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02/07/2022 12:43

ŒNOTOURISME : Le nouveau circuit de la «Petite Vadrouille de Bourgogne»

La toute première escapade articulant œnotourisme, patrimoine et découverte du pays beaunois s'est déroulée ce jeudi 30 juin. Partez sur les pas de Bourvil et Louis de Funès avant de rencontrer des vignerons qui font rayonner la Bourgogne.
Découvrir les incontournables de Beaune et les coins cachés des hautes-côtes, profiter d'un survol des vignes en hélicoptère et échanger en toute simplicité avec un vigneron un verre à la main, retrouver les traces du film «La Grande Vadrouille» et apprendre à faire un tonneau... telle est la promesse du nouveau produit touristique de l'agence RP Events, entre qualité et convivialité.

Imaginée par Roland Petriccione, «La Petite Vadrouille de Bourgogne» chemine entre culture, nature et œnotourisme. L'escapade s'adresse à ceux qui veulent découvrir autrement le pays beaunois, ou approfondir leur connaissance des vins de la côte de Beaune, au milieu des climats du vignoble de Bourgogne, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.


Après un lancement officiel la veille à l'Hôtel-Dieu de Beaune, le tout premier circuit s'est déroulé ce jeudi 30 juin 2022 entre Beaune et Santenay en passant par les hautes côtes.

«La Grande Vadrouille» a été tournée à Beaune et Meursault


Le programme de «La Petite Vadrouille de Bourgogne» s'articule autour de l'évocation du long métrage de Gérard Oury, la découverte du terroir de Beaune et des paysages des hautes côtes et, bien sûr, de la dégustation de grands vins. Les dimensions géographiques, patrimoniales et vinicoles se retrouvent ainsi condensées en une journée touristique.

Sortie en 1966, «La Grande Vadrouille» a été en partie tournée à Beaune. Avec Bourvil et Louis de Funès dans les rôles principaux, le film conte les aventures de deux anti-héros aidant des aviateurs britanniques arrivés clandestinement sur le sol français durant la Seconde Guerre mondiale.

«La Petite Vadrouille de Bourgogne» permet de retrouver deux scènes d'anthologie sur les lieux mêmes de tournage : dans la salle des Pôvres de l'Hôtel-Dieu – où les dames hospitalières faisaient mine de soigner les aviateurs – et devant la mairie de Meursault – figurant le siège de la Kommandantur allemande – où stationne encore un véhicule incendie ayant servi durant le tournage.

L'accueil à l'Hôtel-Dieu est effectué par des dames hospitalières, des reconstitutrices en costume d'époque incarnant ces laïques «pieuses et de bonne conduite» qui soignaient les malades. Il est suivi d'une visite commentée par la guide-conférencière Marie-Thérèse Garcin qui, par un propos passionné, fait revivre l'histoire de Nicolas Rollin et Guigone de Salins, fondateurs de ce «palais pour les pauvres» en 1452.

Pour ce lancement officiel, un dîner de gala a été organisé le 29 juin dans la salle du Roy de l'Hôtel-Dieu et la visite prévue au matin du circuit s'est déroulée la veille en soirée (lire notre article).

Du «Bout du monde» aux falaises de Cormot


Ces deux premières étapes culturelles lancent ainsi une journée riche en aventures, découvertes et anecdotes. L'arrêt à Meursault est en effet le prélude à un transfert, en minibus haut de gamme, en direction du «Bout du monde», un cirque géologique nanti d'une cascade dans un site classé Natura 2000.

Là, les participants en bonne forme physique peuvent emprunter le sentier Jean-Marc Boivin, du nom d'un alpiniste dijonnais pionnier des sports extrêmes.

Le tracé, balisé par la fédération de randonnée, permet de cheminer dans la forêt pour gagner les hauteurs des falaises de Cormot et ainsi découvrir un superbe point de vue sur les hautes côtes et l'arrière-pays beaunois. Les personnes optant pour le confort des bus pourront néanmoins retrouver le groupe sur le plateau.

Survol des vignes en hélicoptère


Après l'immersion dans la campagne arrive le survol des vignes en hélicoptère, un des moments les plus intenses du circuit : en quelques minutes le paysage des vignes entre Beaune et Santenay s'étale à perte de vue. Cabottes, chemins et travaux viticoles peuvent être admirés en surplomb avant d'atterrir au beau milieu des vignes du domaine Lucien Muzard, au pied du moulin de Santenay.

Les petits engins volants sont pilotés et encadrés par les équipes de Mont Blanc Hélicoptères, société basée à Annemasse à qui notamment l'agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté a confié l'exploitation des vols sanitaires.

La Bourgogne au plus près du terroir


Le ton est donnée pour la suite de la journée axée sur l'œnotourisme : mâchon bourguignon pour reprendre des forces après les sensations, rencontres avec des vignerons, dégustations commentées de vins, visites de châteaux et de domaines avant de terminer par un atelier ludique sur les métiers du vin comme l'assemblage d'un tonneau.

