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18/05/2021 20:49
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RÉGIONALES : Gilles Platret en campagne pour «mettre un terme à vingt années de gouvernance socialiste»

Au pied de la côte de Beaune, ce mardi 18 mai, Gilles Platret a présenté ses colistiers de Côte-d'Or et annoncé deux nouveaux soutiens : le Mouvement conservateur et Oser la France. Le candidat des Républicains a rappelé sa volonté de soutenir la filière nucléaire et de faire de «la sécurité une priorité régionale».
«On a tenu à être au milieu des vignes parce que je pense que c'est le plus puissant symbole de ce département», lance Gilles Platret en débutant la présentation de ses colistiers de Côte-d'Or ce mardi 18 mai 2021.

C'est sur la commune de Beaune, à la frontière avec Pommard, que les personnalités avaient rendez-vous après la visite d'une entreprise de transport et de stockage. En arrière-plan, la côte des vins qui a donné son nom au département.

Les nouveaux soutiens du Mouvement conservateur et d'Oser la France


Au terme de deux journées marathon, les 17 et 18 mai, Gilles Platret aura annoncé l'ensemble des sections départementales composant sa liste. Ce mardi, il s'affiche avec des élus reconnus, le sénateur Alain Houpert, qui devra rapidement reprendre le fil de son agenda, le maire de Beaune et ancien député Alain Suguenot ainsi que le patron de la fédération départementale des Républicains et premier vice-président du Département François-Xavier Dugourd qui mènera la campagne en Côte-d'Or.


Soit quatre Républicains en avant alors que le candidat revendique pourtant «le plus large rassemblement régional de toute la droite, du centre et des écologistes indépendants» (lire le communiqué).

Gilles Platret demandera toutefois à son équipe de la communication de réaliser un cliché avec la Dijonnaise Laurence Gerbet, représentant le Nouveau Centre, et mentionnera plusieurs fois Jean-Marie Virely, représentant le Mouvement des écologistes indépendants en Côte-d'Or. «La porte est ouverte à tous les mouvements républicains», s'enthousiasme le candidat.

Les électeurs de Debout La France «appartiennent à l'arc républicain»


«N'en déplaise à certains, l'UDI nous suit», rappelle l'élu des Républicains pour évoquer les suites de l'accord passé avec Debout La France : protestations de l'UDI de Côte-d'Or (lire le communiqué) mais également retrait de la liste d'Emmanuelle Coint (LR), conseillère régionale sortante et proche de François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or.

En Haute-Saône, le chef de file de l'UDI nationale, Michel Zumkeller, a renouvelé le soutien à la liste «Pour la Bourgogne et la Franche-Comté» (lire le communiqué). «Nous sommes alliés avec Debout La France : ses électeurs ne sont pas des pestiférés, ils appartiennent à l'arc républicain, nous nous adressons résolument à deux», explique Gilles Platret.

Le candidat annonce deux nouveaux soutiens : le Mouvement conservateur (c'est à dire Sens commun, association créée en 2013 dans le sillage des manifestations contre l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe) et Oser la France (le collectif d'inspiration gaulliste fondé par Julien Aubert en 2017).

Des «commissions décentralisées» pour la Bourgogne et la Franche-Comté


«À un mois du premier tour, on est en capacité de réussir l'alternance le 27 juin prochain», assure Gilles Platret pour galvaniser ses colistiers, «notre enjeu, c'est de mettre un terme à vingt années de gouvernance socialiste, aussi bien en Bourgogne qu'en Franche-Comté et réunifiée depuis cinq ans».

Considérant que l'attractivité est en berne, le candidat entend proposer «une nouvelle vision pour la Région» reposant sur cinq piliers : identité territoriale, sécurité, santé, économie et environnement.

En «tirant la leçon d'une fusion qui n'a pas bien fonctionné depuis cinq ans», Gilles Platret ne propose pas de «défusionner» mais d'instaurer des «commissions décentralisées» pour traiter respectivement les dossiers de Bourgogne et de Franche-Comté.

«Nous ferons de la sécurité une priorité régionale»


«Nous faisons le constat que l'insécurité augmente, que la violence augmente aussi», déclare le candidat avec une nouvelle référence à l'épisode des Tchétchènes de juin 2020 à Dijon.

