
Agathe Gebraël, guide-conférencière dijonnaise,
propose d’arpenter, la nuit, les ruelles de la capitale des Ducs de Bourgogne
et de découvrir les secrets du centre-ville sur un ton souvent décalé et humoristique
afin de rendre la balade accessible à tous.
«L'image de guide pâtit encore aujourd'hui de beaucoup
de préjugés sur le côté un peu professoral et universitaire», explique la
jeune dijonnaise à
Infos Dijon, «mais il faut savoir qu’il
y a une nouvelle génération, notamment en Bourgogne-Franche-Comté, dont je fais
partie», précise Agathe Gebraël. «Nous avons envie de parler de ce qui nous passionne
et de vulgariser l’histoire qui est souvent mal connue du grand public. C’est
notre corps de métier, de rendre accessible notre savoir au plus grand nombre»
«C’est mon métier»
Agathe Gebraël : «Je suis encartée
guide-conférencière, c’est mon métier. Il y a différents types de diplômes qui
permettent d’obtenir cette carte-là afin de pouvoir guider, notamment dans les
musées et sur les sites historiques. Moi je me suis plus spécialisée dans l’histoire
médiévale, particulièrement autour de Dijon, des ducs de Bourgogne, mais aussi
l’astronomie médiéval, la sexualité et la prostitution que j’ai beaucoup
étudiée à l’université de Bourgogne. A l’origine je me destinais à une carrière
d’enseignante et puis des rencontres notamment de guides n’ont orienté vers
cette profession. Je vis aujourd'hui ma meilleure vie, c’est une vraie passion»
Visite guidée de la ville à la lanterne
«L’idée est de redécouvrir la ville, mais de nuit.
Forcément le concept apporte un angle un peu différent et en ce moment il y a un
peu plus de fééries en raison des fêtes de fin d’année. Comme souvent, quand on
vit dans une ville, on ne connait pas toujours l’origine de certains bâtiments,
l’histoire de certains quartiers. A Dijon, pour place Bossuet, j’explique par exemple, que
ce quartier est très ancien, c’était une ville dans la ville autour de l’ancienne
abbaye de Saint-Bénigne. Il y a beaucoup
d’histoire religieuse. La maison sans toit est aussi un lieu de légendes, un
peu sanglante, autour de la boutique qui actuellement s’appelle Rebecca»
Des lieux inédits
«Dans notre déambulation, nous passons aussi dans des lieux
inédits. Nous traversons par exemple des petites cours comme celle du café Le
19, et du restaurant La Closerie, du
secteur de la rue Berbisey. Il s’agit de cours gothiques du XVe et XVIe siècle
appartenant à Thomas de Berbisey, un noble de la ville»
Norbert Banchet
«Dijon à la lanterne»
Tous
les jeudis, vendredis et samedi de 18h30 à 19h30 jusqu’au 28 décembre 2024.
Tarif :
6 € par personneRéservations : https://www.billetweb.fr/dijon-a-la-lanterne
Photos : Blow-up.Pics et réseaux sociaux A. Gebraël
