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13/12/2021 17:56

CITOYENNETÉ : «Il n’y a pas de risque particulier à Dijon plus qu’ailleurs sur le département de la Côte-d’Or», indique Marlène Schiappa

La ministre chargée de la Citoyenneté a présidé ce lundi 13 décembre à Dijon une réunion portant sur la lutte contre l’islamisme et le repli communautaire. La cellule départementale CLIR a déjà fermé trois établissements pour «des faits de radicalisation».
Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté, s’est rendue à Dijon, ce lundi 13 décembre 2021, pour présider la cellule départementale de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR).

Les CLIR mobilisent l’ensemble des services départementaux, sous la présidence du préfet et en articulation étroite avec le procureur de la République. Elles associent également, selon les thématiques identifiées, des partenaires extérieurs (élus, bailleurs sociaux, opérateurs de transports, etc.). Les CLIR se coordonnent en permanence avec les Groupes d’Évaluation Départementaux (GED) et les Cellules de Prévention de la Radicalisation et pour l’Accompagnement des Familles (CPRAF) et s’appuient régulièrement sur les Comités Opérationnels Départementaux Antifraudes (CODAF) ou les Groupes d’Intervention Régionaux (GIR).


Marlène Schiappa 
Ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur, chargée de la citoyenneté


«Nous venons, autour de monsieur le préfet, avec monsieur procureur adjoint et monsieur le secrétaire général du comité interministériel de la radicalisation et de la délinquance, de présider une CLIR, c’est à dire une cellule de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire. Les CLIR ont lieu dans les départements et sont présidées par les préfets et en lien étroit avec les procureurs à réunir l’ensemble des services de  l’Etat. Et autour des services de  l’Etat à passer en revue un à un les dossiers sur lesquels il peut y avoir des interrogations ou des soupçons autour de la question de la radicalisation religieuse et des dérives sectaires. Nous avons pu, autour du préfet et du procureur, passer en revue les dossiers et travailler sur la vigilance que nous avons à mener vis à vis des actions de radicalisation. Nous allons, autour du président de la République, et notamment depuis son discours des Muraux renforcer considérablement le droit puisqu’avec le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin nous avons fait voté une loi : la loi séparatisme. 

Cette loi, qui vise à conforter les principes de la République, a été votée en août dernier. Dans cette loi, nous avons un certain nombre de nouveaux outils juridiques pour mieux lutter contre ce que l’on appelle «le terreau du terrorisme». C’est à dire que, pendant très longtemps, on a considéré que, entre rien et le terrorisme, il y avait un vide. Depuis 2017 nous avons travaillé avec les services de l’Etat, sous l’impulsion du Président de la République, à ce terreau du terrorisme, à ces mécanisme de radicalisation. La CLIR qui est installée en Côte-d’or depuis deux ans désormais à déjà à son actif huit établissements à contrôler, trois fermetures pour lesquels il y avait manifestement des faits de radicalisation.

Sur les établissements qui ont été fermés, il y avait un commerce communautaire, une association qui était une association à vocation périscolaire. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces organisations qui font de la radicalisation, voire parfois de l’appelle à la haine où l’apologie du terrorisme, ne mettent évidemment pas cela comme objet de l’association. Ce sont des associations qui se présentent avec des vitrines en se disant qu’elles font des actions solidaires, qu’elles font des actions d’accompagnement périscolaire, voire qu’elles sont des commerces comme des librairies. En réalité, à travers cette activité, il y a une activité d’endoctrinement, d’emprises et de radicalisation.

Sous le contrôle de monsieur le préfet, nous avons pu voir dans cette CLIR qu’il n’y a pas de risque particulier à Dijon plus qu’ailleurs sur le département de la Côte-d’Or. Néanmoins, l’Etat est vigilant partout, nous le sommes avec une action de prévention. Une action d’égalité des chances, de prévention de la radicalisation. Nous savons qu’il y a dans beaucoup de départements et notamment dans les quartiers de reconquête républicaine (par exemple ici aux Grésilles) des actions à mener pour faire en sorte d’être présent, que les services de l’Etat soient présents. C’est avec ces services là que l’ont fait reculer la radicalisation.

Je suis convaincue que la prévention passe par la présence des services de l’Etat et c’est le travail que mène monsieur le Préfet dont je salue le travail. La prévention passe également par les réseaux sociaux. Nous sommes en 2021 et on ne peut plus lutter contre cela comme on le faisait au début des années 2000. Beaucoup de gens se radicalisent sur internet et on l’a  par exemple vu avec l’auteur de l’assassinat de Samuel Paty qui (sous couvert de l’enquête) se serait radicalisé en regardant Internet et les réseaux sociaux.»

Propos recueillis par Manon Bollery
© Photos Manon Bollery



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