«Nous ferons de la sécurité une priorité régionale», annonce-t-il. Investissements aux côtés des communes voulant s'équiper en vidéoprotection ou développer leur police municipale, soutien des exploitations agricoles, développement de la vidéoprotection dans les lycées, instauration d'animateurs au sein des lycées pour «apaiser les tensions», «brigade de protection mobile» dans les TER et généralisation de la vidéoprotection dans les rames.

Un fonds de soutien «aux petits commerces»


«Armer de nouveaux lits de réanimation, former, installer des purificateurs d'air dans nos lycées, lutter contre la désertification médicale, (…) tester les unités mobiles de télémédecine...» font partie des mesures proposées en matière de santé.

Au milieu des vignes, sous un angle économique, Gilles Platret évoque la nécessaire «adaptation au changement climatique» de la viticulture en particulier et de l'agriculture en général.

Glissant sur le sujet de l'oenotourisme, le Républicain tacle la présidente sortante en évoquant un partenariat qui ne s'est pas réalisé avec la Région Île-de-France, celle-ci s'étant associée avec le Bordelais pour établir un circuit touristique depuis Paris.

Aux portes du sud Côte-d'Or, Gilles Platret évoque la création d'un fonds de soutien «aux petits commerces dans les centres-bourgs et les centres-villes, la crise épidémique les a fragilisés».

«On soutient aussi la filière nucléaire»


«Nous avons une vision de l'écologie qui nous amène à penser que ceux qui connaissent la nature sont d'abord ceux qui sont sur le terrain : viticulteurs, agriculteurs, chasseurs, ruraux... plutôt que ceux qui, depuis les centres-villes, avec une vision très politique et idéologique sont en train nous dire comment il faut que nous changions notre vie et notre façon de penser. Donc l'écologie politique, c'est pas pour nous. On laisse les pastèques aux pastèques. Madame Dufay en fait une collection. Elle les drague depuis des années, qu'elle les gère ! Nous, nous voulons des écologistes de terrain», s'enflamme le candidat.

«On n'est pas des amis de l'éolien, contrairement aux Verts, parce qu'on considère que cet une énergie qui n'est pas pilotable, qui défigure nos paysages. On veut un moratoire sur l'éolien. On n'est pas défavorable aux énergies renouvelables. La méthanisation raisonnée nous va très bien. (…) On a une appétence pour l'hydrogène si sa production est décarbonée. (…) On soutient aussi la filière nucléaire parce que c'est quand même l'énergie la plus constante, la plus sûre même si, évidemment, on sait qu'on a toujours ce problème de la gestion des déchets mais il n'en reste pas moins que ça assure notre autonomie», ajoute-t-il.

Pour conclure cette tirade sur la thématique environnementale, le candidat propose de fixer l'objectif de «80% de produits régionaux dans les cantines des lycées qui dépendent de la Région d'ici la fin du mandat».

Les Républicains majoritaires parmi les colistiers de Côte-d'Or


Pressé par le temps avant de laisser Gilles Platret rejoindre Vézelay pour la présentation de la liste de l'Yonne, François-Xavier Dugourd présente lui-même les colistiers qui ne s'exprimeront donc pas tour à tour. Par ailleurs, le Dijonnais est également candidat aux élections départementales sur le canton Dijon 1 (lire notre article).

La section départementale compte donc neuf adhérents des Républicains, une adhérente de Debout La France, une adhérente du Nouveau Centre-Les Centristes, une adhérente du Mouvement conservateur-Sens commun, un adhérent du Mouvement écologiste indépendant et huit personnes sans étiquette politique.

Le Côte-d'Orien voit là «une liste très riche des différents territoires, des différentes profils sociologiques, des compétences qui sont en lien direct avec les compétences de la Région».

