisé le 10 juillet 2024 :
Erratum : La question se posait de savoir si Pierre Pribetich pouvait continuer de siéger en tant que conseiller de la Métropole de Dijon. Contrairement à ce que nous avions écrit le 9 juillet, Pierre Pribetich peut bel et bien rester conseiller municipal et conseiller métropolitain.
Lié à l'élection du conseil municipal, le mandat de conseiller communautaire n'est pas considéré comme autonome et n'entre donc pas dans le décompte du cumul des mandats.
En 2023, Jean-Louis Masson, alors sénateur de Moselle apparenté Rassemblement national, a tenté d'inclure les conseillers communautaires dans la liste du cumul mais son texte n'a pas dépassé la commission des lois et est devenu caduque depuis.

Proche de François Rebsamen, le nouveau député défendra une ligne social-démocrate appuyant les propositions les plus modérées du Nouveau Front populaire (lire notre article).

«Le président de la République reste légitime», a-t-il rapidement déclaré au soir du second tour quand Jean-Luc Mélenchon mettait en balance la démission d'Emmanuel Macron s'il ne nommait pas un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire.

Il restera à Pierre Pribetich de rassurer les citoyens ruraux de la troisième circonscription qui ont, par leur vote pour un candidat soutenu par le RN, également envoyé un message critique à propos du processus de métropolisation.

Le jeu de billard à plusieurs bandes de François Rebsamen


Sur les trois circonscriptions incluant une partie de Dijon, deux adjoints de François Rebsamen remplacent donc deux députés sortants proches de François Patriat (REN), sénateur de la Côte-d'Or.

Didier Martin et Fadila Khattabi avaient bénéficié de la vague électorale suite à la présidentielle de 2017 remportée par Emmanuel Macron ; seul député de la Fédération progressiste, fondée par François Rebsamen, Benoît Bordat les avait rejoints, en 2022, après la difficile succession de Rémi Delatte (LR).

Dans un jeu de billard à plusieurs bandes, François Rebsamen a laissé six membres de la majorité municipale – suppléants inclus – candidater parallèlement aux élus de la majorité présidentielle sortante qu'il soutenait officiellement.

Se revendiquant «homme de gauche», élu dans «une ville européennes», le maire de Dijon se retrouve avec deux députés en capacité d'être des relais au sein de l'Assemblée nationale : Océane Godard et Pierre Pribetich.

Cette stratégie pourrait toutefois laisser des traces dans la majorité municipale en vue de 2026 alors que les élections européennes ont, une nouvelle fois, montré, à Dijon, l'importance d'un vote NUPES-Nouveau Front populaire en général et pour La France insoumise en particulier.

Dans l'autre circonscription à composante dijonnaise, les différents votes de Catherine Hervieu à l'Assemblée nationale seront scrutés avec attention, non seulement par le maire de Dijon mais également par les autres maires du territoire.

Pour leur part, les élus défaits se sont néanmoins assuré un socle qui comptera aux prochaines échéances électorales, municipales ou sénatoriales. Ainsi, Fadila Khattabi n'a pas balayé la rumeur qui lui prêtait une attention pour Dijon (lire notre article). Même si elle ne devrait pas être la tête de liste, c'est révélateur d'une volonté de poursuivre l'action entamée auprès d'Emmanuel Macron.

Les Insoumis font réélire Hubert Brigand


La quatrième circonscription de la Côte-d'Or présente la situation la plus lisible et la plus stable : Hubert Brigand (LR) a été réélu dans un duel avec la candidate du RN Sophie Dumont. Il s'agit du seul député Les Républicains en Côte-d'Or (lire notre article).

Non seulement le député sortant n'avait pas de candidat de la majorité présidentielle sortante en face de lui au premier tour mais, de surcroît, il a bénéficié d'un très bon report de voix suite au désistement de Valérie Jacq (LFI) dans le cadre d'un «barrage contre l'extrême-droite».

Après avoir fustigé «le fruit de combines politiciennes absolument scandaleuses», Sophie Dumont a annoncé qu'elle retournait à l'Assemblée nationale, certes pas en tant que députée mais pour assurer sa mission de conseillère du groupe parlementaire du parti à la flamme.

La position d'équilibre de François Sauvadet


Avec ces bons résultats, Hubert Brigand s'est même approché des records de voix de François Sauvadet (UDI), historique député de la quatrième circonscription.

Celui qui est aujourd'hui président du conseil départemental de la Côte-d'Or et président de l'Assemblée des Département de France apparaît comme étant le moins impacté directement par ces législatives anticipées.

