Faut-il déjà conclure dès le premier match d’un championnat sur la force d’une équipe : non, bien évidemment, d’autant plus que l’adversaire de la soirée, la Russie, n’est pas, en ce moment, d’un étalonnage très sérieux. Trop facile pour la Belgique, trop facile pour l’un des meilleurs avant-centre du monde, Romelu Lukaku, trop facile pour une équipe qui compte beaucoup de joueurs de classe, et dire que De Bruyne est encore blessé.
Mais des matchs faciles perdus bêtement, les statistiques en comptabilisent des milliers et c’est la raison pour laquelle nous plaçons sans aucune hésitation la Belgique parmi les équipes favorites. Le champion d’Italie avec l’Inter de Milan, Lukaku, a eu le mérite de débloquer rapidement le match, profitant d’une passe millimétrée de Dries Mertens, et d’une bourde (on va rester gentil) de Semenov. Le goleador belge, auteur de son 62e but avec la Belgique et son 39e de la saison, a dédicacé son but à son coéquipier de l’Inter, le danois Christian Eriksen, victime d’un très grave malaise pendant son match contre la Finlande : chapeau champion. L’ex parisien, Thomas Meunier, a doublé le score, profitant lui aussi d’une erreur défensive, du gardien russe Shunin et Romelu Lukaku a porté l’estocade peu avant la conclusion du match. 3-0 score final.

La Belgique, 3e du dernier championnat du monde, a conservé la même ossature, mais a pris, c’est la sensation des dernières prestations, une certaine conscience de sa force. Et pour gagner un tournoi, il faut un grand joueur devant. Avec Lukaku, la Belgique en a un très grand.
Attendons un test plus sérieux, la Russie nous pardonnera, mais pour l’instant elle ne représente pas un test insurmontable. Nous nous mouillons, derrière la France (excusez-nous Roland Courbis, nous avons le droit de le dire, nous), la Belgique représente un outsider plus que sérieux.

Vincent Brucci

(Photos Agence REUTERS)

 

A Saint Petersbourg, Russie, la Belgique bat la Russie 3 à0 (2-0)

But pour la Belgique : Lukaku (10 et 88e mm) et Meunier (34e mm)