«Le soutien à une agriculture rémunératrice, durable et souveraine est viscéralement incompatible avec le traité du Mercosur», estime la députée Les Écologistes de la Côte-d'Or.
Communiqué de Catherine Hervieu du 28 novembre 2024 :Le débat sur le traité de libre-échange du Mercosur qui s’est tenu le 26 novembre à l’Assemblée nationale a permis l’expression d’un très large rejet de ce traité.
J’ai voté contre le Mercosur parce qu’il est dangereux pour notre agriculture, notre alimentation et notre environnement et injuste pour les agriculteurs. Il est anachronique à l’heure des urgences écologiques.
Je note de façon positive l’évolution de beaucoup de responsables politiques, aujourd’hui fervents opposants au Mercosur, qui pourtant ont largement soutenu son élaboration. Comme souvent, il a fallu de fortes mobilisations des agriculteurs mais aussi des associations et des citoyens engagés pour la sauvegarde et l’amélioration d’un modèle agricole qui soit respectueux de l’environnement et suffisamment rémunérateur pour les producteurs, pour prendre la mesure des enjeux.
La vigilance, toutefois, reste de mise. Le vote du 26 novembre engage : la France doit activement convaincre ses homologues européens et la Commission européenne pour mettre fin aux échanges qui placent l’agriculture au même niveau que les industries et dans une compétitivité purement comptable.
La poursuite des mobilisations pour notre agriculture s'avère décisive pour notre avenir commun : les agriculteurs sont les premières victimes d’un modèle agricole en faillite, à l’origine de nombreux drames territoriaux, familiaux et générationnels.
J’y suis tout particulièrement sensible, étant la Représentante d’un territoire extrêmement vulnérable aux conséquences bien évaluées du Mercosur, j’en mesure les impacts néfastes pour les exploitations céréalières et protéagineuses ainsi que pour les élevages bovins.
Il est temps de mettre fin à cet accord « dinosaure » qui date de 25 ans et poser les bases d’un nouveau modèle agricole. Celui-ci doit garantir une rémunération et une vie décentes de celles et ceux qui nous nourrissent, le respect des impératifs environnementaux et assurer une véritable souveraineté.
La transition agroécologique, plus économe en intrants, notamment en produits phytosanitaires, en engrais chimiques, en eau, favorise la souveraineté alimentaire de la France. La diversité des cultures et des pratiques agricoles, adaptées à chaque territoire, renforce la résilience de l’agriculture face aux aléas climatiques. Avec ce modèle, tout le monde est gagnant.