Au total, huit salles ont été totalement reconverties dans le musée des Beaux-arts pour l'exposition «À la mode. L'art de paraître au 18ème siècle», à voir jusqu'au 22 août prochain.

Cette exposition réunit plus de 140 objets du XVIIIème siècle et se déroule sur un parcours de quatre chapitres. Le premier s’attache à démontrer l’accélération des phénomènes de mode, le deuxième met en scène les peintres comme acteurs de la «fabrique de la mode», le troisième, « Fantaisies d’artistes », explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires et des vêtements rendus iconiques.


Enfin, la dernière partie, « Pour une histoire du négligé-déshabillé », porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe Empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. 

François Rebsamen

Maire de Dijon

« Je viens de visiter cette  magnifique exposition qui vous attend et en regardant la présentation absolument exceptionnelle qui a été faite je voudrais adresser des remerciements à la conservatrice du musée Frédérique Goerig-Hergott et Sandrine Vallant pour cette magnifique exposition « à la mode au 18ème » et puis bien évidemment à celles et à ceux qui nous ont permis de faire cette belle exposition. Je citerai le musée de Nantes qui est co-commissaire et puis le Musée de la Mode de Paris. C’est la première fois qu’une telle exposition présente à la fois des peintures et en même temps des costumes et des textiles d’époque.

Je me disais en cheminant dans l’exposition « comment ce siècle des Lumières qui a vu naître la mode a pu se terminer par ce bruit et cette fureur que fut la Révolution française. Je pense que cette beauté des tissus et cette découverte de la mode ont pu générer quelques frustrations dans la population française qui était forte éloignée pour la plupart de ces pratiques et de ces moyens.

Gardons ce siècle des Lumières en regard pour nous et vous allez voir une programmation qui est très ambitieuse et vous allez ainsi devenir vous-même des interprètes de cette mode et peut-être y retrouverez-vous des tendances actuelles dans l’apparition du design et autres fleurs peintes sur des mentaux et robes de chambre. À travers la mode et les habits transparaissent toujours la volonté de paraître et donc la peinture retrace ceci.

Nous pouvons être fier de ce que ce musée apporte à notre ville comme rayonnement et comme possibilité. Nous allons le développer encore afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à la culture. C’est notre voeu le plus cher, populariser tout ce qui permet d’élever le niveau de connaissance des habitants de notre ville et de notre département. » 

Frédérique Goerig-Hergott

conservatrice en chef

« C’est une exposition d’envergure et la première depuis l’inauguration et la rénovation du musée des Beaux-arts en 2019. La pandémie a ralenti le rythme des projets d’expositions mais a permis de les repenser et les réorganiser différemment en tenant compte du patrimoine propre de Dijon et de son environnement culturel. Ainsi, À la mode a été conçu en collaboration exceptionnelle avec le « palais Galliera » (Musée de la Mode de la ville de Paris L’exposition a été coproducteur avec le musée d’Art de Nantes. » 

« Je suis particulièrement fière des équipes des 5 musées de Dijon et je tiens à remercier monsieur le maire François Rebsamen et son adjointe a la culture Christine Martin. Toute l’équipe et tous les services des musées de Dijon ont contribué à faire en sorte que cet évènement participe au rayonnement du musée des beaux-arts et du rayonnement de Dijon sur le plan local, régional et international et ceci depuis l’accueil du musée. » 

« Cette exposition rassemble près de 140 oeuvres et c’est aussi la première consacrée à la mode qui associe à la fois des costumes, des textiles, des modèles de tissus brodés, des vêtements et des accessoires en les confrontant aux oeuvres d’art peintes. À la mode évoque en 4 chapitres et en 8 salles les interférences entre les arts visuels et la mode. La naissance des métiers autour de la mode, des commerces spécifiques. »

« L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels notamment du musée  la renaissance à Écouen, du musée de tissus à Lyon, le musée de Versailles et du Louvre ainsi que le musée français de Besançon. Il y a eu des prêts exceptionnels de Londres provenant de collections privées mais aussi des prêts locaux notamment de la bibliothèque de Dijon.
Cette exposition a permis de révéler la richesse des collections des musées de Dijon notamment avec des oeuvres du musée de la vie Bourguignonne, des arts graphiques et des tableaux du musée des beaux-arts qui ont été restauré pour l’occasion. » 

Manon Bollery

©Photos Manon Bollery