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18/04/2021 16:28

TOURISME : Dans les coulisses du chantier au MuséoParc Alésia

Le centre d'interprétation de la bataille d'Alésia évolue pour présenter tous les aspects du site de l'Auxois, de la préhistoire à sainte Reine jusqu'au mythe du Gaulois. La nouvelle scénographie devrait ouvrir au public en juillet prochain. Ce jeudi 15 avril, Michel Rouger a guidé Marc Frot pour une visite de chantier.
La promesse d'«un musée complètement novateur» effectuée par la scénographe Clémence Farell est en train de prendre forme. En ce printemps 2021, alors que le MuséoParc Alésia est fermé du fait de la crise sanitaire, les équipes s'activent pour faire naître la nouvelle exposition permanente dans les 1.100 m² du premier étage.

Ce jeudi 15 avril 2021, Marc Frot, président de la Société Publique Locale MuséoParc Alésia et conseiller départemental de la Côte-d'Or, a effectué une visite de chantier, guidé par Michel Rouger, directeur général du MuséoParc Alésia.

«On va s'identifier encore plus au site»


Après un démontage de l'ancienne exposition effectué fin 2020, le chantier a démarré fin janvier 2021 pour cette scénographie complètement repensée par Clémence Farrell autour de la réalité historique de la bataille entre les Gaulois et les Romains (en 52 avant notre ère), du mythe d'Alésia et de la contemporanéité du territoire de l'Auxois.

«On va s'identifier encore plus au site», explique Marc Frot alors que les découvertes archéologiques récentes vont prendre place dans le centre d'interprétation. «On voulait que ce soit plus interactif, moins stéréotypé. C'est un musée ludique, où les gens peuvent participer, où les gens peuvent comprendre la bataille avec le sujet de l'archéologie mais aussi en expliquant le paysage», indique le président du MuséoParc Alésia.

«On est au cœur du champ de bataille»


L'architecte du bâtiment, Bernard Tschumi, a été consulté avant les travaux. «L'architecte a rappelé que son concept de base était de mettre le paysage dans l'exposition avec la baie vitrée. Sa seule recommandation était de maintenir l'ouverture sur le site», signale Michel Rouger.

Ainsi, la position des stores et la densité du filtre ont été validés par Bernard Tschumi. La répartition des objets dans les salles d'exposition tiendra compte de la sensibilité des pièces archéologiques à la lumière.

«C'est la grande force du MuséoParc Alésia, on est au cœur du champ de bataille», s'enthousiasme Michel Rouger. «On a l'impression de faire le siège en regardant les collines et le paysage», renchérit Marc Frot.

Un musée de site


Chaque lundi a lieu une réunion de chantier avec tous les corps de métiers pour caler les interventions de la semaine sous la conduite de Christophe Bizot, chargé du suivi technique de la scénographie pour le conseil départemental de la Côte-d'Or. Seize techniciens travaillent en permanence pour Volume Aménagement, Eiffage Énergie Systèmes et leurs sous-traitants.

Première étape : le ragréage du sol du couloir principal, la future «coursive du temps» qui fera la part belle à la chronologie des événements de la préhistoire à nos jours et qui desservira les espaces thématiques successifs. Tout en restant le centre d'interprétation de la bataille d'Alésia, le MuséoParc glisse vers «un musée de site» avec la nouvelle scénographie.

«L'intérêt de revenir à la chronologie est de montrer de l'échelle du temps du développement du site. Les fouilles ont permis de redécouvrir des silex archéologiques. C'était important de remettre ce site d'Alésia – que l'on résume toujours à son siège qui a duré deux mois – à une échelle du temps. Avant les Gaulois, il y a eu des hommes préhistoriques. Ça a continué après avec la ville gallo-romaine mais aussi sainte Reine et l'évolution du village avec l'hôpital», explique Michel Rouger.

«Nous en sommes à 2,5 kilomètres de câbles»


Deuxième étape : le montage des cloisons et, en même temps, l'installation des réseaux électriques. «Nous en sommes à 2,5 kilomètres de câbles», précise Frédérique Gentil, cheffe de projet transversal pour le conseil départemental. Début mai, seront positionnés les écrans informatiques qui diffuseront les contenus conçus par Muséomaniac.

Passée l'entrée, les visiteurs découvriront une première salle avec un grand écran couvrant presque 180° pour plonger dans l'univers des Gaulois. Le contenu sera conçu pour «marquer les esprits», signale le directeur. Au cours de la visite, un autre grand écran diffusera un contenu en animation de cinq minutes pour explique la bataille d'Alésia.

«La découverte des collections gallo-romaines va être une vraie surprise»


L'écran à 180° prend la place de l'ancienne galerie des combats qui avait un fort pouvoir iconique auprès des visiteurs. La future salle incitant à réaliser des images et à les partager devrait l'espace de la ville gallo-romaine avec des collections archéologiques et une grande maquette de la ville.

«Ça va être magnifique», anticipe Marc Frot. «La découverte des collections gallo-romaines va être une vraie surprise», envisage également Michel Rouger.

Le conseil départemental a choisi de recourir à un système innovant pour la ventilation des vitrines et donc la conservation des pièces archéologiques : le système Pelletier. «C'est très rare dans les musées», signale Frédérique Gentil.

Accès en juillet prochain


Dans les semaines à venir, la prochaine étape consistera à installer l'intérieur des différents espaces d'exposition en positionnant des vitrines notamment. Le mobilier est construit dans les ateliers franciliens de Volume Agencement puis transportés dans l'Auxois.

Le musée est prêt à rouvrir en fonction des directives ministérielles en proposant tout d'abord la prolongation de l'exposition thématique «Dans les cuisines d'Alésia» avant le lancement de la nouvelle exposition permanente prévue pour juillet prochain.

Jean-Christophe Tardivon
Photographies JC Tardivon
Visuels agence Clémence Farrell

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