Ayant trouvé une position d'équilibre depuis que l'UDI a rejoint la coalition soutenant le président de la République, François Sauvadet oscille entre opposition à l'extrême-droite et critique du financement des collectivités territoriales par l’État, ce qui lui permet de rester temporairement au-dessus de la tourmente.

Les prochaines échéances électorales devraient voir sortir de sa réserve le président du micro-parti La Côte-d'Or passionnément (LCOP) pour chercher à consolider son assise dans le département et même envisager de la renforcer en gagnant des communes.

Des tensions entre le député et le maire de Châtillon-sur-Seine


Localement, l'accès à la députation d'Hubert Brigand a des conséquences au sein du conseil municipal de Châtillon-sur-Seine puisque des tensions se font jour avec Roland Lemaire (sans étiquette), maire de la commune suite aux législatives de 2022.

Ayant fait de la défense de la ruralité un étendard, Hubert Brigand devrait continuer dans cette ligne en attendant qu'il dévoile son positionnement en vue des municipales de 2026.

René Lioret l'emporte au finish devant Didier Paris


Investi par le Rassemblement national dans la cinquième circonscription, René Lioret (RN) a été élu dans un duel très serré avec le député sortant Didier Paris.

Ainsi, l'élection s'est jouée à 42 voix d'écart alors que 880 bulletins nuls et 2.612 bulletins blancs ont été décomptés.

Si René Lioret n'a gagné que quelques 2.000 voix entre le premier et le second tour, Didier Paris a bénéficié d'un très bon report de voix de Jérôme Flache (PCF) qui s'est désisté mais a pâti d'une absence de consigne de vote de la part des Républicains, dont le maire de Beaune Alain Suguenot (LR), qui se sont contentés de ne pas trouver de candidat à lancer au premier tour.

René Lioret est donc le premier député Rassemblement national de la Côte-d'Or. Par ailleurs conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, siégeant dans l'opposition, il pourrait démissionner pour se consacrer à son mandat parlementaire et à l'animation interne au RN en Côte-d'Or.

Cap sur les municipales à Beaune


Faute d'un nombre de députés suffisants, le RN apparaît relégué dans l'opposition à l'Assemblée nationale. «On va avoir une France paralysée parce qu'il n'y aura pas véritablement de majorité», anticipe ainsi René Lioret (lire notre article).

Cela devrait permettre à René Lioret en particulier de «rencontrer les maires, les agriculteurs, les viticulteurs», comme il l'a indiqué au soir du second tour, afin de préparer la présidentielle pour Marine Le Pen.

Parallèlement, Didier Paris compte s'impliquer dans la campagne des municipales, en particulier à Beaune, pour challenger Alain Suguenot (lire notre article). Dans un territoire rural marqué par le vote RN, le camp présidentielle a surperformé à Beaune et à Nuits-Saint-Georges lors des européennes.

Le social-libéral devra toutefois batailler une nouvelle fois avec René Lioret qui ne fait pas mystère des ambitions des marinistes pour la capitale des vins de Bourgogne.

Michel Neugnot appelle la Région à «aider» les territoires votant pour le RN


La perspective des municipales est «redoutée» par Michel Neugnot (PS), premier secrétaire de la fédération de la Côte-d'Or du Parti socialiste, qui considère que les maires ruraux sont «réseautés par le Rassemblement national».

Celui qui est également premier vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté fait appel à la collectivité pour «aider tous les territoires en Bourgogne-Franche-Comté où le RN s'est implanté» (lire notre article).

Lors de la prochaine session du 15 juillet, l'assemblée régionale va voir siéger plusieurs élus devenus également députés, à commencer par ceux du Rassemblement national.

À l'image de Julien Odoul (RN,) président du groupe politique, ils vont se former, s'aguerrir, développer leur notoriété individuelle et, donc, gagner en poids politique. Ils constituent ainsi un écueil supplémentaire pour Marie-Guite Dufay (PS).

Marie-Guite Dufay arbitrera les joutes de parlementaires à la Région


Contrairement à François Rebsamen et à François Sauvadet, la présidente de la Région s'est impliquée directement dans l'action militante pour soutenir des socialistes investis dans le cadre du Nouveau Front populaire (lire notre article).

Parmi eux, les conseillers régionaux Nicolas Soret (PS) et Éric Houlley (PS) ont été défaits. Seule Océane Godard revient victorieuse à la Région. Aux côtés de Jérôme Durain (PS), sénateur de la Saône-et-Loire, et sous l'arbitrage de Marie-Guite Dufay, elle ne devrait pas manquer pas de battre le fer contre les nouveaux parlementaires RN dans des affrontements qui s'annoncent homériques.

Jean-Christophe Tardivon

Les implications nationales des législatives anticipées


Comment ont voté les quartiers dijonnais aux élections européennes



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