Accord parfait pour les deux chanteurs et musiciens, Océane
et Guillaume qui aujourd’hui sortent un premier album aux tendances douces et mélancoliques.
Un album à découvrir titre par titre, chaque mois, pendant un an.
Rencontre avec Océane Pochodaj et Guillaume Fankhauser pour le duo Les Yeux d’Olga.
Formé en septembre 2017, le duo, Océane Pochodaj et Guillaume
Fankhauser, travaille dans son studio proche du jardin botanique de l’Arquebuse
à Dijon loin des regards indiscrets. Après un single en anglais, c’est un album
douze titres tout en français que Les Yeux d’Olga s’apprêtent à sortir. Mais pour
en découvrir l'intégralité, il faudra être patient. Le duo a décidé de présenter
un titre par mois pendant un an. Le premier est «Perséphone» du nom de la déesse grecque.
Le jour où tout a commencé
Océane : «J’ai toujours chanté en fait, mes parents
disent que j’ai chanté avant de parler, d’ailleurs aujourd’hui je suis musicothérapeute
de métier en parallèle à ma carrière de chanteuse. Mais là où tout a commencé,
c’est vers la fin de mes études ou j’ai travaillé dans un cabaret pendant deux
ans en tant que chanteuse. On se produisait dans différentes villes de France.
J’avais aussi fait des petites créations perso guitare-chant»
Guillaume : «J’ai commencé la guitare à l’âge de 15
ans, et j’ai chanté assez rapidement mais au début je chantais très faux (rire).
Et comme j’étais déterminé, j’ai pris des cours de chant et de guitare. Après j’ai
monté sur Dijon des groupes, notamment de rock comme Oslow et en parallèle j’ai fait
des études de musicologie. J’ai aussi été prof de guitare à domicile pendant
six ans. Mes références musicales sont notamment Radiohead, Noir Désir, mais j’aime
aussi beaucoup la musique électronique. J’apporte également beaucoup d’importance
aux textes, aux sens des mots, et de ce côté-là, je m’entends très bien avec Océane»
Et un jour c’est le coup de foudre musical
Guillaume : «En fait je suis allé voir un ami qui
jouait sur scène à Dijon, et en première partie, Océane interprétait différents
titres toute seule avec sa guitare. Je suis un peu tombé sous son charme
musical, je trouvais qu’elle chantait bien. Il y avait quelque chose qui m'interpellait»
Océane : «Alors pour moi, c’était quelque chose d’improbable
parce que ce soir là on a échangé deux trois mots, on s’est, comme tout le monde,
ajouté sur Facebook, mais quelques mois plus tard Guillaume m’a recontacté. Il avait vu mes
différentes vidéos guitare-voix que je postais sur les réseaux sociaux, et il
m'a fait la proposition de monter un duo. Et de là, tout est parti»
Un duo aux accords parfaits
Guillaume : «Nous sommes tous les deux chanteurs, nos
voix s’harmonisent beaucoup. Nous sommes aussi tous les deux musiciens. Il n’y
pas le chanteur et sa choriste ou la chanteuse et son musicien. Si l’un écrit
un texte l’autre est capable de composer la musique et inversement. C’est
vraiment nos deux univers qui se rencontrent et qui s’accordent»
Océane : «En fait Les yeux d’Olga, c’est deux âmes
musicales, deux cerveaux dans un seul corps. C’est un peu comme si les Yeux d’Olga
formait une seule entité, une seule personne, avec deux influences, deux
manières de penser. Moi je suis plus spontanée je parle un peu plus directement
de mes émotions ce qui peut apporter un peu de légèreté. Guillaume va plus
apporter sa maturité, son raisonnement ce qui complète notre duo»
Un album douze titres
Océane : «Pour cet album, ce sont des titres en
français, c’est de la pop française avec une influence nouvelle scène et avec
un premier extrait Perséphone qui parle d’une déesse grecque. Un texte que j’ai
écrit pendant le premier confinement. Je l’ai proposé à Guillaume qui a
immédiatement adhéré et de là nous avons commencé à composer la musique»
Guillaume :« Pour la musique j’ai fait tous les
arrangements, les basses, les synthés, les percussions, j’ai intégré une
guitare électrique et puis j’ai placé ma voix derrière celle d’Océane. En fait
dans ce titre je ne chante pas vraiment fort, je chuchote. Je suis comme une
pensée lointaine qui revient de façon cyclique»
Océane : «Sur le second titre que j'ai également écrit et qui sortira le mois prochain, on est plus,
au niveau du texte, sur les stéréotypes physiques. C’est un message plus frontal, plus engagé. Du côté musical,
sans trop en dire on sera sur quelques tonalités plus mélancoliques»
La scène vous manque
Guillaume :«Oui la scène nous manque bien évidemment. Et
surtout on aimerait bien avoir un retour direct du public de nos nouvelles
chansons. On a des avis via les réseaux sociaux, mais ça ne vaut pas le réel,
le contact. Mais c’est vrai que depuis un an nous avons mis à profit cette
période pour justement écrire et composer sans stress»
Océane : «Et comme nous n’allons pas pouvoir remonter
sur scène tout de suite, on va peaufiner notre album, apporter quelques
arrangements sur certains titres. Mais bon, on a hâte de retrouver notre public
en réel, de ressentir leurs émotions et leurs vibrations»