«J'ai essayé modestement de faire comprendre ce qu'était la Bourgogne-Franche-Comté aux sphères parisiennes», a déclaré Franck Robine lors d'une cérémonie de départ, ce vendredi 27 septembre, à Dijon.
Arrivé en octobre 2022, Franck Robine, préfet de la Côte-d'Or et préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, quitte ses fonctions pour devenir directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. Sa nomination a pris effet le 22 septembre dernier.
Pour marquer son départ, Franck Robine a organisé une cérémonie à l'Hôtel de préfecture de la Côte-d'Or, ce vendredi 27 septembre 2024, à Dijon, où étaient invités des élus et des représentants des forces vives du territoire.
Franck Robine retient «la formidable vitalité du monde rural»
«On a réussi à travailler avec les élus, je le dis avec modestie», a estimé Franck Robine, «cette région a une capacité à ce que les hommes et les femmes s'unissent pour faire avancer les choses en matière d'emploi, de sécurité, de transition écologique».
Au chapitre du bilan, le représentant de l’État garde en mémoire le déplacement officiel du président de la République à Dijon sur le thème des violences faites aux femmes juste un mois après sa prise de fonctions, la venue de l'ambassadrice des États-Unis au moment du conflit sur les droits de douane des vins français mais aussi «la violence dans les quartiers».
Toutefois, le préfet préfère retenir «la formidable vitalité du monde rural» où «il y a des difficultés, des problèmes de présence médicale» tout en présentant «une campagne follement belle en Bourgogne et en Franche-Comté, où il fait bon vivre, où il y a de la place et où on peut trouver sa place».
Dans son discours, Franck Robine a confié partir avec «une vraie tristesse au cœur» : «on s'attache aux gens, aux paysages, aux dossiers». «J'ai essayé modestement de faire comprendre ce qu'était la Bourgogne-Franche-Comté aux sphères parisiennes.»
«Derrière les dossiers, il y a des vies»
Le nouveau directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur aborde ses nouvelles fonctions avec «humilité» : «il y a ce drame absolu de cette jeune fille qui a été tuée dans les conditions que l'on connaît ; il ne faut jamais oublier que, derrière les dossiers, les décisions administratives que nous prenons, il y a des vies».
Et de citer le général de Gaulle : «l’État a en charge le bien commun, nous n'avons pas le droit au laisser-aller». «Je veux souligner que tous les fonctionnaires de ce ministère de l'Intérieur – comme ça a été le cas en Bourgogne-Franche-Comté aussi – sont des gens profondément engagés pour le bien public et je leur rends hommage.»
«En tant que préfet de la Côte-d'Or, j'ai montré une grande attention aux problèmes de sécurité», a souligné Franck Robine en considérant «la grande nécessité d'une vraie réponse policière et de toute la chaîne». «Il n'y a pas de démocratie s'il n'y a pas de sécurité. C'est extrêmement difficile. Il y a une violence qui augmente. Je veux vraiment rendre hommage aux policiers et aux gendarmes parce qu'ils exposent leur vie. À ma modeste place, j'essaierai de servir au mieux Bruno Retailleau pour qu'on arrive enfin à améliorer tout ça.»
Le ministre de l'Intérieur proposera prochainement un nouveau nom
Le nom du prochain préfet de la Côte-d'Or et de la grande région sera prochainement proposé au président de la République par le ministre de l'Intérieur.
Après un ban bourguignon tonitruant lancé par Arnaud Orsel, intendant général de la Confrérie des chevaliers du Tastevin, et la remise de la Médaille du Département de la Côte-d'Or par François Sauvadet, président de la collectivité, la cérémonie s'est terminée par le partage d'un verre de l'amitié.
Jean-Christophe Tardivon