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06/10/2021 12:57
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CINÉMA : Près de 1.000 fans pour voir le dernier James Bond de Daniel Craig au Ciné Cap Vert

Après dix-huit mois d'attente, «Mourir peut attendre» sort enfin dans les salles françaises. Lors de projections en avant-première au Ciné Cap Vert à Quetigny ce mardi 5 octobre, le film a attiré différentes générations qui ont salué la performance de Daniel Craig dans le smoking de l'espion britannique.
Deux horaires, deux salles et deux soirées privées... Le Ciné Cap Vert déroule le tapis rouge pour la vingt-cinquième aventure de James Bond au cinéma. Près de 1.000 personnes auront ainsi découvert en avant-première à Quetigny le film «Mourir peut attendre» («No Time To Die» en VO) du réalisateur américain Cary Joji Fukunaga.

Ce mardi 5 octobre 2021, plusieurs dizaines de personnes sont déjà présentes bien avant l'ouverture de la salle et attendent dans l'ambiance jaune des couleurs de Pathé Gaumont. Ce jour marque la première projection publique de «Mourir peut attendre» après une soirée de gala au Grand Rex à Paris, simultanément à la présentation mondiale à Londres, le 28 septembre dernier.


Une avant-première attendue et surveillée


Le film est attendu depuis avril 2020, la crise sanitaire ayant conduit à repousser la date de sortie en salles tandis que les producteurs ont résisté aux sirènes des plateformes de streaming.

Rien que pour cet aspect le 25ème 007 est déjà entré dans la légende du cinéma américain. L'on peut aussi ajouter la dernière apparition de Daniel Craig dans le smoking de l'agent secret et le fait que des plans spécifiques au placement publicitaire aient dû être tournés a posteriori pour coller entre temps à l'actualité des marques partenaires du film.

Devant cette attente, le Ciné Cap Vert prend des précautions et lors de ces projections, des agents vérifient que personne ne filme pour pirater l’œuvre. «C'est une demande de la production», indique Cyril Jacquens, directeur adjoint du cinéma.

«C'est une grosse avant-première parce que ça fait très longtemps que l'on attend le film. C'est une grosse mobilisation de tout le monde comme les entreprises qui ont envie de proposer le film à leurs salariés», ajoute-t-il.

«Aujourd'hui, on arrive à l'apothéose avec Craig, le dernier»


L'impatience est effectivement généralisée ! «On est fan des 007, on les a tous vus», indique Marion (34 ans, Marsannay-la-Côte). «J'ai vu '007 Spectre' dimanche à la télé donc je me suis dit 'pourquoi pas aller le voir'», explique à son tour Antoine (22 ans, Marsannay-le-Bois).

«Ça fait quelques mois qu'on l'attend», s'enthousiasment Quentin (20 ans, Corcelles-lès-Cîteaux) et (Amélie (20 ans, Talant), parmi les premiers à entrer dans la salle. «Je l'attends depuis qu'il a été annoncé», insiste Quentin, «j'ai vu les précédents avec Daniel Craig, j'avais hâte de voir la suite».

«On a envie de s'évader un peu ; on suit la saga depuis assez longtemps, depuis que je suis petit. C'est un plaisir de retrouver Daniel Craig et toute l'équipe», déclare Félix (22 ans, Talant). «'Mourir peut attendre', je trouve que ça va bien après la crise du Covid», glisse Didier (56 ans, Dijon) qui a été invité par sa famille.

«Je suis un grand fan de la licence James Bond, depuis l'ère de Daniel Craig : 'Casino Royale', j'ai adoré, le reste aussi. Aujourd'hui, on arrive à l'apothéose avec Craig, le dernier. On verra ce que ça donnera par la suite mais impatient de le voir», signale Alexis (24 ans, Morey-Saint-Denis).

«On adore James Bond, c'est le dernier avec Daniel Craig, ça fait un an et demi qu'ils nous le décalent et c'est l'occasion de passer une soirée entre amis», résume Vincent (34 ans, Dijon) au moment d'entrer dans la salle.

«On est toujours motivé pour les avant-premières»


Ravie d'avoir gagné des places avec la Radio Nostalgie, partenaire de l'avant-première, Sylvie (59 ans, Dijon) connaît quand même les aventures de l'espion : «on a vu les vieux».

«On est toujours motivé pour les avant-premières», s'amuse Geneviève (56 ans, Saint-Léger-Triey), «on a vu tous les Bond, on voulait voir celui-ci». «Surtout que cela fait un an qu'on l'attend», s'impatiente Chloé (23 ans, Saint-Apollinaire).

«Daniel Craig a su apporter quelque chose de différent»


Entre 1962, «James Bond contre Dr No», et 2015, «007 Spectre», plusieurs générations se sont succédé dans les salles obscures pour découvrir un héros dont les facettes ont évolué avec le temps et en fonction du jeu spécifique de chaque acteur, de Sean Connery à Daniel Craig en passant par Roger Moore et Pierce Brosnan.

Bien que le public soit intergénérationnel pour cette avant-première au Ciné Cap Vert, les jeunes adultes sont un peu plus nombreux et, pour eux, Daniel Craig éclipse tous les autres !

«C'est plus notre génération, on s'est habitué à lui», indique Théo (24 ans, Étevaux), qui va devoir encore attendre pour connaître le nom de la personne qui va succéder au quinquagénaire tandis que la production brouille les pistes. «Daniel Craig est hyper-charimastique ; sur tous les James Bond, ça a été l'un des meilleurs», applaudit Antoine.