Composé de planches de charcuteries et de fromages locaux, le mâchon est accompagné du vin issu des vignes mêmes qui entourent la cabotte où le groupe est installé : un santenay cuvée «Champs Claude». Durant cette première Vadrouille, le vigneron Claude Muzard débouche un jéroboam – soit l'équivalent de quatre bouteilles classiques – du millésime 2016 de ce vin rouge.

Parcours olfactif au château de Chassagne-Montrachet


Parmi les différents partenaires permettant des visites, figure notamment le château de Chassagne-Montrachet. À présent propriété de la famille Picard, le domaine viticole exploite 135 hectares dans toute la Bourgogne, dont 27 hectares en biodynamie.

«Ma vision du vin, c'est sentir le terroir», indique Marc Bosch, chargé de l’œnotourisme, aux premiers participants. Par exemple, «pour extraire le terroir, le millésime 2016 est fantastique», souligne-t-il. De belles caves du XVème siècle sont à visiter et un parcours olfactif permet de s'initier à la reconnaissance des arômes avec la dégustation.

Le château de Meursault, tout en bio


Au château de Meursault, domaine viticole remontant au XVIème siècle, le nouveau propriétaire depuis 2015, Olivier Halley, a investi plusieurs millions d'euros pour d'importants travaux de rénovation, tout d'abord techniques puis patrimoniaux. Les caves s'étendent sure 4.000 m².

Le domaine exploite 67 hectares cultivés en viticulture biologique comprenant une centaine de climats différents, allant de Puligny-Montrachet à Ladoix-Serrigny, produisant 40 cuvées.

«La décision a été prise en 2018 de passer en 100% bio pour montrer que c'est possible de le faire. Ce sont de vraies valeurs que nous avons ici sur le cycle de vie de la vigne : la résistance aux maladies, ne plus demander de surproduction. Le réchauffement climatique impacte les volumes de récolte mais aussi la santé générale du vignoble et appauvrit les sols au fur et à mesure», explique Pierre Roussel, responsable de l’œnotourisme.

Le château de Meursault a en cours de développement un projet d'implantation de forêt comestible dans le parc piéton avec un espace de libre évolution de la vigne.

«La tonnellerie française, c'est 2.000 ans d'histoire»


Depuis 2015, l'ancien tonnelier de profession Frédéric Gillet propose des animations conviviales pour sensibiliser à l'importance du tonneau – ou «pièce» en Bourgogne, contenant l'équivalent de 300 bouteilles – dans l'élevage d'un vin. Avec l'Art du tonneau, le choix des chênes, leur coupe et les techniques d'assemblage sans clou ni colle sont passées en revue.

«La tonnellerie française, c'est 2.000 ans d'histoire sans avoir connu aucune évolution», indique Frédéric Gillet. Une origine multi-millénaire qui vient des Celtes voulant remplacer l'amphore romaine pour plus de commodité en termes de stockage et de transport. Le gabarit du tonneau est resté le même au travers des siècles.

Le bois de chêne, séché naturellement durant deux ans, présente la particularité d'être relativement souple, étanche tout en restant poreux à l'air, permettant une micro-oxygénation des vins. En s'harmonisant avec son contenu, le bois apporte aux vins des arômes qui varient selon la chauffe retenue par le vigneron.

La France compte 30 tonnelleries en Bourgogne et 40 dans le Bordelais. 80% de la production est exportée. La spécificité des chênes des forêts locales fait qu'un tonneau français est vendu quatre fois plus cher qu'un tonneau américain.

Le choix des fûts en fonction du millésime


L'atelier ludique sur la tonnellerie se déroule dans la cour du domaine Georges Joillot à Pommard qui exploite 14 hectares de vignes. Représentant la quatrième génération de vignerons de la famille, Simon Goutard intervient en complémentarité des visites précédentes et fait découvrir la cuverie du domaine, insistant sur la conduite des vendanges puis la vinification.

«Après un élevage d'un an en cuve, on repasse un élevage de trois à quatre mois en fût», explique Simon Goutard, «chaque année, il faut que, en fonction du millésime, de la qualité du vin et de la parcelle, on choisisse le fût qui irait le mieux avec le vin».

Un dernier pommard pour dire «au revoir»


Le circuit de la «Petite Vadrouille en Bourgogne» compte ainsi six dégustations durant la séquence œnotouristique. Pour cette première particulière, le groupe a été divisé en deux et chacun a suivi quatre dégustations. Les deux autres domaines partenaires sont la Maison Olivier Leflaive à Puligny-Montrachet et le château de Saint-Aubin.

Pour le lancement de cette Vadrouille, la journée, allant crescendo en matière de sensations gustatives, se termine donc par la dégustation d'un pommard «veilles vignes» de 2020, une cuvée tout spécialement destinée au service au verre dans la restauration.

Maître des horloges, Roland Petriccione salue la bonne ambiance du groupe tout en vérifiant que le timing est respecté pour les participants devant être transférés en gare de Dijon afin de prendre le train et dire ainsi «au revoir» à la Bourgogne.

Jean-Christophe Tardivon

L'office de tourisme beaunois accompagne la «Petite Vadrouille de Bourgogne»


L'hôtel cinq-étoiles du Cèdre crée des «wahou» tous les jours à Beaune





























































































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