Cela a donc été la minute marquante, historique même, de ce match, de tous les matchs joués par la Finlande depuis que le monde tourne autour du ballon rond : 59e mm, Joël Pohjanpalo marquait le but, le seul de ce derby scandinave, le but de la victoire. Historique.
Mais même sur le but, l’avant-centre de l’Union Berlin a eu la décence, la classe, le respect de ne pas exulter, dans d’autres circonstances oui, mais pas là. Non, car ce match a été marqué par la peur, une peur qui a contaminé tout le monde, celle de voir un joueur de football perdre la vie, en direct, en eurovision, en mondovision.

Peu importe au fond que les Danois aient perdu ce match, qu’ils aient accumulé toute une série de malchances incroyables, même de se voir un penalty détourné, même de voir la Finlande gagner sur le seul tir du match…
Peu importe, le Danemark ce soir a joué un autre match, il a prié, il a souhaité toute la chance du monde à sa vedette, Christian Eriksen, consacré champion d’Italie avec l’Inter de Milan, et ce match-là, les Danois l’ont gagné.
La Finlande nous excusera, nous aurions aimé la voir gagner son premier match de l’histoire d’un tournoi international, mais ce soir, entendre Christian Eriksen rassurer ses coéquipiers, leur demander de jouer pour lui, a été la seule victoire, la vraie victoire.

Vincent BRUCCI

(Photos Agence REUTERS)

 

A Copenhague, La Finlande bat le Danemark 1 à 0 (0-0)

But à la 59e mm de Pohjanpalo