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21/09/2025 13:24

SENNECEY-LÈS-DIJON : «Coup de sifflet final», le livre hommage au sergent-chef Nicolas Dhez

Décédé en 2015, après l’explosion accidentelle d'un avion sur une base aérienne espagnole près d'Albacete, Thierry et Mathy, les parents de Nicolas Dhez, viennent de sortir un livre sur la courte vie de leur fils qui avait deux passions : son métier de mécanicien aéronautique et l’arbitrage de football.   
«Nicolas possédait toutes les qualités qui font l’arbitre prometteur et le jeune homme de qualité. Il était exigeant et respectueux» a écrit, dans la préface du livre, Coup de sifflet final, le bourguignon Clément Turpin, arbitre international de Football. Le Président de la République Française, Monsieur François Hollande soulignera, lors de l’hommage national, le 3 février 2015, «le courage et le sens du dévouement des disparus qui ont fait don de leur vie»
 
Le bilan du drame sur la base aérienne espagnole de Los Llanos, près d’Albacete, le 26 janvier 2015 est très lourd. Onze morts, dont neuf militaires des forces françaises venus participer à une formation internationale de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique-Nord) et deux pilotes grecs de l’avion F-16. Avion qui s’est écrasé au décollage. Parmi les victimes, le côte-d’orien âgé de 25 ans, Nicolas Dhez. On comptera également une trentaine de blessés, dont certains handicapés à vie.
 

Une famille soudée et aimante

 
Né en 1990 à Arcachon, proche de la base aérienne de Cazeau où avait été affecté son père, Thierry Dhez, pompier de l’air et de l’espace, la famille arrive en Côte-d’Or en 1999. Elle s’installe à Sennecey-lès-Dijon. Le papa de Nicolas, Thierry, vient tout juste d’être muté sur la BA 102 de Dijon-Longvic. Thierry Dhez, né en 1959 à Paris, marié avec la mère de Nicolas, Mathy auxiliaire de vie, est militaire de métier et a terminé sa carrière avec le grade d’adjudant-chef. La vie de ce couple avec leurs deux enfants, Nicolas et sa sœur ainée Laetitia, est rythmée par quelques mutations militaires.
 

Nicolas militaire

 
Nicolas est devenu mécanicien en armement aéronautique. Il mettait en œuvre tout le système d’armement embarqué dans les aéronefs. Il avait été affecté sur la base aérienne de Nancy -Ochey après avoir fait un cursus de militaire puis une formation de mécanicien. Son papa, Thierry Dhez nous précise «Il est ensuite parti sur ce que l’on peut considérer comme une voie royale pour lui, c’est-à-dire, partir plusieurs années et suivre un avion, le Mirage 2000 D, pour lequel il avait fait le choix d’être affecté sur la base aérienne de Nancy. Il s’agit d’un aéronef qui va sur tous les points ou la France a des éléments air dans le monde»
 

La passion de l’arbitrage de football

 
Thierry Dhez : «Nicolas a découvert l’arbitrage à l’âge de 14 ans. Rapidement il a gravi tous les échelons, d’abord en District, puis en Ligue. Il a même été arbitre en Fédérale pour les 17 ans nationaux. A l’époque il n’avait pas le projet d’en faire son métier, mais peut-être qu’avec le temps il aurait envisagé cette option. Il avait d’ailleurs été remarqué par le bourguignon Clément Turpin, arbitre international de football. Il avait porté un regard particulier sur ses capacités. Il le suivait de près. C’est d’ailleurs lui qui a écrit la préface du livre. Il parle de Nicolas comme un garçon exigeant et respectueux»
 

Dans votre livre, vous vous dévoilez ?

 
«Je ne pouvais pas parler uniquement de ce drame sur la base aérienne espagnole de Los Llanos, près d’Albacete ou notre fils à perdu la vie. Il fallait le mettre dans un contexte. Expliquer comment Nicolas était arrivé en Espagne. Il fallait remonter dans le temps. Parler de sa naissance, de nous ses parents, de l’endroit où il a grandi avec sa sœur ainée Laetitia, de sa scolarité, de notre déménagement à Djibouti. Bref tout ce qui la construit pour faire de lui un homme, un militaire et un arbitre. Et du coup, oui, je parle de notre couple, de notre vie et de la façon dont nous avons vécu, et vivons toujours ce drame»
 

