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23/04/2021 03:24
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RÉGIONALES : Denis Thuriot souhaite rassembler «deux Bourguignons-Francs-Comtois sur trois»

À Sainte-Marie-la-Blanche, ce jeudi 22 avril, Denis Thuriot a présenté ses colistiers de Côte-d'Or. Parmi eux, Ludovic Rochette, ce proche de François Sauvadet a pris soin d'expliquer son engagement. Pour sa part, François Patriat a assumé le soutien à la politique d'Emmanuel Macron.
La campagne électorale pour les régionales de juin prochain entre dans le vif du sujet. Au-delà de la désignation des têtes de listes, ce sont maintenant les colistiers qui sont progressivement annoncés. La liste de la majorité présidentielle conduite par Denis Thuriot est la plus avancée, ayant révélé plusieurs compositions départementales.

Ce jeudi 22 avril 2021, c'était au tour des colistiers de la Côte-d'Or de se présenter avant de battre la campagne. Dans une ancienne grange, à l'arrière de la mairie de Sainte-Marie-la-Blanche, à quelques kilomètres au sud-est de Beaune, ils ont pris place, bien espacés les uns des autres, pour évoquer brièvement leur parcours et leur engagement en présence du maire Michel Quinet.


«Travailler au-delà des combats politiques habituels»


Denis Thuriot revendique une liste mixant la parité – c'est la loi – et les générations. Le benjamin, Aubin Aimes, est le référent des Jeunes avec Macron en Côte-d'Or et n'a dépassé les dix-huit ans que depuis quelques mois (lire notre article). Le doyen pourrait bien être François Patriat lui-même. Symboliquement, il figure en dernière position de cette liste côte-d'orienne.

Premier à s'exprimer, le sénateur LREM de la Côte-d'Or est également président de l'association de soutien à Denis Thuriot. Pour lui, les mots-clés de la campagne seront «engagement, lucidité, amitié et ambition» en vue de construire une Région «innovante, entreprenante et solidaire».

«Il faut espérer que nous puissions travailler au-delà des combats politiques habituels», lance celui qui fut un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron. «Nous pensons que nous pouvons réunir un maximum de gens derrière nous en étant des soutiens de la politique nationale et des acteurs de la région», confie le Marcheur.

Côte soutiens, les logos sur le premier document de campagne en atteste quelques-uns : La République En Marche, bien sûr, et également le Modem, le parti de François Bayrou qui a soutenu Emmanuel Macron dès la campagne présidentielle de 2017, Agir la droite constructive, le parti fondé en 2017 par Franck Riester et composé d'anciens Républicain et UDI, ainsi que Territoires de Progrès, le parti fondé en 2020 par Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt.

«François Sauvadet, je le connais, il n'y a pas d'antagonisme»


Alors que Denis Thuriot a conquis la Ville de Nevers en 2014 avec une coalition d'anciens socialistes, de Républicains et de centristes, il reprend la stratégie du «en même temps» pour ces élections régionales. Si l'on trouve des proches du socialiste François Rebsamen sur la liste car participants à l'exécutif du maire de Dijon réélu en 2020, il y a également des proches de la figure du centre-droit qu'est François Sauvadet (UDI).

Créant la surprise, Ludovic Rochette et Catherine Sadon ont pris soin de glisser quelques mots en guise de justification de leur engagement aux côtés des Marcheurs. «On a en Côte-d'Or une liste équilibrée à bien des égards», esquisse sobrement Catherine Sadon. «François Sauvadet, je le connais, il n'y a pas d'antagonisme. (…) Nous ne sommes pas là pour faire une entreprise de démolition, je suis pour la politique sincère», ajoute Denis Thuriot.

«Je ne souhaiterais pas que notre région tombe dans des mains dangereuses»


Ex-Républicain, Ludovic Rochette a quitté le parti il y a trois ans tout en restant dans la majorité présidée par François Sauvadet au conseil départemental de la Côte-d'Or, majorité qui associe des LR, des UDI et des indépendants. Élu sortant sur le canton de Dijon 4 – où il compte bien se représenter – Ludovic Rochette est vice-président du Département, président de la communauté de communes Norge et Tille et maire de Brognon. Par ailleurs, il préside l'association des maires de Côte-d'Or (AMF 21).

Se dessine là une stratégie de Denis Thuriot d'aller chercher des élus connus des maires des départements puisque, notamment en Saône-et-Loire, le premier vice-président de l'AMF 71, Daniel Christel, est également colistier (lire notre article).

