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05/05/2021 13:19
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DÉPARTEMENTALES : Franck Ayache et Maria-Paz Fave Usach se lancent sur le canton Dijon 5

Un membre de l'UDI et une Marcheuse se présentent avec le soutien de la majorité présidentielle. En officialisant la candidature ce mercredi 5 mai, le binôme indique relever «du centre, de la droite modérée et de la société civile». Le canton Dijon 5 va de la rue de la Liberté à l'entrée sud de Dijon en passant par les Bourroches et Chevreul-Parc. Actualisé avec le soutien de François Sauvadet.
Le binôme qui se lance sur le canton de Dijon 5 soutient François Sauvadet, président sortant du conseil départemental de la Côte-d'Or, mais ne revendique pourtant pas le soutien de celui-ci. Le trait d'union ? Franck Ayache et François Sauvadet sont membres du même parti, l'UDI. Maria-Paz Fave Usach adhère, elle, à La République en Marche. Le binôme se présente du «centre» et de la «droite modérée».

Depuis 2015, le canton Dijon 5 est entièrement situé intra-muros et compte 26.000 habitants. Très découpé, il comprend des parties du sud du centre-ville, de Port du Canal, des Bourroches, de Chevreul-Parc ainsi que l'entrée sud de Dijon, le parc de la Colombière ou encore la place Wilson. Avec de l'habitat de centre-ville, dont des logements sociaux, et des quartiers pavillonnaires, la sociologie est hétérogène.


En 2015, largement en tête au premier tour, le binôme socialiste de Christophe Avena et Colette Popard l'avait emporté avec 7,52 points d'avance devant le binôme de l'UMP Franck Ayache et Amélia Novo soutenu par Jean-Marc Nudant (53,76% contre 46,24%). Le binôme du Front National avait rassemblé 23,32% des suffrages au premier tour, les candidats du Parti de Gauche 7,44% et ceux du Modem 6,55%.

«Les Républicains sont tellement à droite qu'ils ne représentent plus la droite complète»


Ce mercredi 5 mai 2021, en déclarant leur candidature, Franck Ayache et Maria-Paz Fave Usach annoncent avoir le soutien de la majorité présidentielle. Au-delà, «tous ceux qui veulent nous soutenir sont les bienvenus» mais ni le soutien de François Sauvadet, ni le soutien du mouvement de Sylvain Comparot – dont Franck Ayache était le colistier aux municipales de 2020 à Dijon – ne sont revendiqués.

[Actualisé le 5 mai 2021 à 20h11]

Depuis Semur-en-Auxois, François Sauvadet a annoncé ce mercredi 5 mai qu'il soutenait «à titre personnel» le binôme de Maria-Paz Fave Usach et de Franck Ayache. Pour sa part, Sylvain Comparot a confirmé le soutien exprimé dans son communiqué du 16 avril dernier (lire le communiqué).

Âgé de 57 ans, Franck Ayache est né à Dijon, a fait ses études à Dijon, s'est marié à Dijon et travaille à Dijon. De 2008 à 2020, il a été conseiller municipal au sein de groupes d'opposition différents. «J'ai appris ce qu'était une collectivité», souligne-t-il.

Face à «la gauche de la gauche, «l'union de la gauche», «la droite Platret» et le Rassemblement National, le binôme entend représenter «le centre, la droite modérée et la société civile». Franck Ayache souligne à ce propos que, contrairement à 2015, le Modem ne présente pas de candidat sur Dijon 5 et qu'il n'y aura donc pas d'affrontement entre centristes. «Je suis quelqu'un de modéré, centriste dans l'âme, social et libéral en même temps, humaniste», insiste le candidat.

«Aujourd'hui, les Républicains sont tellement à droite qu'ils ne représentent plus la droite complète», assène Franck Ayache en faisant référence à l'accord entre Gilles Platret, candidat des Républicains aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté, et Debout La France (lire notre article), accord qui a valu le retrait du soutien de l'UDI de Côte-d'Or (lire le communiqué).

Aux yeux du candidat, les conseillers départementaux sortants de Dijon 5 sont «des élus de la majorité municipale du maire de Dijon, ils appliquent la politique du maire de Dijon et ils ont entretenu, d'une façon politicienne, une barrière entre le Département et la Métropole qui fait, qu'aujourd'hui, dans le canton, les habitants sont privés de subventions, de cofinancements, d'infrastructures qui pourraient être de meilleure qualité».

«Nous souhaitons faire le lien entre la Métropole et le Département»


Originaire d'Espagne, âgée de 53 ans, Maria-Paz Fave Usach se dit «très attachée à l'Europe». Elle enseigne les langues étrangères au lycée Le Castel. «Je connais de manière approfondie les attentes et problématiques de notre canton», déclare-t-elle, ajoutant qu'«il est indispensable de soutenir l'emploi et l'insertion».

Maria-Paz Fave Usach a participé à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron «pour faire la politique autrement» et a été suppléante du Modem François Deseille sur la deuxième circonscription de la Côte-d'Or aux législatives de 2017. Après avoir été coordinatrice Europe des Marcheurs, elle est à présent référente départementale de La République En Marche.

Dans la continuité du pacte de solidarité du Département, la candidate souhaite «mobiliser davantage le Fonds de Solidarité Européen qui peuvent aider à cofinancer de nombreux projets, notamment concernant l'insertion des jeunes». Maria-Paz Fave Usach préside l'association Europa Apprentissage qui favorise la mobilité européenne des apprentis, notamment en Espagne et au Portugal.

«Nous souhaitons faire le lien entre la Métropole et le Département», explique-t-elle alors que certains de ses anciens camarades qui ont participé à la campagne d'Emmanuel Macron en 2016 et 2017 siègent à présent à Dijon Métropole. «Nous ne sommes contre personne. On s'inscrit dans une démarche d'apaisement pour enlever ces frontières qui empêchent les cofinancements dans notre canton», indique celle dont le mot «paix» compose le prénom. Pour autant, les candidats envisagent «être dans la majorité départementale avec François Sauvadet comme président du conseil départemental».

Des déambulations en guise d'actions de campagne


Pour ce scrutin binominal mixte majoritaire à deux tours, Jacqueline Chriqui est remplaçante. Âgée de 74 ans, elle est divorcée, mère de deux enfants et habite le quartier du Petit Cîteaux. Elle a été attachée de clientèle dans un établissement financier. Jacqueline Chriqui n'adhère pas à un parti mais se positionne «à droite».

Le second remplaçant est François Chassain. Âgé de 73 ans, il est marié, est grand-père de deux petites-fille. Il a été gendarme pendant 30 ans, ayant commandé «jusqu'à 90 personnes», puis a tournée la page pour exercer comme responsable transport-logistique dans une entreprise de Longvic.  Le retraité continue de participer aux jurys attribuant les titres professionnels de conducteur routier et d'autocar

Habitant près du parc de la Colombière, François Chassain est membre de la commission de quartier Chevreul-Parc et d'une association qui œuvre pour la préservation du patrimoine des allées du parc afin de «transmettre les plus belles choses de Dijon». Il est sans étiquette politique.

Plusieurs actions sont d'ores et déjà inscrites à l'agenda de la campagne. Du 17 mai au 5 juin, des rendez-vous de quartier seront proposés, à l'extérieur, avec des déambulations et des distributions de tracts durant deux heures pour «aller à l'écoute des concitoyens», selon Maria-Paz Fave Usah qui précise que ces échanges permettront de «compléter les propositions» du binôme. Les candidats donnent donc rendez-vous début juin pour la présentation de leur programme.

Jean-Christophe Tardivon









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