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20/04/2025 17:48

CÔTE-D'OR : François Sauvadet présente l'action du Département dans le canton de Chevigny-Saint-Sauveur

Le président du Département a tenu une réunion pour présenter un bilan de mi-mandat, ce jeudi 17 avril, à Chevigny-Saint-Sauveur. Dans ce canton de périphérie urbaine, il a adressé quelques messages au président de la Métropole de Dijon.
«C'est important de dire ce que l'on fait». À mi-mandat, pour mieux faire connaître l'action publique du conseil départemental de la Côte-d'Or dans chaque canton, François Sauvadet (UDI), président de la collectivité, a lancé une série de «Rencontres de Côte-d'Or», le 10 février dernier (lire notre article).

Ce jeudi 17 avril 2025, le responsable de l'exécutif départemental a fait étape au Polygone, à Chevigny-Saint-Sauveur, où il a été accueilli par le binôme de ce canton de périphérie urbaine Guillaume Ruet (LR) et Viviane Vuillermot (LCOP).

Près de 200 personnes ont suivi la présentation. Parmi elles, Patrick Chapuis (LR), vice-président du Département et maire de Fontaine-lès-Dijon, Lionel Sanchez, maire de Bressey-sur-Tille, Nicolas Bourny, maire de Magny-sur-Tille, Didier Relot, maire de Neuilly-Crimolois, et Philippe Belleville, maire de Sennecey-lès-Dijon. Le maire de Quetigny était excusé.

«Le Département de la Côte-d'Or est au rendez-vous»


«C'est important, quand on est élu, de dire ce que l'on fait, de dire ce que l'on va faire, expliquer aussi nos difficultés, expliquer aussi ce que l'on ne peut pas faire parce que le contexte a changé», lance donc Guillaume Ruet pour ouvrir les échanges avant de rendre hommage au «travail énorme» mené par sa binôme.

Le conseiller départemental rappelle ensuite les compétences de la collectivités : «les solidarités humaines, les solidarités territoriales» en soulignant que le canton compte trois EHPAD. «Le Département de la Côte-d'Or est au rendez-vous.»

1,6 million d'euros pour Chevigny-Saint-Sauveur


Avec sa casquette de maire de Chevigny-Saint-Sauveur cette fois, Guillaume Ruet assure que «le Département est un partenaire essentiel» en citant l'aide de 1,6 million d'euros apportée depuis 2021 pour soutenir différents projets communaux : école Buisson rond, vidéosurveillance et plantations d'arbres notamment. «Sans l'aide du Département, on n'aurait pas pu agir autant.»

«Durant le mandat précédent, 2015-2020, la Ville de Chevigny n'avait reçu que 260.000 euros», glisse le premier édile. Il faut dire qu'en 2021, le binôme a fait basculer le canton qui était à gauche depuis 45 ans. «Peut-être que le maire fait des bons projets et peut-être que le conseiller départemental défend ces dossier.»

«Les choix faits par la majorité départementale et le président, c'est de sanctuariser les aides aux communes», insiste Guillaume Ruet qui cite alors d'autres exemples dans différentes communes du canton. «Je suis intimement convaincu qu'il faut conserver les Départements.»

«Notre travail, au quotidien, c'est d'être au plus près des Côte-d'Oriens, de répondre à leurs attentes, depuis quatre ans, je vis la Côte-d'Or passionnément», s'enthousiasme Viviane Vuillermot, en référence au microparti fondé par François Sauvadet pour souder la majorité départementale.

«Le train de la dépense continue d'avancer»


Le président du Département débute son propos en évoquant les grandes masses budgétaires de la collectivité qui a voté un budget 2025 à hauteur de 676 millions d'euros, le 17 décembre dernier (lire notre article).

François Sauvadet signale que 70% du budget est consacré à des dépenses sociales avec, en trois ans, 70 millions d'euros de «dépenses supplémentaires imposées par l’État» tandis que les ressources diminuaient de 30 millions d'euros. D'où le vote d'une augmentation de la part reçue par la collectivité des «frais de notaires», le 21 février dernier (lire notre article).

«Le train de la dépense continue d'avancer», déplore celui qui est également président de l'Assemblée des Départements de France. Le gouvernement a décidé d'une augmentation de 1,7% du RSA au 1er avril, elle représente 1,1 million d'euros à la charge du Département en année pleine. Son financement est contesté par les élus départementaux (lire le communiqué). «Nous ne financerons plus toute dépense supplémentaires qui ne sera pas compensé par l’État ou financé par une ressource nouvelle.»

Routes, sécurité civile, production d'eau... des messages au président de la Métropole de Dijon


Le budget 2025 intègre 10 millions d'euros d'économies par rapport à l'année précédente. Malgré ce contexte budgétaire, le centriste assure vouloir «maintenir la présence territoriale comme clé de l'efficacité publique (…) – si vous avez besoin de rien, vous demandez à la Région –, (…) et ne rien fermer», en évoquant les collèges et les EHPAD.

