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08/09/2022 19:57

CHENÔVE : Le ministre Olivier Klein au chevet du CCAS incendié

Ce jeudi 8 septembre, le ministre de la Ville et du Logement a fait étape à Chenôve. Après avoir découvert les dégâts au CCAS, Olivier Klein a annoncé à Thierry Falconnet que l’État participerait au financement des travaux de réparation.
Deux villes de Côte-d'Or ont bénéficié de financements de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) : Chenôve et Dijon. En visite officielle à Dijon ce jeudi 8 septembre 2022, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement ne pouvait pas passer à côté de Chenôve, surtout après l'incendie criminel du 14 juillet dernier ayant touché la mairie et le centre communal d'action sociale (lire le communiqué).


Ce fut même la toute première séquence en arrivant dans l'agglomération : écouter le maire, encourager les équipes et se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Le coût des travaux de réparation est estimé par la Ville de Chenôve à 800.000 euros, un coût pour lequel les assurances appliquent une franchise de 300.000 euros.

Le ministre a été accueilli par le maire Thierry Falconnet (PS) – rejoint par la suite par plusieurs membres de sa majorité municipale –, par Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or, Emmanuelle Coint (LR), vice-présidente du conseil départemental de la Côte-d'Or, Caroline Carlier (Génerations), conseillère départementale de la Côte-d'Or, ainsi que par trois députés de la majorité présidentielle : Benoît Bordat (Fédération progressiste), Fadila Khattabi (Renaissance) et Didier Martin (Renaissance).

Un CCAS provisoire dans la salle des fêtes de la mairie


«On va entrer par l'entrée provisoire», indique Thierry Falconnet en invitant Olivier Klein à gagner l'intérieur de la mairie même si de nouvelles portes viennent d'être posées au niveau de l'entrée principale.

Près de cinquante agents du CCAS, de la Maison France Services et de la mairie ont dû changer de bureaux suite à l'incendie. Les tentes du centre de vaccination de la Covid-19 ont été recyclées en bureaux temporaires installés dans la salle des fêtes la mairie.

En pénétrant dans le bâtiment du CCAS, le ministre découvre l'ampleur des dégâts. De la suie couvre encore les murs sur plusieurs étages, laissant deviner l'intensité du dégagement de fumées. Des opérations de mise en sécurité, de décontamination et de nettoyage ont été lancées.

«On ne peut pas attaquer le bien commun»


«La République est attaquée», commente Olivier Klein en «colère» même s'«il en faut plus pour nous impressionner». «On ne peut pas attaquer le bien commun. Quand on habite dans les quartiers populaires, on sait qu'on a besoin des services publics, qu'on a besoin de l’État, qu'on a besoin d'une collectivité locale pour accompagner les plus fragiles. (…) Bien évidemment le gouvernement et, à travers le préfet, l’État est présent pour accompagner la Ville de Chenôve pour que les habitants de Chenôve puissent retrouver un CCAS et une Maison France Services utiles», ajoute-t-il avant de saluer les agents qui ont mis en œuvre la continuité des services publics.

«Le rôle du gouvernement est d'être aux côtés des élus locaux dans les quartiers populaires, ce n'est pas des actes inqualifiables qui nous feront reculer», insiste le ministre. Le membre du gouvernement annonce que le préfet de la Côte-d'Or mobilisera la dotation de soutien à l'investissement locale (DSIL) pour contribuer au financement des travaux et «rouvrir les services», sans pour autant préciser le montant affecté.

Ouverture d'un CCAS temporaire le 15 septembre


«Ce qui compte, c'est qu'on soit capable de rouvrir ce lieu le plus rapidement possible et de faire que les habitants de Chenôve puisse retourner dans leur CCAS», ponctue Olivier Klein.

Thierry Falconnet précise pour sa part qu'un CCAS temporaire ouvrira le 15 septembre au sein de l'immeuble d'entreprises Dionysos «grâce au soutien d'Orvitis».

«Nous faisons en sorte que, malgré tout, le service public de proximité que nous représentons soit assuré avec une grande qualité parce que les habitants des quartiers populaires, qui sont souvent les plus fragiles de nos concitoyens en ont grandement besoin», insiste le maire de Chenôve qui salue «l'engagement exemplaire» des agents.

Un parc végétalisé à la place d'un centre commercial


La délégation s'engage alors dans le quartier du Mail pour une longue déambulation afin de souligner les effets des précédents opérations de renouvellement urbain sans oublier de noter les problèmes récurrents, autour du trafic des stupéfiants en particulier.

Après la réalisation du Cèdre, le maire présente le chantier résultant de la démolition du centre commercial Saint-Exupéry avant la requalification de l'espace en un parc urbain, végétalisé et clos, de deux hectares.

Étape sur un point de deal


Avant d'emprunter la promenade du Mail, Jean-Claude Dunand, directeur départemental de la sécurité publique de Côte-d'Or, intervient pour évoquer un «point de deal» connu de ses services qui ont «un travail déterminé et continu chaque jour».

Sur l'ensemble du quartier de reconquête républicaine, les policiers ont procédé à 57 interpellations pour «du trafic et du micro-trafic», soit «400% de plus que l'année dernière», avec des saisies «conséquentes».

Plus tard, le maire présentera un sachet saisi, vide de la résine de cannabis qu'il contenait, comme exemple de marketing mis en œuvre par les dealers pour séduire des consommateurs.

Le sujet de la mixité sociale


Au détour d'un espace végétalisé, le maire alerte le ministre de la Ville et du Logement sur «l'équilibre du logement et du peuplement» du fait d'«un sujet avec [ses] collègues de la Métropole sur les attributions de logements» par la commission intercommunale d'attribution (CIA) car «on déconstruite, on requalifie, on renouvelle et Chenôve prend trois points de pauvreté en plus. (…) C'est un vrai sujet de mixité sociale».

En Côte-d'Or, la moyenne d'attente pour un logement social est de 18 mois quand elle s'élève à «dix ans» à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), commune dont Olivier Klein a été élu maire en 2020.

«On met de la misère sur de la misère»


Coïncidence, alors que le quartier est calme et que la délégation ne croise guère de passants, à l'heure de la sortie de l'école des Violettes, un habitant s'arrête pour échanger avec le maire et le ministre. Logeant à Chenôve depuis 2009 et travaillant en Suisse, l'homme estime qu'«on met de la misère sur de la misère», en référence justement à l'attribution des logements.

«La mixité n'est pas une question d'origines», réagit le ministre, «c'est à nous de faire ce qu'il faut pour que, dans ce quartier, vous vous sentiez bien». Et d'évoquer un bâtiment critiqué par le riverain qui sera prochainement rénové.

«Faire le lien entre l'urbain, l'humain»


Dans la foulée, le ministre – ayant enseigné et participé à une équipe de direction d'établissement scolaire par le passé – ira saluer la directrice des Violettes avant de terminer par le chantier de construction du nouveau gymnase du Mail.

En résumé, alors que les contrats de ville doivent être renouvelés, le ministre exprime sa volonté de «faire le lien entre l'urbain, l'humain et qu'on oublie rien au bord du chemin».

Jean-Christophe Tardivon

«La politique de la ville, ça marche !» a déclaré le ministre Olivier Klein à Dijon

























































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