Si Pierre-Etienne Richard est aujourd’hui un chanteur et comédien connu et reconnu, tout n’a pas été facile pour ce trentenaire. «C’est vrai qu’il a fallu commencer par convaincre mes parents» nous confie l’artiste. «Moi je savais ce que je voulais faire quand je serai grand (rire). J’avais 4 ou 5 ans je cassais les oreilles de mes parents, je chantais, je faisais des pitreries et je leur assurai qu’un jour je serai chanteur. Alors bien-sûr au début ils n’y croyaient pas trop et au final aujourd’hui ils sont très fiers de moi et viennent souvent de voir en spectacle»

Une école à Dijon

«J’ai commencé par intégrer une école à Dijon, Music’all Studio, l’académie du Chant. J’y suis resté quelques années ou j’ai d’ailleurs beaucoup appris. Ensuite, à l'âge de 25 ans,  je suis parti à Paris pour faire une école de Comédie Musicale. Là, je me suis formé en chant, en danse et au théâtre. J'en suis ressorti avec le diplôme chant et théâtre en 2015. A l’issue de cette école, je me suis lancé à la recherche de casting, avec bien-sûr les premiers échecs, jusqu’au jour où ça a fonctionné. Je me suis enfin retrouvé sur scène et j’ai commencé à vivre de mon métier»

Les premiers spectacles

«Le premier gros spectacle était l’adaptation du Roi Lion en Martinique, j'avais le rôle de Mufasa et Simba. Après il y a eu l’adaptation de Sister Act ou je tenais le rôle de Curtis Jackson, le festival d’Avignon avec, Je vous ai apporté des bonbons, autour des chansons de Jacques Brel. Une tournée en Italie de 7 mois avec un spectacle en français joué pour des scolaires. C’était une tournée de dingue parce qu’on a été sept mois sur les routes, on jouait tous les jours, le rythme était vraiment intense. Je suis aussi parti avec un cirque péruvien qui voulait intégrer à leur spectacle des chanteurs francophones. J’ai été choisi et je suis parti deux mois en tournée à Limas et au Chili» 

Un Opéra Rock et la télévision

«Fin 2019 j’ai intégré une troupe pour jouer un opéra rock, Siddhartha, au Palais des sports à Paris. Il était prévu pour trois mois, mais on s’est pris les grèves de plein fouet et ça a été un peu compliqué. Mais se retrouver sur la scène du Palais des Sports, je peux vous dire que ça a été un très grand plaisir et une grande fierté. Pour la télévision, c’était une émission commandée par M6, Together, Tous avec Moi. Je me suis retrouvé face à une centaine de personnes du monde de la musique qui devait se lever si on voulait prétendre poursuivre l’aventure. Je suis arrivé en final avec dix autres candidats, je ne suis pas allé plus loin, mais quand on fait lever 93 personnes sur 100, ça réconforte et sa booste»

Le Royal Palace

«Depuis quelques semaines je travaille dans un des trois plus gros cabarets de France, le Royal Palace à Kirrwiller en Alsace. C’est un lieu de rêve ou il y a deux restaurants et un théâtre de 1 000 places. Chaque jour 1 000 personnes viennent voir un spectacle deux heures avec des artistes d’Ukraine, du Brésil, d’Italie, ou encore d’Espagne. Nous sommes 40 artistes dont 4 chanteurs comédiens sur scène. C’est la revue du 40è anniversaire à voir jusqu'en juillet 2022. C’est un condensé de tout ce qui a pu se faire au Royal Palace depuis le début. C’est juste grandiose avec des plumes, des strass, des paillettes, de la joie de vivre, du bonheur, de la musique, des chansons et aussi des attractions à couper le souffle»

Le rôle de Pierre-Etienne

«On me repère assez vite. Nous sommes quatre chanteurs-comédiens, et nous intervenons le plus souvent sur des numéros dansés. Nous sommes le fil conducteur du spectacle. Mais dès le début du spectacle nous nous présentons par nos prénoms»

Un rythme intense

«Nous sommes sur une période assez dense avec en plus de la revue qui se joue tous les après-midi et soirs du mercredi au dimanche, nous avons un spectacle pour enfant. Il s’agit d’une création pour Noël qui se joue jusqu’à mi-janvier. Le rythme est donc très chaud avec trois représentations par jours les week-ends. Mais c’est le job, et je suis fou de joie d’être sur scène. Et je dois reconnaitre que revoir des gens dans la salle, les sentir heureux, les voir applaudir après plusieurs mois compliqués, honnêtement c’est un plaisir indescriptible»

                                                                                                                                                                         Norbert Banchet
                                                                                                                                                                        Photos : Ilan Kahn

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