L’accident en Espagne

 
«Nicolas est décédé sur la base aérienne de Los Llanos, près d'Albacete avec huit autres de ses camarades français, et deux militaires grecs. Aujourd’hui nous connaissons les causes de ce crash. Il y a le témoignage d’un des mécaniciens, qui peu de temps après le drame a tout raconté. Lui était en retrait, et a pu voir tout ce qui s’est passé»
 

Les causes du drame

 
«Dans le livre on explique pourquoi cet avion grec est tombé à côté d’un parking alors que le décollage s’était bien passé. On parle bien sûr de ce concourt de circonstances qui a fait ce désastre. De cette succession de petits évènements imprévisibles commis par des hommes. Personne ne pouvait penser que poser une petite check-list à gauche de soi dans une cabine de pilotage d’un avion, pouvait faire tourner un petit bouton. Un mouvement qui a eu une incidence inattendue sur la configuration de l’avion, et qui a fait qu’au décollage, l’appareil ne pouvait plus continuer sur sa trajectoire initiale. Il ne pouvait que tomber au sol»
 

«L’accumulation de plusieurs détails»

 
«Notre fils, Nicolas n’était pas au mauvais endroit au mauvais moment comme on pourrait le penser. Il était sur son lieu de travail. Il préparait la prochaine mission avec ses camarades. Une mission ou quatre avions français allaient partir, derrière l’avion grec qui s’est donc crashé. En plus, ils étaient loin de la piste. Ils étaient sur un parking un peu à l’écart. C'est l'accumulation de plusieurs détails, d'actions qui ont fait que ce drame s’est produit. Vous savez si l’avion avait été dévié de sa trajectoire sur la gauche, il serait tombé sur l’aérodrome civil d’Albacete. Il est parti à droite, là ou il y avait le terrain militaire, là où il y avait notre fils» 
 

La mémoire de Nicolas en Côte-d’Or, à Paris, Nancy et en Espagne

 
«Nicolas a reçu la mention : Mort pour le service de la Nation. Cette mention est gravée sur une plaque apposée au Monument aux morts de notre village à Sennecey-lès-Dijon. Il côtoie la plaque des soldats morts lors des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945. Lors des cérémonies du 8 mai et 11 novembre le nom de Nicolas est cité après ceux des victimes de guerres. Il a aussi une plaque dans un des ateliers de la base aérienne de Rochefort, là ou il a fait sa partie militaire et professionnelle. Sur la base aérienne de Nancy, il y a une plaque sur un des hangars d’avions. Sans oublier la stèle réalisée avec des éléments aéronautique et neuf tubes éclairés par des lumières dirigées vers le ciel avec le nom des neufs disparus. Une stèle a été érigée en Espagne à Albaceté. Et puis un Mémorial des aviateurs est implanté au musée de l’Air et de l’Espace à l’aéroport du Bourget à Paris. Le parcours de plusieurs milliers d’aviateurs décédés en accomplissant leur mission sont proposés à ceux qui viennent dans ce sanctuaire. Notre fils figure parmi la liste des 24 000 noms. Il suffit de taper son nom sur une borne, et vous pourrez lire sa nécrologie et voir quelques photos que nous avons choisi, sur un écran panoramique»
 

Un livre important pour les parents de Nicolas

 
Mathy Dhez «Ce livre ne parle pas uniquement de ce drame. Il raconte la courte vie de notre fils. C’est un livre important pour notre couple. C’est une sorte de thérapie. Mais ça a été très difficile de le rédiger. On a replongé dans l’horreur des premiers instants de l’indescriptible, de l’incompréhension. Nous avons revécu tous ces moments toujours aussi douloureux. Et puis il a fallu retracer la vie de Nicolas, choisir des photos. Ce livre nous aide à avancer, mais aidera certainement d’autres parents qui doivent affronter un tel chaos. Dans de drame, nous avons réussi à ne pas faire exploser notre couple, parce que nous dialoguons. Nous sommes fusionnels. Il est important de partager son chagrin. Mais la vie continue, et elle continue avec notre fille et nos trois petites-filles. Ça, c’est la vie et c'est surtout l’avenir»

                                                                                                                                                                            Norbert Banchet
                                                                                                                                                                          Photo : N.Banchet

 
 

«Coup de sifflet final» de Thierry Dhez et Fabrice Minuel aux Editions Maïa

 En vente ICI sur le site : editions-maia.com
 
 




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