Le plus vieux « derby » du monde s’est soldé par un 0-0 tout autre que nul. Enfin, ça dépend si vous êtes anglais ou écossais. Manifestement les premiers sont rentrés aux vestiaires plein de désillusion, au contraire des écossais, qui, quoiqu’il arrivera dans cet Euro, ont déjà réussi leur objectif principal : le pas perdre chez l’ennemi le plus ancien de son histoire.
Ça devait être un feu d’artifice de buts anglais, les tabloïds avaient déjà pré-imprimé les gros titres pour demain, mais ce sont les écossais qui ont créé l’exploit, ils se sont même procuré les meilleures occasions de but.
Pourtant l’Angleterre avait affirmé dès le début ses intentions, la preuve avec le poteau trouvé sur une tête de Stones. Au fur et à mesure du temps, temps pluvieux bien sûr, les écossais ont pris conscience qu’ils pouvaient offrir l’exploit aux supporters présents, le match n’opposait plus l’Angleterre à l’Ecosse mais bien la qualité technique à l’enthousiasme, et on l’a vu depuis le début de ce tournoi, si à la qualité on n’y ajoute pas le talent, il ne se passe rien. C’est exactement ce qui s’est passé, rien ! Les meilleurs joueurs anglais ont été décevants, mieux, le sélectionneur, Gareth Southgate, a remplacé son attaquant vedette, Harry Kane, à ¼ d’heure de la fin du match. Décevant, c’est le mot.
N’oublions pas que l’Ecosse, pour son premier match, a nettement perdu contre la Tchéquie, et qu’avec un seul petit point, il faudra affronter la Croatie pour se qualifier aux huitièmes de finale. Forcément il n’y aura pas le même enthousiasme, mais nous serons beaucoup plus attentifs à l’autre match, celui opposant l’Angleterre à la République Tchèque. Le leader de cette poule en découlera, avantage aux anglais, mais ils devront montrer autre chose pour y arriver.

Vincent Brucci 

(Photos Agence REUTERS)

Au stade de Wembley, à Londres, Angleterre et Ecosse font match nul 0-0