L'établissement rouvre, ce jeudi 13 mars, à Dijon, avec une équipe parée pour accueillir de nouveaux clients. Les gastronomes vont pouvoir découvrir la cuisine du chef Simon Noferi dans un cadre modelé par la décoratrice Emmanuelle Klipfel.
Une nouvelle ère commence pour La Closerie, le restaurant de la Maison Philippe le Bon, hôtel quatre-étoiles situé dans le cœur historique de Dijon. L'objectif de la direction est de «reconquérir le cœur des Dijonnais» (
lire notre article).
Ce jeudi 13 mars 2025, l'établissement a organisé un déjeuner après dix semaines de rénovation et les premiers clients ont été les artisans ayant réalisé les travaux, invités par le propriétaire Pierre Molin.
Le restaurant est désormais ouvert à l'ensemble de la clientèle. Attention, le service du premier samedi soir, ce 15 mars, est déjà complet.
«Conserver l'esprit authentique du bâtiment»
L'agence lédonienne EK Décoration a revu le cadre et l'ambiance des deux salles de restauration qui totalisent 80 couverts dans un esprit de tradition française revisitée.
«Le cahier des charges posait vraiment un renouveau au niveau du design, de résoudre un problème d'acoustique et de travailler sur l'implantation du mobilier», explique Emmanuelle Klipfel.
Les tomettes au sol, les pierres apparentes et la grande hauteur sous plafond ont conduit la décoratrice à opter pour des matières absorbant le bruit comme des papiers peints en tissu complétés par un panoramique en velours.
«Pour l'esthétique, on a pris l'option de conserver l'esprit authentique du bâtiment et de ramener un effet contemporain en profitant de ces hauteurs de plafond pour traiter un esprit plutôt haussmannien», précise-t-elle.
«L'ensemble met en valeur le savoir-faire du nouveau chef»
Des couleurs douces viennent modeler l'espace feutré : dégradés de blanc, de crème et de beige. «Cela permet de ramener de la lumière et d'avoir une harmonie coloristique neutre pour faire ressortir le sol authentique.»
En fond de pièce, le panoramique représente un paysage imaginaire tout en rondeurs. Il donne un effet de profondeur à la pièce en mobilisant cette fois des orangés, roses et bordeaux en écho de la tonalité des tomettes. Au pied de ces collines arrondies, deux grandes banquettes signées Vauzelle forment des alcôves.
Tables et chaises ont été également dessinées par EK Décoration et réalisées sur mesure par l'entreprise Résistub de façon à optimiser la place. Les lustres ont été conçus par l'agence Designheure.
«On est vraiment dans de la fabrication française et européenne», revendique Emmanuelle Klipfel, «l'ensemble met en valeur le savoir-faire du nouveau chef».
«Des produits de qualité avec quelque chose de traditionnel»
«On a un rendu final qui est 100% conforme au visuel 3D qu'on nous avait présenté», se réjouit Pierre Molin alors que la dernière touche est apportée par les artisans quelques minutes seulement avant leur déjeuner. Le propriétaire de la Maison Philippe le Bon se dit donc «enchanté» du résultat.
Travaux finalisés dans les temps, budget respecté et ambiance de travail «exceptionnelle» font de Pierre Molin un commanditaire «très heureux» en abordant cette réouverture.
Concernant l'orientation gastronomique de l'établissement, Pierre Molin a fixé des «grandes lignes» puis a donné «carte blanche» au chef Simon Noferi, secondé par le sous-chef Julian Osario-Zapata et complété par le chef pâtissier Jérémy Brigand. Une toque au guide Gault et Millau distingue déjà le restaurant qui vise la deuxième en 2025.
Les produits du terroir seront mis à l'honneur tout en «revisitant» là aussi la tradition culinaire française. «Ce sont les valeurs de la Maison : des produits de qualité avec quelque chose de traditionnel.»
Menu La Closerie, accord mets-vins de Bourgogne compris
La carte de printemps sera proposée à la clientèle d'ici la fin mars. Asperges, foie gras, pâté en croûte, bœuf, magret et cabillaud figureront en bonne place. En attendant un potentiel futur agrément par la marque, certains plats sont déjà annoncés comme étant «100% Côte-d'Or».
Au déjeuner, une formule du jour est proposée en deux plats à 21 euros et en trois plats à 25 euros. Midi et soir, le menu bourguignon s'affiche à 45 euros en trois plats. Un menu végétarien est disponible – et même vegan sur demande – ainsi qu'un menu enfant.
Le menu La Closerie propose une entrée, un plat, du fromage et un dessert – au choix dans la carte – ainsi qu'un accord mets et vins de deux verres de vins de Bourgogne au tarif global de 75 euros.
Le restaurant est fermé le dimanche soir – sauf exception comme pour Pâques – et le lundi. Le dimanche, le petit-déjeuner est ouvert aux clients extérieurs jusqu'à 11 heures. Le jardin sera accessible au moment du déjeuner à partir de mi-avril.
Au verre, marsannay ou chablis
«On a une grande carte des vins», se félicite Marylène Munnier, directrice de l'établissement. La cave est axée sur les bourgognes mais comprend également des flacons d'autres régions viticoles.
Saint-véran, marsannay et chablis notamment sont proposés au verre, à partir de 6 et 7 euros, au restaurant comme au bar de l'hôtel Le 19. La bouteille de bourgogne débute à 35 euros. Des crémants de Bourgogne et des champagnes, notamment de la maison Deutz, viennent compléter la gamme des vins.
«On a hâte de faire découvrir la cuisine de Simon Noferi», s'enthousiasme Marylène Munnier au moment d'ouvrir, en ayant déjà la perspective d'un premier week-end bien rempli. «En interne, on a goûté ; c'est beaucoup de saveurs, on aime beaucoup».
Jean-Christophe Tardivon
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