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25/04/2021 14:14

DIJON : Cérémonie de la Journée nationale du souvenir de la déportation

L'hommage aux victimes de la déportation s'est déroulé en petit comité ce dimanche 25 avril. «Il nous faut encore aujourd'hui résister à de nouvelles formes de fanatisme», a déclaré le président de la section de Côte-d'Or de l'UNADIF.
Instaurée en 1954, la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, célèbre la mémoire des victimes déportées dans les camps de concentration nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Ce dimanche 25 avril 2021, la cérémonie s'est déroulée aux Monument des Martyrs de la déportation, place Edmond-Debeaumarché à Dijon, près de la maison d'arrêt qui fut un lieu d'emprisonnement des ennemis du régime nazi. Elle a eu lieu en comité restreint du fait de la crise sanitaire.

Étaient présents plusieurs autorités militaires et préfectorale ainsi que des élus : les députés Rémi Delatte, Fadila Khattabi et Didier Martin, la vice-présidente de la Région Océane Charret-Godard, le vice-président du conseil départemental Ludovic Rochette, l'adjoint au maire de Dijon délégué aux anciens combattants et au devoir de mémoire Benoît Bordat, le directeur départemental de l'ONACVG Bruno Dupuis, le colonel de gendarmerie Laurent Thiry, le colonel de gendarmerie Pierre Egret, le lieutenant-colonel Étienne Royal.

Lecture du journal de Hélène Berr

 
La cérémonie a été présidée par Danyl Afsoud, directeur de cabinet du préfet de la Côte-d'Or, et orchestrée par le major Sylvie Dupuy, réserviste à la délégation militaire départementale de la Côte-d'Or.

La Classe Défense du lycée Carnot était représentée par deux élèves, Lucille et Romain, accompagnés de leur professeure d'histoire-géographie, Patricia Riom-Truchot. Lucille a lu un extrait du journal d’Hélène Berr. Jeune Française d’origine juive, Hélène Berr relate dans ce journal sa vie de 1942 à 1944. Déportée avec ses parents en mars 1944, elle meurt en avril 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen.

«Une nouvelle menace nous rappelle la communauté de destin qui unit l'humanité»


Le message des associations de déportés a été lu par Bernard Hahnel, président de la section Côte-d'Or de l’Association des Déportés, Internés et Familles de Disparus : «le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s'effacer. Ce que furent les camps d'extermination et de concentration nazis et l'horreur vécue par des millions d'êtres humains qui en furent victimes n'est pas une simple page documentaire de l'histoire du XXème siècle. L'humanité y a été atteinte dans ce qu'elle a de plus sacrée. (…) Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et la déshumanisation par la force de l'esprit et la solidarité. Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre. Il nous faut encore aujourd'hui résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l'humanité et détruite la liberté et la démocratie par la terreur. Une nouvelle menace nous rappelle la communauté de destin qui unit l'humanité au-delà des différences culturelles, ethniques ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques».

Dépôts de deux gerbes de fleurs


La gerbe de fleurs des associations de déportés et des familles a été déposée par Marcel Suillerot, résistant-déporté, président de l'association départementale des déportés, internés résistants et patriotes, accompagné de Bernard Hahnel et de Henri Mosson, résistant-déporté.

Danyl Afsoud a déposé la gerbe de fleurs des autorités civiles. Ensuite, la sonnerie «Aux morts» a été suivie d'une minute de silence puis de «La Marseillaise». Le «Chant des partisans» a été interprété par Marcel Suillerot.

Les élus et autorités se sont recueillis devant la plaque rendant hommage au résistant Edmond Debeaumarché durant la diffusion du «Chant des marais».

Une fois la cérémonie terminée, les autorités et élus ont salué les porte-drapeaux et échangé les résistants-déportés ainsi qu'avec les représentants d'associations.

Jean-Christophe Tardivon