«On est dans une situation périlleuse, je ne souhaiterais pas que notre région tombe dans des mains dangereuses», explique Ludovic Rochette ajoutant qu'il  aspire à ce que «notre région reste dans un cadre démocratique et ne tombe pas dans les mains des extrêmes».

Alors que la probabilité d'un score très élevé du Rassemblement National est avancée et que les réflexions sur des alliances au soir du second tour ou des refus de «front républicain» sont déjà dans bien des esprits, Ludovic Rochette marque ainsi un choix effectué dès le début de campagne.

Un engagement fait en «homme libre» : «cette liberté est respecté dans d'autres instances», glisse le conseiller départemental pour évoquer en filigrane l'éventuelle position de François Sauvadet qui n'a pas réagi officiellement à ce jour. «Je crois que le temps est révolu de penser qu'il y aurait encore des chapelles», insiste Ludovic Rochette.

«Un bel arc politique qui va bien au-delà des clivages»


«Nous affichons notre volonté de gagner cette région», déclare Denis Thuriot qui compte sur «les citoyens qui ne sont pas encartés et se retrouvent satisfaits de la gestion portée [par Emmanuel Macron]». Selon lui, sa liste constitue «un bel arc politique qui va bien au-delà des clivages» et «qui peut réunir bien au delà des partis politique». Il s'agirait de «se rassembler autour d'un projet plutôt que derrière des étiquettes» car «l'essentiel, c'est l'efficacité, les objectifs et les résultats».

Paraphrasant Valéry Giscard d'Estaing, centriste et président de la République de 1974 à 1981, Denis Thuriot espère ainsi «réunir deux Bourguignons-Francs-Comtois sur trois». Le slogan «la Région, partout et pour tous» apparaît, lui, inspiré d'Alexandre Dumas. «Cette région n'est pas comprise, ce mariage n'est pas réussi», traduit le candidat. En fonction de quoi, «cette région doit exister» car «créer une une unité politique, de projet, ne remet nullement en cause les identités qui font notre richesse».

«Le premier challenge : faire voter les gens», reconnaît Denis Thuriot qui envisage de «faire une campagne autrement» au travers des réseaux sociaux, d'une chaîne Youtube, de diffusion de live et d'envoi de SMS Mais aussi «à l'ancienne sur le terrain dans le respect des règles sanitaires qui vont évoluer dans les prochains jours».

«Les entreprises ont besoin d'un environnement positif»


Comme indiqué lors du lancement de campagne du 5 mars dernier, la liste portera avant tout l'accompagnement de la relance dont la majorité présidentielle est à l'origine à la suite de la crise sanitaire.

Si le programme est encore en construction, le candidat dévoile quelques enjeux : l'accentuation du couple Région-intercommunalité, le développement de la vidéoprotection, l'accélération de déploiement de la fibre, le développement de la 5G dans les territoires peu denses. «Nul ne peut être éloigné de ces technologies», martèle-t-il.

Le doublement du pass culture destiné aux jeunes «pour le porter à 1,000 euros par étudiant» est déjà au programme. «La Région aurait pu mieux faire aux côtés de l’État», tacle le candidat.

Après l'exécutif sortant, une pique pour Europe Écologie Les Verts : Denis Thuriot dit «s'intéresser à l'écologie» mais «raisonnablement», refusant «le Vert qui veut nous ramener au Moyen-Âge».

Une pique pour le Rassemblement National : «une police interrégionale n'a pas de sens» car «l’État aide les commissariats et les gendarmeries».

Interrogé sur les possibilités de réaction de la Région face aux plans sociaux qui s'amoncellent, Denis Thuriot souligne la compétence de la formation. «Il est de notre devoir d'élus d'être attentifs» et «d'être dans l'accompagnement quotidien» car les emplois perdus impliquent «des personnes qui quittent notre territoire».

«Les entreprises ont besoin d'un environnement positif», ajoute Didier Paris, prenant l'exemple d'une entreprise icaunaise dont le carnet de commande est rempli qui connaît des difficultés à recruter des salariés formés et des apprentis auxquels s'ajoute une forte problématique de transports. Et de signaler que «la Région coche toutes les cases».

Jean-Christophe Tardivon

«Le vin est une des richesses de notre région», déclare Denis Thuriot


Les colistiers de Saône-et-Loire



Didier Paris (LREM)
Député de la Côte-d'Or, directeur de campagne


Catherine Sadon (DVD)
Maire de Semur-en-Auxois, première vice-présidente de la communauté de communes des Terres d'Auxois
Catherine Sadon a travaillé 15 ans au sein du conseil régional : «la Région apparaît souvent très loin des citoyens ; le fait d'avoir des élus de terrain constitue un relais particulièrement précieux». Elle se dit attentive à «un aménagement du territoire qui prend en compte tous les territoires»


Ludovic Rochette (DVD)
Vice-président du Département, président de la communauté de communes Norge et Tille, maire de Brognon et président de l'AMF 21.
Ludovic Rochette est enseignant.
«On a besoin d'expertise et d'avoir des élus qui ont l'expérience de la gestion de crise», avance-t-il. Alors que la loi impose des schémas aux collectivités, «on a besoin de simplification», estime-t-il en ajoutant que «notre liste est capable d'apporter cette simplification qu'attendent tous les territoires».