«On ne gère plus les routes sur le territoire métropolitain», glisse- François Sauvadet avec un sourire, «je m'aperçois nos routes sont bien entretenues, je ne compare pas, c'est pour aider le président de la Métropole à faire un petit effort sur les routes».

Le Département constitue le «premier financeur des pompiers avec les communes». «La métropole concentre la moitié des interventions des pompiers, [la Métropole] finance 8 millions d'euros. Pour les 50% qui restent, on finance 22 millions d'euros. Il faudra que l'on revoit ce périmètre.»

Toujours dans ce cadre, François Sauvadet entend «ne pas sacrifier les investissements d'avenir» car «c'est important d'abord pour nos jeunes» et prend les exemples de l'équipement des collèges ou encore du déploiement du très haut débit hors métropole dijonnaise et agglomération beaunoise.

Le président du Département revendique d'«investir dans les mobilités» avec notamment l'A38 – «autoroute très importante pour le développement territorial, (…) je voulais que cette autoroute reste gratuite» – car «la route, on en aura besoin durablement», vu que «82% de l'activité économique se fait sur des routes».

«On continue d'aider la voirie communale, hors métropole», ajoute celui qui assume «le retour à 90 km/h» sur certaines voies. «Sur les routes repassées à 90 km/h, c'est là que nous avons eu le moins d'accidents mortels.»

À noter que, depuis 2001, la mortalité routière a été divisée par 7 sur les routes départementales de la Côte-d'Or quand elle a été divisée par 3 au niveau national, toutes routes confondues.

«Nous devons organiser la production d'eau, on est face à un défi de changement climatique, (…) ça va être un grand enjeu du futur», remarque François Sauvadet, passant de l'eau à l'aménagement du territoire.

«La densification urbaine nous mènera dans le mur»


«Je n'ai pas de conflit avec la Métropole», assure le président du Département, «j'ai un conflit sur la vision que l'on a de l'avenir».  «On ne peut pas compter le destin d'un pays exclusivement sur la ville parce que cela ne correspond plus au modèle de société que l'on veut, d'une société apaisée. Construire, oui, mais construire partout pour qu'on ait le choix, offrir des services partout, on a du télétravail, la relation au travail a changé.»

«Je suis pour un modèle où ne capte pas toute la richesse sur une métropole mais où on fait l'équilibre parce qu'on est un grand département», précise le centriste. «C'est l'enjeu devant nous : il faut que l'on s'organise devant les grands défis et que l'on puisse avoir le choix de vivre là où on a choisit de vivre. On est face à des grands mouvements sociologiques. Quand on concentre les populations, on concentre les problèmes. Ce modèle-là est intéressant pour la préservation de l'espace. Je ne suis pas critique. Je dis simplement que je n'ai pas le même projet. Je pense que la densification urbaine nous mènera dans le mur. Aujourd'hui, on a besoin de respiration.»

Réalisation d'un «jumeau numérique de la Côte-d'Or»


Pour «investir dans le monde nouveau», François Sauvadet envisage de relever le «défi» de l'intelligence artificielle : «les GAFA nous prennent toutes nos données, nous avons décidé de reprendre nos données et de proposer bientôt aux communes de reprendre leurs données. (…) Quand on le fait en interne, on garde le pouvoir de la décision et le pouvoir de l'usage».

En partenariat avec l'Institut géographique national (IGN), la collectivité vise notamment à constituer «un jumeau numérique de la Côte-d'Or» grâce au survol du territoire par avion qui effectue un relevé en trois dimensions avec une précision géographique de 1 cm. Livraison prévue fin 2026.

Cette base de données pourra être mobilisée pour répondre aux besoins des communes quand il s'agira, par exemple, de modifier les sens de circulation dans les rues ou encore de rénover un bâtiment.

Conscient que 40% de la population connaît des difficultés avec les outils numériques, le responsable de l'exécutif départemental évoque un soutien des communes pour «proposer des formations» aux habitants.

«Un fraudeur, on le sanctionne»


Dans le champ des solidarités humaines, François Sauvadet développe le sujet de la protection de l'enfance qui mobilise 74 millions d'euros. La collectivité accompagne 3.300 enfants bénéficiant d'une protection judiciaire, et salue notamment «la relation partenariale avec la gendarmerie».

Le centriste alerte sur le fait que «tout ce qui se passe dans la rue, on l'a dans nos maisons d'accueil d'enfants» ; en fonction de quoi, «il faut que l'on pratique différemment et que l'on retrouve des familles d'accueil».

Concernant le revenu de solidarité active (RSA, «un pépin de vie peut arriver à n'importer qui mais notre responsabilité n'est pas que les gens s'installent dans des systèmes et y restent».

Dans le cadre de l'expérimentation du versement conditionné du RSA à 15 heures d'activité, sur les bassins concernés, principalement Beaune et Genlis, entre le 1er avril 2023 et le 31 décembre 2024, le Département a constaté une baisse de 12,9% du nombre de bénéficiaires du RSA contre une hausse de 2,5% pour l'ensemble de la Côte-d'Or (lire notre article).

