Dans le cadre des commémorations de la Journée nationale de la Résistance, la préfecture de la Côte-d'Or a organisé ce vendredi 27 mai 2022, à Dijon, une cérémonie dédiée à Jean Moulin et la remise des prix départementaux du Concours National Scolaire de la Résistance et de la Déportation.

Au siège de la préfecture de la Côte-d'Or, à Dijon, la cérémonie et la remise de prix se sont déroulées sous la présidence du préfet Fabien Sudry en présence des députés Fadila Khattabi (Renaissance) et Didier Martin (Renaissance), Viviane Vuillermot (LR), conseillère départementale, Thierry Falconnet (PS), maire de Chenôve, et Benoît Bordat (Fédération progressiste), adjoint au maire de Dijon délégué au devoir de mémoire.


Étaient également présent le colonel Fabrice Jauffred, représentant le commandant de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le lieutenant-colonel Jean-Louis Bossu, représentant le délégué militaire départemental, Bruno Dupuis, directeur départemental de l'Office national des combattants et des victimes de guerre, des élus du Conseil Départemental des Jeunes et des représentants des associations patriotiques et d'anciens combattants.

Commémorer la première réunion du CNR

Comme l'indique le ministère des Armées, la Journée nationale de la Résistance, instaurée par la loi du 19 juillet 2013, correspond à la date de la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), organisée clandestinement et présidée par Jean Moulin, le 27 mai 1943, rue du Four, à Paris.

Auparavant, les mouvements de résistance agissaient de façon dispersée bien qu'ayant vu fortement croître leurs effectifs après novembre 1942, quand l'armée allemande a occupé la totalité de la France métropolitaine.

Ayant rejoint la France libre à Londres dès septembre 1941, le préfet Jean Moulin avait reçu du Général de Gaulle la mission d'unir sous une même autorité les principaux mouvements de résistance.

«Jean Moulin ne parla pas, lui, qui, pourtant, savait tout»

Dans la cour Jean-Moulin, Bruno Dupuis a rappelé le dramatique destin du préfet Jean Moulin, arrêté le 21 juin 1943, torturé par la Gestapo à Lyon et à Paris puis envoyé en Allemagne. Il est décédé dans le train avant de franchir la frontière, le 8 juillet 1943, à l'âge 44 ans. Par la suite, ses «cendres présumées» sont déposées au Panthéon en 1964. Il incarne pour toujours «l'héroïsme de la résistance française».

Le parcours et la postérité de celui qui était en 1937 «le plus jeune préfet de France» ont été ensuite relatés par Fabien Sudry : «Jean Moulin n'a pas failli, il a fait face. (…) Jean Moulin reste une référence constante dans l'action et la réflexion pour tous les préfets et sous-préfets de France d'aujourd'hui. (…) Torturé, il ne parla pas, lui, qui, pourtant, savait tout». «C'est cet homme, serviteur passionné de l’État, patriote engagé, résistant martyrisé que nous voulons honorer dans la cour qui porte son nom.»

Après le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative, les clairons Gabriel Bosset et Georges Grenier ont fait résonner la «Sonnerie aux Morts», puis l'assistance a accompagné les chanteurs de la chorale Fontaine Lyrique pour «La Marseillaise» avant de les écouter avec émotion le temps du «Chants des partisans».

Dans les salons de l’Hôtel Bouhier de Lantenay, les participants ont pu découvrir une exposition sur l’histoire de Jean Moulin ainsi qu’un film documentaire sur les déportés.

Le collège Saint-Michel truste les premières places du concours scolaire de la Résistance

La cérémonie s'est poursuivie par la remise des prix du Concours National Scolaire de la Résistance et de la Déportation dans les jardins de la préfecture. Le thème de l'année 2022 était «La fin de la guerre : les opérations, les répressions, les déportations et la fin du III Reich (1944-1945)», ainsi que l'a rappelé Françoise Elloy, secrétaire générale du Comité de parrainage du Concours National de la Résistance et de la Déportation, avant de donner la parole à Sandrine Fauroux, représentante de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de Côte-d'Or.

Avant d'officier pour la remise des prix, le préfet Fabien Sudry a souligné que ce devoir de mémoire permettait «d'affronter ensemble les préoccupations d'aujourd'hui et les enjeux de demain».

Prix 2022 du Concours National Scolaire de la Résistance et de la Déportation

Rédaction d'un devoir individuel en classe de seconde
Premier prix départemental : Salomé Pimienta-Jacquemard (collège Saint-Michel à Dijon)
Deuxième prix ex-aequo : Julien Gossot (collège Saint-Michel) et Marie Oudot (collège Saint-Michel)
Troisième prix départemental : Maëlian Delille (collège Saint-Michel)

Travail collectif avec support libre
Premier prix départemental : trois élèves du collège Saint-Michel à Dijon
Deuxième prix : six élèves du collège Albert Camus à Genlis
Troisième prix ex-eaquo : neuf élèves du collège Saint-Joseph la Salle à Semur-en-Auxois et sept élèves du collège Albert Camus à Genlis