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13/07/2022 19:24

HISTOIRE : «De Bello Gallico» pour se figurer les combats entre Gaulois et Romains au MuséoParc Alésia

Près de 150 reconstituteurs se sont installés les 9 et 10 juillet derniers au pied de la colline d'Alise-Sainte-Reine pour l'événement annuel d'histoire vivante du MuséoParc Alésia.
«De Bello Gallico permet d'expérimenter avec quelque chose de concret ce qui s'est passé à Alésia», a indiqué Michel Rouger, directeur du centre d'interprétation.
Les javelines ont fendu l'air, les glaives ont fait résonner les boucliers et les médecins ont pansé les plaies tandis que les cuisiniers préparaient un bon repas. Gaulois, Romains et même Germains s'en sont donné à cœur joie durant l'événement d'histoire vivante «De Bello Gallico» les 9 et 10 juillet derniers à Alise-Sainte-Reine.

Centre d'interprétation de la bataille d'Alésia, opposant la coalition de la majorité des peuples gaulois conduits par Vercingétorix aux légions romaines de Jules César en 52 avant notre ère, le MuséoParc Alésia lançait ainsi sa saison estivale en attendant 1.200 visiteurs durant le week-end.


La nouveauté du campement immersif


Au programme des présentations des équipements des Gaulois, Germains et Romains du Ier siècle avant notre ère, un campement immersif où échanger avec des passionnés d'histoire sur la vie domestique des populations de cette période ou sur la logistique en période de guerre. Environ 150 reconstituteurs venus de toute la France ont participé à cet événement.

La présentation des techniques de combat a connu un franc succès en figurant les modalités d'affrontements entre les troupes gauloises et les légions romaines, sans oublier les auxiliaires germains complétant l'armée de Jules César.

«Les Gaulois savent faire la guerre»


L'événement doit son nom à «La guerre des Gaules» – «De Bello Gallico» en latin – texte rédigé par Jules César de -58 à -52 pour raconter ses conquêtes victorieuses tout en décrivant la Gaule et ses peuples.

En amont des deux temps forts de l'après-midi, un reconstituteur est intervenu au micro pour donner des indications afin de mieux saisir le contexte historique des techniques de bataille employées – comme le coin ou la tortue – ainsi que les armes et instruments de défense.

Nonobstant la dimension spectaculaire, un des enjeux d'une telle reconstitution de bataille est de dépasser les idées reçues parfois véhiculées par les fictions sur les Gaulois versus les Romains pour partager les connaissances actuelles concernant les peuples impliqués.

«Les Gaulois savent faire la guerre. Ils sont craints par les Romains depuis des décennies», a ainsi rappelé un reconstituteur.

Échanger avec les reconstituteurs


L'effervescence des combats a été prolongée par des présentations plus au calme des troupes au public installé sur des bancs à l'ombre. Une configuration qui favorise les échanges avec l'assistance avant que les visiteurs ne puissent à leur tour déambuler au milieu du campement gaulois et du campement romain.

Plusieurs associations de reconstitution historiques se sont donc installées le temps d'un week-end au pied de la colline d'Alise-Sainte-Reine : les Ambiani, Drungo, les Portes de l'histoire, les Mandubii et Teuta Averni pour les Gaulois, Ave Bagacum et Pax Augusta pour les Romains ainsi que les Limitis pour les Germains.

Participant à la troupe Drungo, Élisabeth et Hildegarde donnaient des explications sur les techniques de tissage pour concevoir des vêtements stylés tout en faisant admirer leurs bijoux gaulois. La troupe est spécialisée sur les mercenaires gaulois du Ier siècle avant notre ère.

Pour la troupe Ave Bagacum, Kaikina, Podaios et Alexios – de leurs pseudonymes romains –, faisaient une partie de dés dans une taverne en espérant que les visiteurs se prennent au jeu tandis qu'Albina et Ikilia tissaient à l'ombre d'une tente, prêtes à apporter des précisions sur les matières et costumes. La troupe décline la période allant de la fin de la République, avec l'assassinat de Jules César en -44, jusqu'au début de l'Empire.

«Expérimenter ce qui s'est passé à Alésia»


Directeur du MuséoParc Alésia, Michel Rouger s'est félicité le samedi 9 juillet 2022 de voir revenir le public pour cette troisième édition de l'événement : «De Bello Gallico permet d'expérimenter avec quelque chose de concret ce qui s'est passé à Alésia : la vie quotidienne dans les camps avec les repas, l'artisanat et la vie militaire avec la présentation des équipements».

«Ce que ces passionnés présentent, ce sont des éléments que le MuséoParc Alésia présente à partir de pièces archéologiques et d'objets reconstitués. Pour nos publics, ces objets prennent vie. Ça devient de l'histoire vivante. Ces passionnés dorment vraiment dans les tentes, font leur feu, leur cuisine, ils mangent sur place», a expliqué le directeur.

Selon Michel Rouger, «l'intérêt est de prolonger ce que l'on essaie de rendre accessible dans nos ateliers toute l'année, dans la découverte de l'artisanat antique, dans la médiation que l'on propose pour les scolaires. En un week-end, cela s'incarne encore plus avec ces associations qui sont des gens sérieux mais qui ont un grand savoir-faire en médiation».

Jean-Christophe Tardivon

«De Bello Gallico», la suite de notre reportage sur l'édition 2022


Pour fêter ses dix ans, le MuséoParc Alésia offre l'entrée aux enfants nés en 2012











































































«De Bello Gallico», la suite de notre reportage sur l'édition 2022




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