Ce mardi 9 mai 2023, le procureur de la République de Dijon Olivier Caracotch a apporté des éléments d'information concernant un drame survenu à Talant, le dimanche 7 mai, dans le quartier du Belvédère.

Comme l'explique le procureur, le matin de ce dimanche des policiers ont été appelés pour intervenir à un domicile talantais. Ils ont découvert un homme de 61 ans, décédé, en présence d'une femme, sa compagne, et d'un homme de 20 ans, son beau-fils, qui «très rapidement déclare avoir porté les coups mortels qui ont atteint l'homme».

Malgré ses dires, ce jeune homme est présumé innocent dans l'attente d'un procès et d'un verdict. Il a été placé en garde à vue par les policiers, a été déféré auprès du parquet de Dijon puis mis en examen pour meurtre avant d'être potentiellement placé en détention.

Des menaces de la part de la victime sur fond de consommation d'alcool

Selon Olivier Caracotch, le beau-fils explique être «en conflit depuis des années avec son beau-père, lequel le harcèle depuis longtemps, lui demande de quitter le domicile, s'en prend à lui verbalement et se montre menaçant, (…) sur fond de consommation abusive d'alcool de la part du beau-père».

«Ce dimanche matin, il le menace à nouveau, lui demande à nouveau de quitter le domicile, le beau-fils indique porter des coups sans arme à son beau-père, puis le beau-fils admet s'être muni d'une batte de baseball, présente dans le domicile, et avoir frappé son beau-père. Il explique qu'il va se munir d'un couteau de cuisine et lui porte des coups de couteau sans pouvoir dénombrer le nombre de coups. (…) Il a assez peu de capacité à expliquer ce qui s'est passé. (…) Il se rend compte de ses actes, appelle sa mère qui alerte les services de police. En garde à vue, il donne ces explications, ne conteste pas les coups ayant entraîné la mort sans pouvoir les dénombrer, ni expliquer ce qui l'a conduit au passage à l'acte», développe le représentant du ministère de la Justice.

«Des investigations sont en cours pour savoir si on est dans un contexte de violences»

Le jeune homme, le «beau-fils», n'a pas de mention sur son casier judiciaire et n'est pas décrit comme quelqu'un de violent. La victime n'a pas de casier judiciaire non plus. Le couple était marié depuis dix avec une vie commune antérieure. Par le passé, une personne vivant au domicile aurait déjà été évincée par la victime.

Dans ce contexte de tensions familiales, selon le procureur, le beau-fils explique que «ce passage à l'acte soudain et qui ne lui ressemble pas est motivé par cette accumulation de mise en cause permanente et de rejet».

«Des investigations sont en cours pour savoir si on est dans un contexte de violences», ajoute le procureur, «le beau-fils a expliqué qu'il est resté à domicile pour protéger sa mère».

Pratiquée ce lundi 8 mai, l'autopsie a permis de dénombrer cinq plaies par arme blanche et des coups avec un objet contondant. «Le couteau de cuisine a été planté dans le crâne de la victime» tandis que «des coups portés à l'arrière du crâne ont provoqué un fracas osseux important». Des expertises permettront de déterminer si le couteau a visé le crâne avant ou après la mort de la victime.