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08/04/2021 03:21

CONSTRUCTION : La Cité internationale de la gastronomie et du vin, un challenge pour Eiffage

Au nom du constructeur immobilier, ce mercredi 7 avril, Jacques Delaine est revenu sur les particularités du chantier dijonnais et a assuré que les délais seront tenus.
En 2013, la France créé le réseau des Cités de la gastronomie. Dijon est retenue et lance le projet de Cité internationale de la gastronomie et du vin qui sera confié au groupe Eiffage. Le constructeur immobilier envisage alors un investissement de 250 millions d'euros entre immeubles d'habitation et pôle à vocation touristique et commerciale.

Lors de la visite de ce mercredi 7 avril 2021 pour suivre l'avancée des travaux, Jacques Delaine, directeur régional d'Eiffage construction et immobilier est, a évoqué les spécificités du chantier dijonnais.

«On tiendra le challenge»


La Cité internationale de la gastronomie et du vin (CIGV) représente un véritable défi pour Eiffage qui a l'objectif de terminer la plupart des travaux pour la date inaugurale du 21 décembre 2021, malgré l’impact de la crise sanitaire. «On tiendra le challenge», assure Jacques Delaine, estimant l'état d'avancement à 60%. «Toutes nos équipes sont mobilisés», avec 400 à 500 employés qui sont à pied d’œuvre sur le site en fonction des périodes.

Parmi les personnels, on compte 85% de salariés d'entreprises de Bourgogne-Franche-Comté dont 60% de la métropole dijonnaise. «On a favorisé de l'insertion. Il s'est produit 20.000 heures d'insertion sur le chantier, c'est du retour à l'emploi pour des salariés, c'est ce qu'il nous semble primordial sur un chantier de ce type : montrer une exemplarité sur son territoire. Cela fait partie des valeurs que l'on défend chez Eiffage», déclare Jacques Delaine.

Les prochaines grandes étapes sont : la pose de la canopée de verre au-dessus de la cuisine événementielle, le nettoyage de la chapelle des climats de Bourgogne et l'habillage en acier Corten du canon de lumière.

«Le canon de lumière, image emblématique depuis 2014, va prendre une vraie réalité physique. Je pense que ce sera le moment le plus marquant puisque je considérerai que le canon de lumière est habillé donc on donnera le départ d'une nouvelle vie pour l'objet», estime le directeur.

«Il n'y a pas un gravier qui est sorti du site»


Depuis 2007, Eiffage travaille sur des critères de développement durable et une stratégie bas carbone. «On a essayé d'imaginer le fonctionnement de la ville de demain», indique Jacques Delaine.

Parmi les critères retenus, la prise en compte des déchets de chantier dont les gravats. «Il n'y a pas un gravier qui est sorti du site», martèle-t-il. Les résidus de la démolition des bâtiments du XXème siècle de l'hôpital général ont été réutilisés pour faire des routes.

Dans l'approche bas carbone, une collaboration avec l'entreprise Sétéo a permis d'améliorer le tri des déchets de l'entreprise. «Un chantier, c'est producteur de déchets. Il y a des gravats lourds, des gravats mélangés. C'est trié dans des usines qui sont à l'extérieur de la métropole. L'idée, c'était de trier au maximum les choses – bois, plastiques, cartons – pour que ce prétri évite des allées et venues de camions et de bennes qui nécessite un deuxième tri», explique-t-il. Au-delà du chantier de la CIGV, Eiffage ambitionne de recycler ces matériaux dans la construction en train de se réaliser.

Un suivi écologique pendant dix ans


Sur un plan environnemental, les équipes d'Eiffage ont tenu compte des aspects naturels présent sur le site. «On a protégé un crapaud accoucheur, on a protégé un triton palmé, on a protégé des hirondelles», précise Jacques Delaine. Un écologue sera missionné pour suivre ces trois populations durant dix ans.

Trois ruches ont également été intégrées pour suivre l'évolution des abeilles. «On a eu une récolte exceptionnelle de miel», s'enthousiasme le bâtisseur qui ajoute que «ça montre bien que la nature s'est appropriée le site ou, en tout cas, le chantier n'a pas perturbé le site dans ce qu'on devait préserver».

Jean-Christophe Tardivon

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