
Les élèves de MLDA, l’école
de pole dance à Dijon, seront sur scène pour parler du quotidien des femmes.
Tous les thèmes seront abordés en danse, en musique et en chanson. Rencontre avec deux
professeures, Marion Bugada et Diane Zed-Guyon.
Loin de l’idée
sulfureuse que certains pourraient encore avoir en mémoire sur la pole dance,
cette activité est un sport à part entière. La pole dance est une discipline
qui mêle danse et acrobaties autour d’une barre. A Dijon, MDLA Pole Studio,
créé peu de temps avant le confinement de 2020, accueille 150 élèves d'une
moyenne d'âge de 30-35 ans, des jeunes filles d'une vingtaine d'année, des
personnes de 50 ans, mais aussi quelques hommes. Sur 270 m2, rue de Mayence, douze
poles sont réparties sur deux salles dont une de 3 mètres 30 de haut avec un
espace pour le tissu accroché à 6 mètres.
«Proche des activités
du cirque»
Marion Bugada : «Moi je propose la pole
dance vraiment technique. On travaille sur des figures et des enchainements de
figures. J'ai aussi des cours de cerceaux et de tissus aériens, c'est de la
danse aérienne proche des activités du cirque. J'ai aussi des cours de bungee avec des élastiques accrochés au plafond. Là,
c'est un peu plus fitness, un peu moins technique que la pole dance et l'aérien,
mais ça reste très physique. J’ai aussi des cours de souplesse, de renforcement
musculaire et du trapèze»
A qui s’adresse ce
sport ?
«A tout le monde,
hommes et femmes, avec un bémol pour les ados. Idéalement, c'est mieux que la
croissance soit déjà bien avancée. C'est un sport qui n'est pas toujours très
symétrique. On a forcément un côté qui tire et l'autre qui pousse. Et
sur le long terme, si le corps est en pleine formation on peut aller vers de
vrais problèmes posturaux. Il est donc un peu prématuré de se lancer dans la
pole dance si on est trop jeune»
Pas de limite d’âge ?
«Il faut être malgré
tout un minimum en forme physique. Les plus de 40 ans mettront peut-être un peu
plus de temps à comprendre et surtout à réaliser le mouvement, mais de toute
façon, on y arrive. Et peu importe, le principal est de se faire plaisir. En ce qui me concerne, j'ai commencé assez
tard, il y a 13 ans, mais ça ne m'a pas empêché d'avancer et d'être là où je
suis aujourd’hui. L'objectif est d'aller à son rythme»
Savoir tenir dans la
durée
Diane Zed-Guyon : «Moi j'ai une base
très technique de la pole dance, mais je me différencie en allant sur de la
chorégraphie et la sensualité que nous appelons, technique exotique. Généralement les
premiers cours sont pris avec moi. Mais la pole dance n'est pas un sport
facile. Je pense que celles qui tiennent dans la durée sont celles qui arrivent
à trouver le sentiment de liberté. La libération du corps et de l'esprit, mais
aussi dans l'accomplissement des figures qui ne sont pas toutes faciles à tenir»
«On gagne beaucoup en
confiance en soi»
«En pole dance, on se
libère beaucoup. On n'observe plus de la même façon le corps des autres puisque
nous travaillons en binôme sur notre barre. On va donc regarder sa copine ou
son copain de pôle, pour ses accroches sur la barre et vérifier qu'il soit bien
en sécurité, et plus du tout pour son corps et ses défauts. Avec le temps on va
aussi avoir la même tolérance pour son propre corps. On gagne beaucoup en confiance en soi»
Un sport loisir et de
compétition
Marion Bugada : «C’est
un sport loisir mais on peut aussi devenir compétiteur. Il y a différents
niveaux, amateur professionnel et élite. Chacune des compétitions a ses règles
et ses propres codes. Il en existe dans différentes régions de France dont en
région Grand Est»
Des champions de France
en Franche-Comté
«Nous avons dans notre
région deux champions. Ils ont professeurs à Besançon. Emmeline Scachetti et
Vincent Regnault, ont tous les deux décrocher l’or dans leur catégorie
respective aux championnats de France à Paris en 2021, sachant que
Vincent était déjà champion de France»
Un spectacle «Madame» sur
les femmes
«Le spectacle
que nous allons présenter va traiter de la femme au sens large du terme. Celle
qui vit dans la société actuelle. Nous allons raconter son quotidien. Tous les
sujets seront abordés comme les violences qu'elles subissent jusqu’aux
évènement heureux. Tout sera retranscrit en danse avec les élèves de notre
studio, dont Thierry qui va nous permettre de rappeler que notre spectacle
n'est pas une compétition des genres. La musique sera aussi un vecteur de
communication avec un chanteur formé à Music'hall Studio de Longvic. C’est un
spectacle dynamique qui permettra aussi au grand public de mieux comprendre
notre sport»
Norbert Banchet
«Madame» Samedi 26
octobre 2024 – 20h30 – Théâtre des Feuillants - Dijon
Infos, réservations : Cliquer ICI : mldapolestudio.fr
Photos : Chris Gallery
