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23/04/2023 13:19
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HUMOUR : «Je ne devrais plus penser avec mes organes génitaux», lance Élisabeth Buffet

Sans complexe et sans tabou l’humoriste parle des ses histoires de cœur et de cul : «J’ai toujours confondu les deux». Le ton est donné de ce quatrième spectacle, présenté à l'Amphithéâtre Romanée Conti de Dijon, le 28 avril. Interview sans détour avec Élisabeth Buffet.   
Plus de quinze ans qu’Élisabeth Buffet traîne sa gouaille brute de décoffrage sur scène. Et pour son quatrième spectacle, l’humoriste a décidé de faire un bilan de ses histoires de cœur, ou plutôt de cul. «J’avais très envie de parler d’amour, de fête et de sexe décomplexé. La vraie vie quoi» explique la quinqua rock’n’roll assumée, et d’ajouter «d’où le titre, au symbole équivoque du cœur à l’envers, qui, si on regarde bien, peut faire penser à une paire de miches»


Ce spectacle est l’occasion de passer en revue, sans tabou ni complexe mais avec une franchise et un humour déconcertants, les hommes qui ont jalonné sa vie et ses ratages aussi bien sexuels que sentimentaux. De sa première fois dans une grange à ses rendez-vous dans un restaurant plongé dans le noir ou dans un club échangiste, Élisabeth Buffet égrène ses expériences, zobier à la main, son carnet répertoriant ses amants, et parle avec jubilation des travers du genre masculin, mais aussi de l’amour en général.
 

La première question que l’on a envie de vous poser est, comment allez-vous ?


Elisabeth Buffet : «Holalala, vous parlez de ce désert sentimental (rire) Et bien je ne m’en préoccupe plus du tout. J’ai eu un passé très chargé et aujourd’hui je me nourris de mes souvenirs. C’est vrai que dans mon spectacle j’en parle, mais j’aborde surtout mes échecs, parce qu’il n’y a que les échecs qui font rire. Et puis c’est une thérapie de les partager en public. Mais ce qui me rassure c’est que finalement, quand je regarde autour de moi, je n’ai pas plus d’échecs sentimentaux que la moyenne des gens…enfin j’espère (rire)» 
 

Vous faites la différence entre une histoire de cœur et une histoire de cul ?


«Ah ben pour moi c’est clair, je ne sais pas. J'ai toujours confondu les deux. Je pense que le désir a beaucoup manipulé mon cœur. On dit souvent que les hommes pensent avec leur zizi, et bien moi je pense avec mes organes génitaux. Je ne devrais plus penser comme ça, parce que finalement c’est ce qui a mené à ma perte et à ne plus savoir faire la différence entre les deux» 
 

Le zobier est le recueil de vos histoires de cul


«C’est ça. Le zobier est un carnet que je retrouve au début du spectacle. Je le feuillette avec le public et ensemble nous retraçons les différentes situations que j’ai vécu. Je raconte des situations rigolotes et parfois embarrassantes comme le jour où j’ai rencontré un jeune homme qui me faisait porter des bottes en écoutant la Chevauchée des Walkyrie. Parce que franchement, être à poils dans des bottes on ne fait pas ça tous les jours. Et puis il y a aussi le soir où je me retrouvée dans une partouze. Bon. Mais tout a basculé au moment, et je ne sais pas pourquoi, une vielle dame est venue s’assoir sur mon visage»
 

Il y a des thèmes que vous vous interdisez ?


«Honnêtement non. C’est vrai que mon langage est cru, mais il y a la façon de le dire. J’essaie toujours d’être sur le fil entre l’élégance, les métaphores pour ne pas basculer dans le graveleux. Vous savez c’est un exercice d’écriture de savoir parler de cul sans choquer tout en faisant rire. J’ai écrit ce spectacle pendant le confinement et je voulais vraiment lever le couvercle que l’on avait tous sur la tête. C’est du rire simple, sincère, pas trash et sans double lecture»
 

Le rire du public est décomplexé ?


«En fait il y a des gens qui disent, oh non !  Quand même !  Je ne peux pas rire à ce qu’elle dit ! Et puis finalement tout le monde rit. Vous savez je rencontre des femmes à la fin de mon spectacle qui me disent merci de parler comme nous le faisons en privé entres filles. Nous on n’ose pas dire tout ça en public. Ce que je trouve dommage. Mais si je deviens leur porte-parole, alors j’en suis très heureuse»

Vous avez des attaches familiales en Bourgogne


«Oui j’avais une arrière-grand-mère à Charolles qui était dans la prune. Elle faisait de la liqueur de prune. J’ai aussi une copine qui a une maison dans la région, on venait souvent l’été passer quelques jours. J’aime bien la Bourgogne. On mange bien, on boit bien, les paysages sont très beaux. Et j’ai hâte de venir présenter mon spectacle à Dijon» 

                                                                                                                                                                    Norbert Banchet
 
 

 
Elisabeth Buffet – Mes histoires de cœur-cul

Vendredi 28 avril 2023 – 20h – Amphithéâtre Romanée Conti - Dijon
Infos et réservations : Points de vente habituels
 



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