
Les militants de la gauche radicale se sont penchés sur les réponses au Grand Débat de 2019.
Communiqué de Dijon avenir du 10 mars 2025 :Dans le cadre de son diagnostic citoyen partagé, Dijon Avenir a analysé les 1 000 contributions des Dijonnais·es ayant répondu en 2019 à la consultation organisée dans le cadre du “Grand débat national” sur les deux thématiques "transition écologique" et "démocratie et citoyenneté".
L’analyse de ces témoignages d’habitant·e·s révèle des ressentis et craintes fortes, qui ressortent aussi de l’écoute menée auprès des Dijonnais·es cet automne, en cours d’exploitation. La restitution et l’analyse des contributions dijonnaises du Grand débat national confirment également les tendances de plusieurs enquêtes et sondages nationaux récents, qui mettent en évidence les craintes de la population face aux risques d’effondrement.
“On ne sort plus l’été”
Sur la thématique “Transition écologique”, avant même de parler des craintes pour l’avenir, 75 % des répondants témoignent déjà d’une vie quotidienne impactée par le changement climatique. Une très large majorité des contributions porte sur les vagues de chaleur à répétition l’été, de leur impact sur la santé, sur le confort de vie, particulièrement en ville.
La pollution de l’air et ses impacts sanitaires, ainsi que l’appauvrissement de la biodiversité, conséquence des sécheresses et de l’extension urbaine continue, sont également des problématiques évoquées à plusieurs reprises.
Les Dijonnais·es se sont aussi beaucoup exprimés sur le sujet des transports. Il apparaît que nombre d’entre eux aspirent à une limitation du nombre de voitures en ville, avec des solutions de déplacement alternatives mises à disposition.
“Je ne fais plus confiance à grand monde”
Sur la thématique “Démocratie et citoyenneté”, il ressort paradoxalement à la fois un désir de confiance et une importante défiance envers élus et représentants. Leur éloignement vis-à-vis de la population et de ses problématiques est pointé du doigt. Les maires échappent d’ailleurs plutôt à cette tendance dans l’ensemble, grâce à leur plus grande proximité. Les corps intermédiaires sont aussi plébiscités : syndicats, ONG, associations, comités de quartier, etc. Selon une majorité des répondant·e·s au questionnaire, ces corps intermédiaires pourraient jouer un plus grand rôle dans la société.
Une forte demande de participation plus directe des citoyens à la vie politique est aussi exprimée. Les habitant·e·s voudraient pouvoir faire entendre leur voix au-delà du vote, et plusieurs outils de démocratie directe sont évoqués. Les Dijonnais·es expriment également le désir de pouvoir demander des comptes plus directement à leurs représentants.
Depuis 6 ans, ces précieux témoignages dormaient sur un serveur informatique de l’Etat, sans qu’aucune institution ne s’y soit intéressée. Dijon Avenir veut co-construire un projet de transformation avec les habitant·e·s et acteurs locaux, et pour cela se met à l’écoute des Dijonnais·es sous de nombreuses formes. L’analyse des 1 000 contributions du Grand débat national participe pleinement de cette démarche, ces contributions constituant une des sources de la Vision d’avenir en cours d’élaboration.