Théâtre, concert, un nouvel album, l’actualité d’Amir
est intense. De passage récemment à Dijon pour la promotion de son concert du
30 novembre au Zénith, le chanteur nous a parlé son album, «Ressources»,
de son spectacle «magique et très abouti» et du ban bourguignon qu’il adore.
Avant d'évoquer le concert prévu le mercredi 30 novembre 2022 au Zénith
de Dijon du chanteur Amir, celui qui avait représenté la France à l’Eurovision
en 2016, nous avons voulu revenir sur ses premiers pas au théâtre, au printemps
2022.
En
effet, Amir Haddad a fait revivre
Alfred Nakache, un champion
de natation juif rescapé des camps de la mort.
Amir Haddad : «C’est
une création et une première pour moi. Il s’agissait d’un projet passionnant
dans lequel j’ai eu la chance de découvrir une nouvelle discipline et surtout d’incarner,
à mes yeux, un héros. Il s’agit de Alfred Nakache. Le plus grand nageur de sa
génération qui se retrouve en 1943 déporté à Auschwitz alors qu’il est au sommet de sa carrière. Il va tenter de
survivre et revenir avec un seul objectif, retrouver sa femme et sa fille.
Malheureusement à son retour de la guerre il apprend qu’elles ont été tuées
dans un camp de concentration. A partir de ce moment-là, ces amis du club de
natation vont décider de le remettre dans les bassins pour qu’il récupère
l’humanité qui lui a été ôté dans les camps. Pour moi c’est un homme symbole de
résilience»
Le seul-en-scène à
Dijon ?
«Je crois que lorsque
j’ai accepté le défi, je n’étais pas conscient de la difficulté. Mais à force de
travail et en prenant le temps pendant des mois et des mois, je me suis bien préparé pour le rôle. Mais c’est vrai que je dois beaucoup à Steve Suissa, le metteur
en scène d’avoir cru en moi. Venir me chercher, moi un chanteur pour un seul en scène, je me devais d’être à la hauteur. Aujourd’hui je suis très très heureux de dire que j’ai eu la chance de vivre
cette expérience au théâtre Edouard VII à Paris avec des prolongations. Je ne
sais pas encore si je viendrai le jouer à Dijon, mais une chose est certaine,
nous irons prochainement en tournée partout en province»
Un nouvel album est
sorti depuis quelques semaines dans lequel vous abordez de nouveaux thèmes, des
thèmes finalement très personnels et très intimes
Amir : «Je parle
de tout ce que je n’avais pas eu le courage de dire avant. Je suis allé
doucement vers cette nouvelle vie avec pudeur pour prendre confiance en
moi. Je crois que le public m’a aussi beaucoup rassuré tout au long de ma carrière.
Ce qui me permet maintenant, d’oser aller plus loin dans ce que j’évoque d’intime
et de personnel. Je parle dans une chanson de mon oncle disparu prématurément
au début de la pandémie, de mes difficultés amoureuses ou encore de mes
complexes. Dans cet album c’est un peu moins style, on s’aime et on fait la fête.
C’est un autre aspect de ma personnalité que j’aborde avec confiance et
sérénité. En plus mon public est, d’après les retours que j’en ai, très touché
par ma démarche que j’ai faite progressivement. J’ai quand même attendu trois
albums pour évoquer ces sujets»
Un album avec des duos
«J’ai la chance de
collaborer avec des artistes connus comme Sia . Mais en fait il n’y a pas de
paramètre de notoriété. Il y a avant tout un mélange artistique cohérent qui m’apporte
une satisfaction, me donne la sensation de m’épanouir et de créer de nouvelles
choses pour mon public. Tous mes duos ont du sens et j’espère pouvoir
continuer. Et là aussi le public me suit, il est ouvert à la découverte tout
comme moi et j’en suis très content»
Le concert à Dijon
«Il y aura beaucoup de
surprise pour ce concert, mais il y aura surtout sur scène encore et toujours
la même équipe, qui est aujourd’hui ma seconde famille, et je suis très fier de
ça. En revanche on a eu pratiquement un an et demi de report sur la date pressenti
du début de la tournée en raison de la crise sanitaire. Et ça nous a booster
pour mettre en scène des choses que finalement on n’aurait pas eu l’idée de
créer. Nous sommes allés au bout de ce que l’on pouvait imaginer. Je ne veux
pas en dire plus, mais soyez assurer que c'est magique et très abouti »
Le fameux ban bourguignon
«Je suis content de
venir à Dijon. Je connais effectivement votre ville pour y avoir déjà joué des
concerts. En arrivant la veille cela permet de rencontrer des gens. Et j’aime
ici la chaleur des dijonnais. Alors vous allez me dire que c’est quelque chose que
je pourrai dire dans chaque ville que je traverse, mais ici c’est particulier. Il
y a un ressenti que je n’ai pas ailleurs. Et puis dans aucune ville on a hymne
local, le fameux ban bourguignon que tout le monde chante pendant le concert, j’adore.
Déjà ça distingue. Et puis Dijon est humble et accueillant, je le dis, mais je le
pense vraiment»
Norbert Banchet
Photo : N.Banchet
Amir au Zénith de Dijon - Mercredi 30 novembre 2022 - 20 heures
Tarif dès 32 euros
Infos et réservations : Points de vente habituels