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02/03/2023 18:57

SALON DE L'AGRICULTURE : François Sauvadet organise une journée pour «rendre hommage» aux producteurs de la Côte-d'Or

Entre événements et rencontres, la «Journée Côte-d'Or» s'est déroulée, ce mardi 28 février, à Paris. Pour accompagner les producteurs, le président du Département souhaite développer un «écosystème agricole et agroalimentaire» à Villers-les-Pots.
Plutôt que de proposer un stand institutionnel au Salon international de l'Agriculture, le conseil départemental de la Côte-d'Or fait le choix chaque année d'organiser durant une journée une déambulation ponctuée d'événements et de rencontres.

Ce mardi 28 février 2023, sur le stand de la filière porcine, la «Journée Côte-d'Or» débute, le matin, avec le lancement du jambon persillé réalisé par les Salaisons dijonnaises et estampillé de la marque Savoir-faire 100% Côte-d'Or (lire notre article).


«Il y a un vrai engouement des consommateurs pour les produits 100% Côte-d'Or»


«C'est une belle journée, c'est un hommage que l'on rend à tous nos producteurs, à tous nos agriculteurs», déclare François Sauvadet à propos de la démarche du jour.

À peine le jambon persillé «100% Côte-d'Or» est-il lancé que le président du Département promet déjà «une nouvelle surprise» lors de l'édition 2024 du Salon de l'Agriculture.

«Entre eux, les restaurateurs, les traiteurs, les producteurs, les entreprises de l'agroalimentaire, travaillent ensemble à l'élaboration de nouvelles recettes à partir de produits 100% Côte-d'Or. (…) Il y a beaucoup d'invention», s'enthousiasme-t-il.

«C'est une activité économique qui est soutenue. (…) Je souhaite surtout, c'est qu'on fasse le maximum de valeur ajoutée sur le territoire pour nos producteurs et qu'ensuite on aille sur les lieux de consommation. Il y a un vrai engouement des consommateurs pour les produits 100% Côte-d'Or», ajoute-t-il alors que le nombre de produits validés par le comité agrément ne cesse d'augmenter (lire le communiqué).

«On veut assurer au consommateur qu'en achetant 100% Côte-d'Or, il achète des produits qui s'inscrivent dans une démarche Haute valeur environnementale, il s'inscrit dans une démarche de qualité», insiste-t-il.

Vers un «écosystème agricole et agroalimentaire» à Villers-les-Pots


«Maintenant, il faut qu'on travaille à des volumes. J'ai tenu à ce que la marque rentre dans nos collèges. Chaque semaine, les collèges font un repas 100% Côte-d'Or. (…) Il faut que l'on ait des produits à mettre en face. Il faut qu'on travaille  à travers l'insertion, à travers la formation pour que l'on puisse avoir demain de nouveaux agriculteurs qui s'installent et qui produisent», revendique François Sauvadet.

Dans ce cadre, en partenariat avec le chantier d'insertion de la Croix-Rouge française, le Département développe un espace de maraîchage à Perrigny-lès-Dijon.

«Je n'exclus pas d'aller utiliser la légumerie [de la Métropole de Dijon]», indique François Sauvadet alors que François Rebsamen (PS, FP), président de la Métropole, lui a «tendu la main».

«Notre concept de légumerie est complètement différent», poursuit le président du Département concernant le propre projet de la collectivité. «Ce qu'on souhaite, près des lieux de production, notamment dans le Val de Saône,  probablement à Villers-les-Pots, on va créer une légumerie. (…) On souhaite que ce soit aussi le premier lancement d'une véritable cantine intercommunale et intercantonale pour qu'on puisse utiliser des produits locaux plutôt que d'aller chercher des fournisseurs de repas bien loin avec des coûts carbone. (…) On veut aussi en faire un pôle de logistique».

Le projet évolue en prenant la forme d'un «écosystème agricole et agroalimentaire» articulé autour de la marque Savoir-faire 100% Côte-d'Or : légumerie, stockage, logistique et cantine.

«Il y a urgence à intervenir dans le domaine de l'eau»


En tant que président de l'Assemblée des Départements de France, François Sauvadet a échangé avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. «Je me bats pour faire évoluer la loi», signale-t-il au sujet de la gestion et de la production de l'eau. Ainsi, le Département peut exploiter la ressource des Maillys pour produire de l'eau brute mais pas de l'eau potable.

«Je ne revendique pas au titre des Départements de France la compétence de l'eau. J'ai demandé que nous puissions, à la demande des syndicats [de l'eau] ou à la demande de communes, prendre des maîtrises d'ouvrage, c'est à dire rendre possible des travaux que la taille des communes ne permettrait pas d'assurer», signale-t-il.

Le centriste a donc proposé un «amendement» à la loi NOTRé : «nous voulons que l'eau bien universel, soit accessible à tous et en tous lieux». «Je l'ai dit au ministre : il y a urgence à intervenir dans le domaine de l'eau. L'enjeu est aussi d'avoir un prix accessible à tous. Il faut qu'il y ait un équilibre économique de l'eau. (…) Le prix de l'eau est en train de se stabiliser, voire de baisser, en ville quand il est en train d'exploser à la campagne. Ça ne sera pas durable ce schéma-là.»

