Ce vendredi 20 décembre, à Dijon, le SDIS 21 a présenté le dispositif prévu durant les fêtes de fin d'année au niveau du centre de traitement des appels.
«Le service fonctionne 24 heures sur 24, toute l'année, et il y a toujours des astreintes d'opérateurs !» Chaque jour, les sapeurs-pompiers traitent près de 600 appels venant de toute la Côte-d'Or.
«On peut avoir un renforcement des effectifs lors des nuits plus sensibles comme celle de la Saint-Sylvestre», indique le lieutenant Cyril Garmatuk, chef du CTA-CODIS de la Côte-d'Or, ce vendredi 20 décembre 2024, en présentant le dispositif.
Le centre de traitement des appels
Localisé dans le quartier de la Toison d'or, à Dijon, le centre de traitement des appels (CTA), associé au centre opérationnel du Service départemental d'incendie et de secours de la Côte-d'Or (CODIS), traite les appels d'urgence.
En temps normal, trois opérateurs décrochent les appels dans la salle du CTA. Leur première réaction est de définir l'urgence de la situation présentée par leur interlocuteur avant d'engager des secours.
En face d'eux, deux officiers – un chef de salle et un adjoint – ont la charge de superviser la capacité opérationnelle du SDIS. Leur mission est d'adapter la mobilisation des engins dans les différentes centres d'incendie et de secours.
«Des outils permettent au chef de salle et à son adjoint d'avoir une supervision du département en permanence sur les aspects engins, humain et technique», explique le lieutenant Cyril Garmatuk.
De l'homme du rang à l'officier
Dans l'ensemble, 34 personnes animent le CTA-CODIS. Chaque jour, au niveau du CTA, 5 agents sont présents dans la salle en journée et 4 durant la nuit, auquel s'ajoute un agent d'astreinte, mobilisable en cas de besoin.
Les grades des opérateurs vont de l'homme du rang au sergent, la maîtrise de la salle est dévolue à des officiers.
Les vacations durent douze heures avec des pauses régulières pour se restaurer ou pratiquer une activité physique.
Le centre opérationnel du SDIS
En cas d'intervention mobilisant de nombreux personnels et engins, le CODIS prend le relais dans une salle voisine. Les opérateurs du CTA sont alors rejoint par les éléments de la chaîne de commandement.
L'équipement technique permet d'établir des visioconférences avec le préfet de la Côte-d'Or ou ses représentants ainsi qu'avec des sapeurs-pompiers engagés en intervention.
De la même façon, la salle permet de visionner en direct les images de drones en situation.
«La salle CODIS permet de gérer une opération à proprement parler avec une montée en puissance en termes de commandement et de relations extérieures», précise le lieutenant Cyril Garmatuk.
«Le rôle du CODIS est d'analyser, d'anticiper et d'établir des relations inter-services ainsi qu'avec les médias», souligne le chef du CTA-CODIS.
La salle de débordement
Pour les situations particulièrement consommatrices de ressources humaines et de matériels, comme certains épisodes météorologiques s'étendant sur un large secteur, une «salle de débordement» permet de renforcer la première salle du CODIS.
Des personnels administratifs, n'étant pas sapeurs-pompiers mais étant formés à la prise d'appels, sont alors mobilisés aux côtés de leurs collègues.
160.000 appels en 2024
En 2024, le CTA-CODIS va avoir traité plus de 160.000 appels. La moitié proviennent du traditionnel 18 et la moitié du numéro d'urgence européen, le 112.
Les 2.166 sapeurs-pompiers vont avoir réalisé près de 25.000 interventions, soit une toutes les 20 minutes. Les actions se répartissent ainsi : 72% de secours à la personne, 10% d'opérations diverses, 9% d'accidents de la circulation, 7% d'incendies et 2% de risques technologiques.
Jean-Christophe Tardivon
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