Jean-Christophe Tardivon

Gilles Platret a dévoilé sa liste en Saône-et-Loire



1 - François-Xavier DUGOURD (LR), 60 ans, premier vice-président du conseil départemental de Côte d'Or, président de la fédération des Républicains de Côte-d'Or, gérant de société à Dijon


2 - Martine DECHAUD (sans étiquette), 54 ans, maire de Montmain, vice-présidente de la communauté de communes Rives de Saône, présidente de la Mission locale rurale de Beaune. La nouvelle numéro deux symbolise «l'alliance de la ville et de la campagne», ainsi que le souligne François-Xavier Dugourd.


3 - Alain SUGUENOT (LR), 69 ans, maire de Beaune, président de la communauté d’agglomération Beaune Côte et Sud, ancien député. François-Xavier Dugourd fait de la Ville de Beaune un «modèle» de développement.

4 - Sylviane MOUROT-DEVOS (DLF), 62 ans, pâtissière-chocolatière à Dijon, «une professionnelle avec beaucoup de valeurs et de compétences»


5 - Alain HOUPERT (LR), 63 ans, sénateur, médecin radiologue, habite Salives (dans la communauté de communes Tille et Venelle) qui apportera «sa connaissance des communes rurales»


6 - Christelle MUTHER (sans étiquette), 52 ans, ancienne adjointe au maire de Semur-en-Auxois, cadre de santé en milieu hospitalier à Semur-en-Auxois


7 - Jean-Marie VIRELY (MEI), 72 ans, maire d’Époisses, professeur agrégé, chercheur au CNRS, «excellent connaisseur de la nature et du développement durable».


8 - Laurence GERBET (NC), 62 ans, conseillère municipale d’opposition à Dijon, conseillère communautaire de Dijon Métropole


9 - Dominique RIGAUD (sans étiquette), 60 ans, vice-président de la Fédération des Chasseurs de Côte-d’Or, auto-entrepreneur en apiculture à Pouillenay, c'est «un chasseur à l'arc» souligne François-Xavier Dugourd, «mais pas que», ajoute le colistier.


10 - Dominique COMPAIN (LR), 63 ans, première adjointe au maire de Fontaine-lès-Dijon, présidente de la Fédération d'Actions de Prévention pour l'Autonomie des Seniors de Côte-d'Or


11 - Thierry DARPHIN (LR), 52 ans, maire d’Is-Sur-Tille, vice-président de la communauté de communes de la Vallée de la Tille et de l'Ignon-Covat, qui «apporte sa connaissance du périurbain».


12 - Katia SULLEROT (sans étiquette), 51 ans, maire de Gurgy-la-Ville («29 habitants»), conjointe d'exploitant agricole en polyculture-élevage dans le Châtillonnais


13 - Jean-Luc BECQUET (LR), 61 ans, adjoint au maire de Beaune, vice-président de la communauté d’agglomération de Beaune Côte et Sud, «une figure du pays beaunois».

14 - Céline RENAUD (MC), 52 ans, conseillère municipale d’opposition à Dijon, conseillère communautaire à Dijon Métropole, conseillère clientèle, «très investie dans le domaine de la famille et de l'éducation».


15 - Jean-Charles VALLET (sans étiquette), 62 ans, maire de Corberon, vice-président de la communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud, président de société viti-vinicole


16 - Emmanuelle ROSE (sans étiquette), 33 ans, conseillère municipale de Saulieu, conseillère communautaire de la communauté de communes de Saulieu, professeur au Lycée militaire d’Autun, gendarme réserviste opérationnelle


17 - Samuel LONCHAMPT (LR), 46 ans, adjoint au maire de Chevigny-Saint-Sauveur, opérateur machine


18 - Christine TAPIA (sans étiquette), 51 ans, avocate à Dijon


19 - Axel MOUFFRON (LR), 31 ans, directeur adjoint de cabinet dans une collectivité territoriale, habite Fenay

20 - Constance DELAIR (sans étiquette), 24 ans, étudiante dans le secteur de la Santé, habite Dijon


21 - Michel GARREAU (LR), 73 ans, professeur agrégé de géographie,  spécialiste de l'Europe, retraité, habite Talant. «On a de l'argent à aller chercher auprès de l'Europe et à faire redescendre sur le territoire, on ne l'a pas assez exploité dans la mandature précédente, c'est un vrai enjeu», glisse Gilles Platret.









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