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30/04/2023 16:59

DIJON : Cérémonie d’hommage aux victimes et aux héros de la déportation

À l’occasion de la Journée nationale des victimes et héros de la déportation, une cérémonie commémorative s’est déroulée à Dijon, ce dimanche 30 avril, devant le monument des martyrs. «Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience», a déclaré la fille d'un résistant.
La loi du 14 avril 1954 consacre le dernier dimanche d’avril au souvenir des victimes de la déportation et des morts dans les camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Le sénateur corrézien Edmond Michelet, lui-même déporté à Dachau (Allemagne) a porté cette loi. Il a donné son nom à la place où se situe le monument aux morts de Dijon, dans les allées du parc, mais le monument des Martyrs de la déportation, devant lequel s'est déroulée la commémoration, ce dimanche 30 avril 2023, est situé près de la maison d'arrêt, place Edmond-Debeaumarché, du nom d'un Héros de la Résistance, déporté résistant français et compagnon de la Libération, né à Dijon.


De nombreuses autorités civiles et militaires


Frédéric Carre, secrétaire général de la préfecture de la Côte-d’Or, a présidé la cérémonie qui s'est déroulée en présence notamment de Benoît Bordat (FP), député de la Côte-d’Or, Océane Charret-Godard (PS), vice-présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Patricia Gourmand (LCOP), vice-présidente du conseil départemental de la Côte-d’Or, et François Rebsamen (PS, FP), maire de Dijon.

Les autorités militaires étaient représentées notamment par le général François Santarelli, commandant en second de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le colonel Pierre Egret, commandant en second de l’école de gendarmerie de Dijon, et le lieutenant-colonel Étienne Royal, délégué militaire départemental adjoint de Côte-d’Or.

Pour les associations étaient présents notamment Jean Belin, président de la Fédération nationale des déportés, internés résistants et patriotes de Côte-d’Or, Bernard Porrini, président de l’association républicaine des anciens combattants de la Côte-d’Or, et Robert Moulière, président de l’association nationale des cheminots anciens combattants résistants et victimes de guerre (ANCAC 21).

Une volonté de mémoire


Les historiens estiment à plus de 150.000 le nombre de personnes déportées depuis la France dans les camps de concentration et les centres de mise à mort nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale, dont 100.000 disparus parmi lesquels 75.000 juifs et Tsiganes persécutés. En Côte-d’Or, le nombre de déportés est estimé à 962. Parmi eux, 462 ne sont pas rentrés.

Des participants à cette journée sont venus en famille, les plus petits sur les épaules de leur père pour s’imprégner de l’histoire, de génération en génération.

«Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience»


Mireille Cadiou, fille du déporté-résistant Marcel Suillerot et présidente de l’amicale des anciens déportés de Sachsenhausen, a lu le message conjointement porté par les associations sur des préoccupations actuelles : «Le destin tragique des déportés doit interpeller la conscience et la raison de toutes les générations car le combat n’est pas terminé. En effet, se précisent sous nos yeux des menaces de plus en plus préoccupantes, des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, de la remise en cause de plus en plus systématiques de la démocratie, l’actualité nous le rappelle continuellement».

L'oratrice a terminé son propos par ce qu’elle nomme «l’exemple à suivre» : «les hommes et les femmes, dans les camps de la mort ont fait de la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour combattre un système organisé de négation de la personne humaine. Ils nous montrent par leur exemple, la voie à suivre, celle  de la résistance et du combat permanent pour la liberté».

Des collégiens et lycéens engagés


Le serment de Mauthausen a été lu par des élèves du collège du Clos de Pouilly. L’établissement scolaire s’est récemment lancé dans des travaux de recherche et des élèves ont retrouvé le nom d’une jeune déportée disparue à Auschwitz qui, suite à un erreur d’orthographe, n’était pas répertoriée sur les monuments. Grâce à leur travail, son nom réapparaîtra sur des monuments à Paris et Pithiviers.

Les élèves du lycée Carnot étaient également présents. Avec le soutien du comité de parrainage de la résistance et de la déportation, les lycéens se sont vus confiés l’entretien et la valorisation du monument du square Debeaumarché où avait lieu la cérémonie.

En lien avec la Ville de Dijon, les élèves pourront proposer des actions au niveau de ce monument qui seront menées le 6 juin prochain.

Texte et photographies
Sabrina Dolidze


Patricia Mirallès a échangé avec des lycéens ayant enquêté sur la seule rafle d'otages juifs à Dijon en 1942










































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