La Ville de Dijon fait évoluer son dispositif de démocratie participative : les commissions de quartier laisse la place aux ateliers de quartier, plus étoffés et plus divers pour une meilleure «représentativité» de chaque quartier en question. Chacun des neuf ateliers de quartier pourra compter jusqu'à 55 membres.

Ce jeudi 28 janvier 2022, la cérémonie de tirage au sort des habitants ainsi que des représentants d'associations et d'acteurs socio-économiques s'est déroulée salle Devosge devant une soixantaine des personne. La Ville de Dijon a enregistré 1.320 candidatures.

Une progression des habitants candidatant volontairement

Pour ces nouveaux ateliers de quartier, la municipalité a été accompagnée par l'agence de communication francilienne Respublica à la suite d'une première réflexion menée avec les membres sortants des commissions de quartier.

Six collèges ont été définis : élus (5 membres), personnes qualifiées (3 membres), associations (5 titulaires et 5 suppléants), acteurs économiques (5 titulaires et 5 suppléants), habitants volontaires (6 titulaires et 6 suppléants), habitants issus des listes électorales (30 titulaires et 20 suppléants). Soit au maximum de 55 membres titulaires par atelier de quartier.

Le collège des élus est composé de trois conseillers municipaux de la majorité et de deux conseillers municipaux des oppositions, respectivement un pour chacune des deux autres listes présentes au second tour de l'élection municipale de juin 2020.

«Les élus seront présents mais seront des supports, il n'y a pas d'opposition de fonctionnement entre la démocratie participative et la démocratie représentative», souligne Christophe Avena (PS), adjoint au maire de Dijon délégué à la démocratie participative.

Par ailleurs, chaque structure de quartier sera invitée de façon permanente. De plus, les membres des ateliers de quartier pourront déterminer eux-mêmes trois personnes complémentaires, des personnes qualifiées en quelque sorte.

Les trois autres collèges ont été instantanément composés par le tirage au sort de ce vendredi. 1.033 personnes avaient postulé volontairement (contre 920 en 2017) dont seulement 110 membres des anciennes commissions de quartier. 63 associations se sont manifestées et 38 acteurs socio-économiques.

À noter que, sur l'ensemble des 1.320 candidats, 303 ont entre 18 et 38 ans, soit 23% de candidatures (quatre fois plus qu'en 2017).

Dans les quartiers qui ne font pas le plein d'associations ou d'acteurs socio-économiques, ceux-ci peuvent encore postuler jusqu'au 28 février prochain.

Un collège d'habitants issus des listes électorales

La principale innovation des ateliers de quartier vient de l'inclusion de citoyens n'ayant pas effectué de démarche a priori pour s'intéresser au dispositif. Un pré-tirage au sort a conduit à ce que 6.000 citoyens inscrits sur les listes électorales reçoivent un courrier d'information. 186 habitants ont répondu pour s'engager dans la démarche.

Statistiquement, on remarque évidemment que les habitants qui ont répondu à l'appel de la Ville effectué à partir des listes électorales avaient bien plus de chances d'être désignés (186 postulants sur l'ensemble de la ville pour 270 sièges, même si la répartition n'est pas homogène sur les neuf quartiers) que les habitants volontaires (1.033 postulants pour 54 sièges).

Concernant le collège d'habitants issus des listes électorales, dans les quartiers qui ne font pas le plein, la Ville de Dijon s'est donnée la possibilité de compléter le dit collège par des habitants volontaires.

Un algorithme pour obtenir une «représentativité» de chaque quartier

Des critères ont été confiés à un algorithme conçu par le service informatique de la Ville de Dijon afin de tendre vers la parité hommes-femmes et une répartition variée en plusieurs tranches d'âge. De plus, des «critères spécifiques» ont été appliqués aux Grésilles et à la Fontaine d'Ouche, quartiers relevant de la politique de la ville, en amont du genre et de l'âge.

«L'idée est d'avoir une représentativité de la population – pas parfaite parce que c'est impossible – la plus proche possible de la réalité», explique Christophe Avena.

«Cela entraîne un très fort renouvellement de ces ateliers de quartier, proche de 92%», précise l'adjoint au maire. «C'est vraiment quelque chose de nouveau et de différent qui va permettre d'essayer de donner à la démocratie participative quelque chose de plus proche du quotidien, à la demande du travail qui a été mené en amont avec les commissions de quartier.»

Huissière de justice à Dijon, Marine Favre a participé à l'enregistrement du règlement du tirage au sort des ateliers de quartier. Ce vendredi soir, Marine Favre est présente pour lister les éventuels incidents mais son intervention s'est également effectuée en amont pour veiller à la «représentativité» attendue de l'algorithme.

Installation des ateliers de quartier le 14 mars

Maintenant que la composition des ateliers de quartier est définie, une assemblée plénière est programmée pour le 14 mars prochain en fin de journée.

À partir de là, des groupes de travail seront ouverts à tous les citoyens pour plancher sur différents sujets entre des réunions plénières qui seront plus formelles que les anciennes commissions de quartier. Un bureau d'habitants définira les ordres du jour des ateliers de quartier qui seront alors pleinement opérationnels.

Les neuf ateliers de quartiers de Dijon

Varennes-Toison-d'Or-Joffre
Grésilles
Maladière-Drapeau-Clemenceau
Chevreul-Parc
Université
Centre ville
Fontaine d'Ouche-Faubourg-Raines-Larrey-Motte Giron
Montchapet - Marmuzots
Bourroches-Port du Canal-Valendons-Montagne Sainte Anne

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