Le foot du dimanche après-midi. C’est le rendez-vous que se donnent les parents qui ont des enfants en club. Autour des stades, dans des petites communes et parfois dans des petits villages, c’est l’animation du week-end. On se retrouve entre potes pour parler foot, en famille pour suivre le petit dernier trop fier de jouer devant ses grands-parents. C’est un moment convivial même si l’objectif de chaque équipe est de rentrer aux vestiaires avec la victoire méritée.

Mais qui parle de cette ambiance ? Qui relate les matchs du dimanche et qui aborde l’enjeu de certaines rencontres ? Peu de médias finalement. «Ça ne fait pas vendre», disent certains. Cette une niche dans laquelle un dijonnais s’est glissé. Passionné de football depuis toujours, il a aussi été chroniqueur sur des radios dijonnaises pour le DFCO.

Rencontre avec Bastien Cordier

«La Gazette est un journal numérique qui va à la rencontre des clubs locaux, des clubs de district. J’ai récemment fait un article sur un club de district qui a joué le 7è tour de la Coupe de France. C’est un fait rare que j’ai voulu aussi mettre en avant»

Pourquoi le choix de ces petits clubs ?

Bastien Cordier : «Simplement parce qu’on en parle que très rarement ou même pas du tout. Mais pour moi, ces clubs sont le terreau du football. Il ne faut pas oublier qu’il y a de nombreux joueurs issus du district, ou qui ont commencé dans des clubs seniors du district. C’est le cas d’Axel Drouhin qui a débuté à Plombières-lès-Dijon et qui évolue actuellement en Ligue 2 au FC Annecy. Et puis nous avons ici à Dijon, au DFCO, Jordan Marié qui lui a joué de 1998 à 2003 à l’AS Genlis. C’est quand même le second joueur formé au DFCO à avoir signé un contrat professionnel en 2013» 

«Passer deux heures à parler foot»

«Avec ces clubs, on est dans le vrai foot, celui que tu vas voir au stade, le dimanche après-midi avec tes copains. Tu vas passer un bon moment entres potes et soutenir ton équipe. C’est aussi des rencontres autour d’un verre à la mi-temps, ou tu vas manger ta saucisse merguez au bord du terrain. Tu passes deux bonnes heures à parler foot. Je crois que pour comprendre cette ambiance, il faut la vivre, et moi je tente de la faire vivre à travers mes reportages et mes interviews»

Comment se fait le choix des clubs ?

«Au début je décidais tout seul et puis un jour j’ai eu l’idée de soumettre des noms de clubs au vote sur mes réseaux sociaux. Je suis un grand adepte des sondages, et du coup quand j’ai un choix à faire, je laisse mes followers décider».
 

Les demandes des clubs

«La vie d’un club de football en local est compliquée. Certains clubs disparaissent, d’autres tentent de se reconstruire. Il y a aussi des créations, comme récemment le Pumas Football Club à Pluvet ou encore la Nouvelle Etoile Colombine à Sainte-Colombe-sur-Seine que je suis depuis quelques semaines. J’ai des demandes de clubs qui souhaiteraient que je vienne sur certaines rencontres. Même si le département de la Côte-d’Or n’est pas immense, il y a des clubs très éloignés. Je ne peux malheureusement pas me déplacer de partout. Mais j’ai l’idée de couvrir encore plus de clubs dès la prochaine rentrée. Tout est question d’organisation»
 

«Je reprends leur message de prévention»

«Au niveau de la concurrence, il n’y en a pas. Les grands médias même départementaux sont généralement très discrets sur le sujet et quand ils abordent un club, l’approche est différente de la mienne. Pour le district qui est un organe fédéral dépendant de la Fédération Française de Football, la communication est différente de la mienne même s’il y a aussi des interviews vidéo. En revanche, je reprends leur message de prévention. C'est un domaine qui me tient à cœur. On entend beaucoup parler de faits divers liés au foot sur le terrain et en extérieur. Ils ont de bons messages que je publie sur mes réseaux sociaux»

                                                                                                                                                                             Norbert Banchet
 
 
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