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11/04/2022 03:01
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PRÉSIDENTIELLE : «Il va falloir se reconstruire totalement», déclare Michel Neugnot pour le Parti Socialiste

Le premier secrétaire de la fédération de Côte-d'Or du Parti Socialiste a réagi ce dimanche 10 avril.
Premier secrétaire de la fédération du Parti Socialiste de Côte-d'Or et vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Michel Neugnot a été un des premiers à réagir ce dimanche 10 avril 2022 depuis la préfecture de la Côte-d'Or à Dijon.

«On était dans cette situation où on savait qu’on n’était pas au-dessus des 5 % et qu’il y a un problème pour le PS depuis plusieurs années. Effectivement, ça descend encore un peu. Il va falloir se reconstruire totalement. Au-delà du score de la candidate que je soutenais, mon inquiétude était tout de même de voir qui arrive en tête et avec quel écart, parce qu’on voit bien que, tellement le mécontentement actuel est grand, les gens ont du mal à se projeter dans l’avenir. On a peur et on va vers des partis qui entretiennent la peur.»


«Je crois en la social-démocratie qui remonte dans tous les pays européens»


«L’erreur d’analyse des élections municipales, régionales et départementales de la direction nationale a été de croire que c’était la victoire du Parti Socialiste. En réalité, dans une situation de crise, les sortants avaient mené de bonnes politiques mais ils ne représentaient pas le PS en tant que tel. Il y a eu la même erreur du côté des écologistes. Il faut travailler en politique, il faut produire des idées et un projet. Et il faut se poser la question de qui l’incarne. On a sauté cette question, celle de l’étape du débat avec les jeunes notamment. Je crois en la social-démocratie qui remonte dans tous les pays européens mais on s’y est mal pris en France.»

«Si on raccroche le PS à notre candidate, c’est 2 % des voix donc on est en chute libre. Est-ce que pour autant la social-démocratie est morte ? Je ne le crois pas, il faut la construire, on a des bases dans les régions, dans les départements, dans les municipalités. C’est de cela qu’il faut partir. L’enjeu n’est pas le leadership dans cinq ans mais de savoir comment on retisse des liens avec nos concitoyens pour incarner l’avenir. On le voit avec Jean-Luc Mélenchon qui était celui de gauche qui avait le plus de chances d’aller au second tour et qui a eu le plus de voix.»

«Anne Hidalgo a eu le courage d’aller jusqu’au bout»


«Anne Hidalgo est une femme de conviction qui a mené une campagne avec beaucoup de vents contraires. J’ai l’image de son intervention de ce soir, tous ceux qui la soutenaient n’étaient pas autour d’elle, c’est pourtant dans les moments difficiles qu’on doit soutenir les gens. Elle a fait le travail, a maintenu le cap et a eu le courage d’aller jusqu’au bout.»

«Le problème aujourd’hui, c’est de savoir si ça va être Macron ou Le Pen. Elle l’a dit clairement, de façon très sobre [NDLR: : l'appel à voter Emmanuel Macron] et la population doit suivre cet enjeu.»

Propos recueillis par Alix Berthier

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