Selon François Sauvadet, le ministre serait «prêt à faire évoluer la loi».

La Simmental, vache laitière aux aptitudes bouchères


Le jambon persillé lancé, la délégation prend ensuite le chemin du grand ring où apparaissent les bovins pour le Concours général agricole afin de remettre les prix concernant les vaches simmental, «reconnues dans le monde entier pour la qualité et sa finesse de viande», selon le speaker.

«C'est possible de faire du lait et de la viande en même temps», clame ainsi l'animateur à propos d'une race de production laitière ayant conservé une musculature présentant des aptitudes bouchères.

«C'est l'énorme point fort de la Simmental», poursuit-il, «ça lui permet de résister aux variations de climat, de se positionner dans un certain nombre d'élevage pour accroître le revenu des éleveurs». À noter que les taureaux naissent sans corne.

«J'ai beaucoup d'affection pour la race Simmental»


Après quelques mugissements et secousses, Jonque monte sur l'estrade pour recevoir le prix de la meilleure bouchère, conduite par l'éleveur Christophe Richard, installé en agriculture biologique à Boux-sous-Salmaise, en Côte-d'Or.

Le prix de la mamelle adulte revient à Odyssée, conduite par Alexis Magnière, installé à Chazeuil, en Côte-d'Or, qui double ensuite avec le prix de la championne adulte.

Ce prix du championnat est remis par François Sauvadet sous le regard d'Hubert Brigand (LR), député de la Côte-d'Or, qui rejoint temporairement la délégation.

Très ému, le juge Clément Thievon, âge de 21 ans, s'adresse à Laurent Vial, président de l'organisme de sélection de la race, pour remercier «la grande famille Simmental» à l'issue de cet événement majeur pour les éleveurs qu'est le Concours général agricole de Paris.

«J'ai beaucoup d'affection pour la race Simmental», confie François Sauvadet en descendant de l'estrade. «Sur la ferme de mes parents, il y avait de la Pie rouge de l'est, devenue maintenant la Simmental. (…) Les deux plus grands cheptels, c'est la Côte-d'Or et la Haute-Marne.»

En Côte-d'Or, une vingtaine d'éleveurs conduisent environ 2.000 vaches Simmental, ce qui représente près de 8% du cheptel bovin de Côte-d'Or. Concernant la viande bouchère, une Simmental produit en moyenne 400 kg de poids de carcasse, valorisé 5 euros le kg en 2022.

La sauvegarde des chevaux de trait de l'Auxois


La délégation reprend sa route et traverse Paris expo pour se rendre au pavillon accueillant les chevaux afin de rencontrer les éleveurs de Traits auxois.

«J'ai beaucoup de reconnaissance envers tous ces éleveurs», signale François Sauvadet, «sans eux, la race de trait de l'Auxois n'existerait plus». «C'est une race que le Département a toujours soutenue parce qu'on est attaché à la diversité de production.»

Après avoir failli disparaître au XXème siècle, du fait de la mécanisation des exploitations agricoles, la race reprend de la vigueur grâce aux demandes pour la conduite d'attelage ou de travaux viticoles. «Si on n'avait pas le Département, on serait en difficulté», confirme l'éleveur Abel Bizouard.

«C'est un animal qui est magnifique», s'enthousiasme le président du Département en saluant «la passion familiale».

Dans la finale nationale juments du Concours général agricole, Dolly d'Huilly, conduite par Édouard Beurton, a remporté le prix du championnat.

Le syndicat ovin remercie le Département


L'après-midi, la déambulation se poursuit en allant saluer l'éleveur de lapins Aimé Raulin qui a reçu, pour la septième fois, le Prix du président de la République, pour une femelle Fauve de Bourgogne de 4,4 kg.

La délégation traverse une nouvelle fois Parix Expo, dans l'autre sens, pour se rendre sur l'espace dédié au mouton Charollais. Là, Julien Pané, président du syndicat des éleveurs ovins, a organisé une réception pour remercier le Département de son soutien.

«C'est important pour le syndicat ovin parce qu'ils œuvrent toute l'année pour nous», déclare-t-il à l'adresse de Marc Frot (LCOP), vice-président de la collectivité.

Julien Pané est installé à Dampierre-en-Montagne où il conduit un troupeau de 500 têtes. Le temps de convivialité s'est déroulé en présence de Miss Agricole 2022 Marianna Briançon, éleveuse d'ovins dans les Hautes-Alpes.

Le président des Départements de France invité à s'arrêter sur des stands


Pour sa part, François Sauvadet avait quitté la délégation, appelé à des rendez-vous liés cette fois à sa fonction de président de l'Assemblée des Départements de France afin d'anticiper une journée du mercredi 1er mars dédiée à l'association d'élus départementaux.

Déjà, au cours de la «Journée Côte-d'Or», le centriste avait plusieurs fois été salué et invité à s'arrêter sur des stands institutionnels – l'agneau de Poitou-Charentes, le mouton de Vendée ou encore le Mérite agricole – pour échanger sur des problématiques nationales.

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