Connu comme un des meilleurs marqueurs du championnat
du rugby fauteuil, le Côte-d’Orien Sébastien Verdin du CS Nuits-Saint-Georges tentera de ramener une médaille d’or avec
l’équipe de France.
Parmi les douze athlètes retenus pour disputer la compétition
aux Jeux paralympiques de Paris 2024 avec l’équipe de France de rugby fauteuil,
il y a deux Côte-d’Oriens du Club
Sportif de Nuits-Saint-Georges :
Corentin Le Guen et Sébastien Verdin. Ce sera
leur troisième participation aux Jeux paralympiques.
Sébastien Verdin, 33 ans depuis le 17 août,
préparateur physique et préparateur mental
notamment auprès de la pongiste dijonnaise Léa Ferney, médaille d'argent aux Jeux de Tokyo en 2021, présente également aux
Jeux paralympiques de Paris, est atteint d’une
paralysie à mi-cuisse depuis la naissance, d’une scoliose et d’une malformation
des doigts. «Mais cela n’a jamais empêché pas de pratiquer différents sports
dans mon enfance» explique le sportif et de détailler son parcours «J’ai fait
du para athlétisme, j’ai ensuite testé le basket fauteuil en loisir puis en
équipe de France. J’ai ensuite changé de discipline pour le rugby fauteuil. Là
aussi j’ai intégré l’équipe de France. J’ai disputé des championnats du monde
en 2018 et 2021 à Sydney. J’ai fait les Jeux paralympiques à Tokyo et remporté
en 2022 et 2023 les titres de champions d’Europe à Paris puis à Cardiff.
«Les Jeux à Paris, c’est beaucoup d’entrainement»
«Même si je
connais les préparatifs intensifs pour différents championnats que j’ai disputé,
pour les Jeux à Paris, c’est beaucoup d’entrainements avec une moyenne de un à
deux par jour. C’est un mélange de préparation physique avec de la musculation,
du cardio, du renforcement musculaire, mais aussi de la prévention de blessures.
J’ai également pu tester les nouvelles installations du Creps à Dijon,
notamment la salle d’hypoxie. Là, j’ai fait du cardio comme si j’étais en
altitude en descendant mon taux d’oxygène. Ça permet aux muscles et à d’autres
parties du corps de travailler plus ardemment et brûler plus d’énergie, pour la
même quantité de travail. Et puis il y a aussi tout le travail collectif, les
tactiques de jeux que l’on travaille avec l’équipe de France lors de stages qui
ont eu lieu, pour certains à Dijon. Là on s’entraine deux fois par jour sur
cinq jours dans la semaine»
«L’équipe de France à toutes ses chances»
«Parmi les équipes que nous redoutons, il y a l’Australie et le Japon. Elles sont en tête du classement et forcément se sera
plus compliqué de s’imposer, mais de toute façon le Top 6 mondial est très
serré, ça se joue à un point à chaque fois. Devant les Danois il faudra aussi
s’accrocher, parce que même si sur le papier nous sommes supérieurs, ils nous
ont surpris deux fois chez eux lors d’un championnat d’Europe et un
championnat du Monde. On les connait, on sait qu’il ne faut surtout pas les laisser
espérer. Il faut les asphyxier dès le début du match pour être certain qu’ils ne
prennent pas feu. Mais l’équipe de France à toutes ses chances»
Norbert Banchet
Photos : réseaux sociaux S.Verdin
Calendrier paralympique rugby fauteuil - France – Tour préliminaire
– Groupe B- Jeudi 29 août : 17h30 : France – Danemark
- Vendredi 30 août : 19h30 : Australie – France
- Samedi 31 août : 19h30 : Grande Bretagne – France
- Le dimanche 1er septembre se disputeront les matchs de
classements
- Le lundi 2 septembre, les équipes joueront pour les médailles