De ce
EP 6 titres, Larbalestier a extrait deux chansons qui abordent le thème du
genre et de l’affirmation de soi mais aussi de l’addiction sexuelle via les
applications de rencontre. Des clips sans ambiguïté accompagnent ces deux
titres.
Pour Infos-Dijon, cet ex-prof
’d’anglais dijonnais se confie sur sa carrière, ses projets et ce premier EP.
Larbalestier (Florian
de son prénom) a toujours baigné dans la musique même si aucun membre de sa
famille ne joue d’un instrument. «Mon père est un inconditionnel de Jacques
Brel» nous confie le chanteur «et quand, petit, on faisait la route, pour aller
en Vendée ou il habite, on écoutait du Brel. Je peux dire que j’ai eu le temps
de connaitre tout le répertoire du chanteur. Plus tard je me suis intéressé à
la musique noire américaine, il y a eu Stevie Wonder, Ela Fitzgerald. Et puis aujourd’hui,
j’aime des artistes comme James Blake»
De Dijon aux Etats-Unis
Larbalestier : «Très
jeune, j’ai suivi des cours de piano, de solfège au Conservatoire de Dijon. J’ai
fait du Gospel à Dijon avec Singall Gospel, j’ai aussi fréquenté quelques années Music’all Studio pour des comédies musicales et d'autres scènes sur Dijon. Je suis ensuite parti aux Etats-Unis pendant mes années études ou j’avais un groupe de
musique pop-folk avec lequel j’ai remporté un Talent Show à Oklahoma City»
Du métier de prof’ à
la musique
«J’ai un master d’anglais
et j’ai enseigné cette langue dans différents établissements en Bourgogne. En parallèle,
je continuais la musique. J’ai commencé à avoir des chansons bien construites
sur lesquelles je travaillais avec le chanteur et musicien dijonnais Charles
Ferry. Et puis, j’ai aussi fait une rencontre à la Vapeur lors d’un atelier. Il
s’agit de Jean-Philippe Verdun qui a travaillé avec Yaël Naim, Alain Souchon ou
encore Etienne Daho. Jean Philippe a aimé ma musique et m’a tout de suite encouragé
à aller plus loin tout en s’occupant des arrangements et du mix de mon EP à Paris au
studio Ferber. Là, je n’avais plus le choix de demander une
disponibilité à l’Education Nationale»
C’est un aboutissement ?
«Oui c’est un
aboutissement parce que j’ai fait de la musique et de la scène pendant plusieurs
années, et mon objectif était vraiment de faire ma propre musique. On va dire
que le premier objectif est atteint avec ce 6 titres au son Pop Soul Electro.
Des titres en français et en anglais dans lesquels j’aborde des sujets qui me
touchent. Maintenant le plus difficile reste à venir, j’en suis bien conscient»
Le premier extrait
aborde l’affirmation de soi
«Dans, Just as a man, j’aborde
effectivement l’affirmation de soi, de pouvoir être l’homme, la femme ou même
la personne non-binaire que l’on souhaite, d’être à l’aise avec le genre qu’on
s’est choisi. Du côté musical, je mets en avant mes influences soul et la musique
noire américaine qui me fait vibrer»
Love Ecstasy, un titre
un peu plus chaud
«(Rire) C’est un
morceau un peu plus chill. Genre, on rentre chez soi le soir, on se pause et on
écoute ce titre. Pour le texte, j'exprime le rapport que l’on peut avoir
avec les autres lors d’une rencontre. Le fait de ne pas passer assez de temps à
se connaitre et d’être plus dans un rapport charnel et de passer à côté de
quelque chose ou de quelqu’un à cause des applications de rencontre qui
poussent à l’addiction sexuelle»
Un clip charnel
«Le clip qui accompagne,
Love Ecstasy, est un peu chaud, je le reconnais. Il est tendre et
parfois un peu hard soft, mais à aucun moment vulgaire et pornographique. Les
corps qui s’enchevêtrent, donnent l’impression d’être nus. Mais en fait ils
sont habillés de vêtements couleur chair. Le rôle principal, le rôle de la bête, est joué par Pierre Lhenri, un comédien dijonnais»
Dès que possible,
Larbalestier sera sur scène notamment à Dijon, à Paris et dans d'autres
villes avec une batteuse sur multipad, Mélanie Centenero, et un
clavieriste, Marc Nancy. En attendant vous pouvez suivre le chanteur sur tous
les réseaux sociaux sous le nom de Larbalestier.