«Un fraudeur, on le sanctionne», prévient le responsable de l'exécutif départemental, «je suspends, dès que je peux, en respectant les règles de droit, la prestation du RSA».

«On n'est pas à l'abri de fermetures de petits EHPAD, pour concentrer»


La collectivité mobilise 100 millions pour accompagner les personnes en situation de handicap, un montant qui a augmenté de 30 millions d'euros en «quelques années». «Il faut réinterroger le système : ce qui doit relever de l'hébergement à domicile, ce qui doit relever de l'hébergement plus collectif.»

Face au vieillissement de la population, l'exécutif départemental fait du maintien à domicile «une priorité» : «bien vieillir, c'est bien vieillir chez soi tant qu'on le peut». «On n'est pas à l'abri de fermeture de petits EHPAD, pour concentrer.» La collectivité engage 100 millions d'euros pour cette politique publique.

Le repas à deux euros pourrait bientôt évoluer


À la suite de la crise sanitaire, l'exécutif a choisi d'instaurer un tarif de deux euros pour les repas dans les cantines des collèges car «le temps du repas est aussi un temps d'éducation».

«Ça ne pourra pas durer comme ça éternellement», prévient néanmoins le président du Département alors que la mesure coûte annuellement 5,6 millions d'euros. Certains menus sont confectionnés avec des produits labellisés Savoir-faire 100% Côte-d'Or.

20 projets d'investissement du canton soutenus à hauteur de 1,2 million d'euros


La stratégie du responsable de l'exécutif départemental ayant été exposée, les services prennent le relais pour présenter l'action publique à l'échelle de la Côte-d'Or puis avec avec des exemples au niveau du canton.

Dans le cadre du «Plan Marshall Côte-d'Or 2022-2024», 20 projets ont été accompagnés dans le canton pour un montant subventionné de 1,2 million d'euros ayant généré 4,2 millions d'euros de travaux, soit un levier de 3,45.

Le satisfecit des maires du canton


Durant le temps d'échanges, Nicolas Bourny intervient pour saluer le fait que le Département de la Côte-d'Or propose «les dossiers de subvention les plus réactifs, les plus simples». «C'est une grande aide pour les communes.»

«Pour les travaux de l'école de Bressey-sur-Tille, la seule réponse que l'on a pour le moment, c'est celle du conseil départemental», confirme Lionel Sanchez.

Philippe Bellevile abonde en vantant «la formidable collaboration avec les services du conseil départemental». «Avec l'aide de l’État, ça nous a permis de réaliser un gros programme, repoussé plusieurs fois, la rénovation de l'église Saint-Maurice, construite en 1049, et la rénovation de la mairie du XIXème siècle. Ça nous a permis de financer que 30% des 1,6 million d'euros.»

Pour sa part, Didier Relot alerte sur le manque d'hébergements d'urgence dans le canton. «Les problèmes intrafamiliaux sont fréquents», remarque-t-il.

Un projet pour créer un club de boccia


Dominique Dumont, président de l'association départementale de handi pétanque propose la création du premier club de boccia en Côte-d'Or. Ce sport de boules a crevé l'écran durant les Jeux paralympiques de Paris 2024. «On va regarder», réagit François Sauvadet.

D'autres questions concernent le traitement des données numériques envisagé par la collectivité ou encore la sécurisation des abords des routes en lien avec le développement de certaines maladies des arbres.

Un des effets du changement climatique est de multiplier les interventions des agents suite à des vents forts : 1.700 en 2024 contre une moyenne de 974 interventions annuelles sur les 5 dernières années.

La réunion se termine par un temps de convivialité autour d'un buffet préparé par l'équipe du restaurant Les Bastides tandis que les habitants continuent de solliciter le président du conseil départemental.

Jean-Christophe Tardivon

L'action publique du Département de la Côte-d'Or dans le canton de Chevigny-Saint-Sauveur
Deux collèges totalisant 1.500 élèves
2 millions d'euros consacrés à l'entretien et à l'équipement de ces collèges sur la période 2021-2024
Trois EHPAD
Une résidence spécialisée
Un espace France Service à Quetigny (encore non labellisé)
Deux Espaces numériques Côte-d'Or
Deux producteurs labellisés «100% Côte-d'Or»
Un espace naturel sensible
840 foyers accompagnés par les Espaces solidarité Côte-d'Or
349 personnes âgés bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie
225 bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap
281 places en résidence spécialisée pour des personnes en situation de handicap
421 bénéficiaires du RSA
659 places chez des assistantes maternelles pour les jeunes enfants
223 enfants suivis à domicile
492 aides financières ont été versées à des ménages
30 associations aidées soit 90.000 euros versés depuis 2021
6 lieux de lecture publique totalisant 4.500 inscrits

«Celui qui maîtrise l'eau et la donnée a le pouvoir pour demain», résume François Sauvadet









































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