«Daniel Craig a su apporter quelque chose de différent», analyse Alexis, «un côté plus réaliste, moins macho, moins beau gosse – dès fois, il se prend des râteaux – plus sombre, moins caricatural. On est un peu plus sur un espion, c'est toujours des choses impossibles dans la vraie vie».

Sean Connery, toujours «mythique»


«J'aimais bien Roger Moore mais je ne suis pas de la même génération. Je ne pensais pas que Daniel Craig allait faire autant de Bond. Finalement, je l'aime bien», constate Geneviève.

Ceux qui ont pu apprécier les premiers films font ressortir la performance de Sean Connery, «mythique» selon Sylvie. Pauline (23 ans, Dijon) a également un faible Roger Moore : «chaque acteur apporte sa touche».

À noter que plusieurs personnes ont associé Jean Dujardin à James Bond – en lien avec la parodie OSS 117 – signifiant ainsi que l'acteur français pourrait avoir la carrure pour endosser le costume de l'espion britannique.

Requin, Blofeld, Le Chiffre... les ennemis préférés de 007


Du côté des méchants, là aussi, une forte tendance apparaît avec Requin (Jaws en anglais), personnage aux dents en acier joué par Richard Kiel, remarqué pour sa carrure et ses 2m18. Requin n'est apparu pourtant que dans deux films : «L'Espion qui m'aimait» (1977) et «Moonraker» (1979). Dans  ce dernier film, le patron de Requin, Hugo Drax, joué par le fameux Michael Lonsdale, a aussi laissé des souvenirs de frisson à Dominique (61 ans, Talant).

Ernst Stavro Blofeld, l'antagoniste par excellence des premiers films, n'est qu'esquissé initialement avant d'apparaître physiquement en entier dans «Au service secret de Sa Majesté» (1969), incarné par Telly Savalas. Mais, selon Alexis, à l'ère du reboot, c'est Christoph Waltz qui lui donnera une toute autre dimension dans «007 Spectre», Alexis qui attend avec impatience de voir la prestation de Rami Malek qui joue le terrible Lyutsifer Safin.

Pour les plus jeunes, le premier opus du reboot, «Casino Royale» (2006) est déjà considéré comme un film qui date. Cependant, un commanditaire de terroristes du nom de Le Chiffre (joué par l'excellent Mads Mikkelsen), par ailleurs joueur de poker, a lui aussi marqué les spectateurs.

«James Bond reste l'image incarnée de la masculinité»


007 pourrait-il être une femme ? «Pour changer», selon Sylvie qui voit bien Angelina Jolie (qui a joué Lara Croft en 2001) en espionne. «Oui, mais ça ferait un peu bizarre de passer de Daniel Craig à une femme», envisage Amélie. «J'aimerais bien que ce soit une femme pour changer et voir si le public suivrait toujours autant ses aventures», lance Antoine.

«En soi, James Bond reste l'image incarnée de la masculinité ; que ce soit une femme, ça casserait un peu les codes, ça pourrait être sympa», anticipe Quentin. «Si on est des puristes de Ian Fleming, si on se réfère aux bouquins, non», signale Dominique. «On ne pourrait pas l'appeler James», renchérit Didier.

«C'est juste un nom de code»


«Une femme ? Je ne sais pas ! Est-ce que Ellen Ripley pourrait-elle être un homme [NDLR : le personne féminin de la saga «Alien» incarné par Sigourney Weaver]», répond  Alexis qui a suivi les polémiques à ce sujet. «Ellen Ripley, ça reste la femme battante. On peut inventer des personnages féminins sans essayer de les substituer aux personnages masculins, et inversement».

«James Bond, un homme, c'est historique», appuie Vincent dans le même registre, «si on dit Sherlock Holmes, c'est une femme, non ; créons un personnage femme aussi charismatique, ça peut se faire»

«C'est juste un nom de code», souligne Arnaud (25 ans, Genlis), selon que l'on évoque le permis de tuer 007 ou le personnage James Bond. «On parle d'un acteur Noir, ce serait bien pour la diversité», estime Dominique. «Bond pourrait être un homme black», s'enthousiasme également Marion.

Léa Seydoux, une Française au rôle majeur


Geneviève tient à signaler les rôles importants des James Bond girls, à commencer par une Française, Sophie Marceau jouant Elektra King, la fille d'un magnat du pétrole, dans «Le monde ne suffit pas» (1999).

C'est une autre française, Léa Seydoux, que l'on retrouve aujourd'hui dans «Mourir peut attendre» pour incarner le docteur Madeleine Swann, psychologue au passé trouble qui a un rôle majeur sur la destinée de James Bond.

«Mourir peut attendre» sort dans toutes les salles en France ce mercredi 6 octobre. Il apparaîtra aux Etats-Unis le 9 octobre et en Chine le 29 octobre. Déjà projeté dans d'autres pays, le 25ème James Bond est le premier film à dépasser les 100 millions de dollars de recettes depuis le début de la pandémie. Il égale déjà «Skyfall» et, l'impatience des spectateurs aidant, pourrait bien se rapprocher des records de «007 Spectre».

Jean-Christophe Tardivon

La voiture de James Bond exposée devant le Ciné Cap Vert













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