Annouck Cotillot (LREM)
Collaboratrice parlementaire
«Denis Thuriot et Didier Paris incarnent l'esprit d'ouverture et de rassemblement», selon Annouck Cotillot qui ajoute que «la crise sanitaire nous invite à faire preuve de pragmatisme dans les missions que les collectivités veulent assumer. La Région est l'acteur essentiel de la relance, des territoires, de la jeunesse (…) pour réussir à sortir notre pays de cette crise».


François Deseille (Modem)
Vice-président de Dijon Métropole, adjoint au maire de Dijon.
François Deseille est masseur-kinésithérapeute.
«On n'est pas d'accord sur tout mais on est capable de se réunir pour la Région», assure-t-il.


Kildine Bataille (LREM)
Conseillère de Dijon Métropole, adjointe au maire de Dijon.
Kildine Bataille est déléguée régionale adjointe du groupe La Poste en Bourgogne-Franche-Comté.
Se présentant comme «femme» et «postière», Kildine Bataille met en avant que «la Région, c'est d'abord les territoires» avant de faire le parallèle avec son employeur : «à La Poste, la région c'est aussi les territoires notamment ruraux».


Olivier Jacquand (LREM)
Pour l'agriculteur à Francheville «en conventionnel et en bio», «on a tous la même volonté de faire avancer cette belle région».


Marie-Line Duparc (sans étiquette)
Conseillère déléguée de la communauté de communes Rives de Saône, maire de Saint-Jean-de-Losne, vice-présidente de la Mission locale de Beaune.
Marie-Line Duparc se présente comme «une maman de cinq enfants» et se dit intéressée par «la formation», «la transmission des savoirs» et «l'accompagnement de notre jeunesse». «Je suis une femme libre, je continuerai de l'être», souligne-t-elle à son tour.


Georges Mezui (LREM)
Conseiller de Dijon Métropole, conseiller municipal délégué de la Ville de Dijon.
Georges Mezui est enseignant et préside l'association Actions Solidaires Internationales.
Il entend «apporter une réponse face aux difficultés que nos concitoyens peuvent rencontrer» et se dit sensible aux thématiques de l'innovation et du développement économique et social.

Florence Bizot (Modem)
Absente
Adjointe au maire de Longvic.
Microentrepreneur.


Philippe Singer (LREM)
Conseiller municipal de Chenôve.
Philippe Singer est formateur pour adulte au sein de l’Éducation nationale.
Il rappelle qu'il a été élu à Chenôve aux côtés de Roland Carraz puis premier adjoint de Jean Esmonin. Il revendique des «convictions républicaines».

Céline Dancer (sans étiquette)
Absente
Maire de Chassagne-Montrachet.
Ancienne avocate, Céline Dancer est viticultrice.


Nicolas Marin (LREM)
Adjoint au maire de Talant.
Nicolas Marin est chef d'entreprise et se dit tout particulièrement intéressé par le développement économique ainsi que les transports et l'environnement.

Saliha M'Piayi (Territoires de Progrès)
Absente
Conseillère régionale sortante, déléguée à la politique de la ville


Aubin Aimes (LREM)
L'étudiant signale s'intéresser à l'insertion professionnelle et se dit «très heureux de pouvoir représenter la jeunesse dans cette liste» afin de «faire émerger un projet qui donne toute sa voix aux concitoyens y compris les jeunes».


Joanna Lefeuvre (LREM)
Secrétaire générale d'une fédération du secteur social et médico-social


Jacques-François Coiquil (sans étiquette)
Premier vice-président de la communauté de communes Cap Val de Saône, maire d'Auxonne.
Jacques-François Coiquil est cadre commercial.
Il aspire à «préparer l'avenir en intégrant des jeunes» et revendique «une autre façon de penser, en dehors de tout clivage et de toute politique politicienne».

Maria-Paz Fave Usach (LREM)
Absente
Adjointe au maire de Ruffey-lès-Échirey.
Enseignante


François Patriat (LREM)
Sénateur de la Côte-d'Or.
Ancien ministre, ancien président du conseil régional de Bourgogne.








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