Le pallium est une écharpe précieuse fabriquée en laine blanche d'agneaux élevés par des moines trappistes près de Rome (Italie). Le pape François a remis le pallium à l'archevêque de Dijon Antoine Hérouard, le 29 juin dernier au Vatican, une tradition pour les évêques métropolitains nommés dans l'année.

Ce dimanche 25 septembre 2022, les catholiques dijonnais ont pu assister cette fois à l'imposition du pallium à l'archevêque de Dijon par le nonce apostolique Celestino Migliore, ambassadeur du Vatican en France, lors d'une messe à la cathédrale Saint-Bénigne, à Dijon.

Une attention émue

L'office a démarré d'emblée par les accents italiens du nonce qui a imposé le pallium à l'archevêque, non sans une certaine émotion à la fois de l'archevêque et de l'assemblée très attentive.

Dans la nef, des personnalités civiles et militaires étaient présentes, notamment Natacha Vieille, sous-préfète représentant le préfet de la Côte-d'Or, le général de division Édouard Hubscher, commandant de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le colonel Pierre-Alain Schweitzer, délégué départemental militaire de la Côte-d'Or, Patrick Chapuis, vice-président du conseil départemental de la Côte-d'Or, et Mohamed Ateb, président de la Jeunesse musulmane de France en Bourgogne.

À la fin de l'office, les évêques et les prêtres sont sortis sur le parvis de la cathédrale, certains profitant de l'occasion pour faire quelques selfies avec l'archevêque. L'archevêque de Nevers Thierry Brac de La Perrière avait également fait le déplacement.

«La recherche de droits personnels toujours plus larges»

Dans son homélie, l'archevêque de Dijon a dressé un constat alarmant de la société et de l'individualisme avec une référence aux débats actuels sur la fin de vie.

«La guerre est à nos portes, les inégalités entre les nations ou entre les groupes humains sont si fortes. Les tensions dans la société sont multiples, l'individualisme et la recherche de droits personnels toujours plus larges se fait toujours plus grande, que ce soit de la naissance au choix de sa mort, sans grande prise en compte des solidarités ou des conséquences des choix individuels sur les plus petits, les plus faibles, sur ceux qui nécessitent du soutien et du réconfort.»

Le ministre ecclésiastique a repris le terme de «la mondialisation de l'indifférence» utilisé par le pape François lors de sa venue à Lempedusa (Italie) pour rencontrer des migrants au début de sa charge, constatant que «la mondialisation de la solidarité, elle, ne vient pas».

Pour agir face à ce constat, c'est dans les paroles de l'apôtre Paul que l'archevêque de Dijon a puisé son inspiration pour «rechercher la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur, même le bon combat» et «garder le commandement du Seigneur».

«La foi chrétienne reste aussi une composante importante de la culture et de la société française», déclare le nouvel archevêque de Dijon Antoine Hérouard