Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
11/11/2023 15:29

DIJON : De nombreux jeunes pour la cérémonie du 11-Novembre

La commémoration de l'Armistice a été marquée, ce samedi 11 novembre, par le centenaire de la Flamme du souvenir. Pour entretenir le travail de mémoire, près de cent jeunes ont participé à la cérémonie présidée par la ministre Fadila Khattabi.
La commémoration de l'armistice marquant la fin de la Première Guerre mondiale s'est déroulée dans un contexte particulier cette année : la guerre en Ukraine, suite à l'agression par la Fédération de Russie, perdure et un conflit dans la bande de Gaza, suite à l'attaque terroriste du Hamas en Israël, a débuté.

En termes de travail de mémoire, 2023 marque le centenaire de la Flamme du souvenir qui brûle continuellement au niveau de la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe. Le 11 novembre 1923, André Maginot, alors ministre de la Guerre et des Pensions, lui-même mutilé de guerre, l'allumait pour la première fois.


Écoliers, collégiens et volontaires du SNU venus en nombre


Pour rendre hommage aux 1.400.000 soldats et 300.000 civils victimes des combats en France ,Franck Robine, préfet de la Côte-d’Or, a organisé la cérémonie commémorative du 105ème anniversaire de la signature de l’Armistice, ce samedi 11 novembre 2023.

Après un temps au monument du Soldat inconnu du cimetière des Péjoces, de nombreuses autorités civiles et militaires se sont retrouvées au monument aux morts de la Ville de Dijon, rond-point Edmond-Michelet.

L'assistance était plus étoffée que de coutume avec de nombreux enfants et adolescents. Près de 100 jeunes ont suivi la cérémonie : élèves de l'école Alix la Providence, des collèges Bachelard, Saint-Joseph et Saint-Michel, volontaires du Service national universel, cadets de la Protection civile ou encore les jeunes sapeurs-pompiers de Dijon Transvaal.

De nombreuses autorités civiles et militaires


Parmi les civils, étaient notamment présents Fadila Khattabi, ministre des Personnes handicapées, Benoît Bordat, Philiipe Frei et Didier Martin, députés de la Côte-d'Or, ainsi qu'Océane Godard, vice-présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, François-Xavier Dugourd, vice-président délégué du conseil départemental de la Côte-d'Or, et François Rebsamen, maire de Dijon.

Les autorités militaires comptaient notamment le général Sylvain Laniel, commandant de la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté, le général Hubert Charvet, commandant de l'école de gendarmerie de Dijon, le colonel Aymeric Andrieu, délégué militaire départemental et chef de corps du 511ème régiment du train,

Parmi les représentants du monde combattant, se trouvaient notamment Christian Perrin, président du comité dijonnais des anciens combattants et victimes de guerre, René Aubry, président de la fédération nationale des anciens combattants Algérie-Maroc-Tunisie, Philippe Javelet, président de l'amicale des anciens de la Ière division des Français libres, le lieutenant-colonel Pascal Pomé, référent de l'association nationale des anciens de la IIème division blindée, Henri Ménétrier, président de l'association du souvenir de la Résistance, le général Olivier Herschens, président de la section Côte-d'Or de la société des membres de la Légion d'honneur, Gérard Savinski, président de la 19ème section de la société nationale d'entraide de la médaille militaire, Martine Chauney-Bouillot, présidente de l'association de l'ordre national du Mérite.

Le préfet ravive la Flamme de la Nation


Après le salut au drapeau et la revue des troupes, Franck Robine a ravivé symboliquement la Flamme de la Nation à partir d'une lampe-tempête elle-même allumée sous l'Arc de Triomphe, le 23 octobre dernier.

Des élèves du collège Gaston Bachelard ont lu le message du comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe qui s'est associé à l'Office national des combattants et victimes de guerre pour que «la Flamme du souvenir brille partout en France».

Selon le comité, «cette flamme nous rappelle le sacrifice immense que l'armée française a consenti durant la Première Guerre mondiale pour défendre la France. Les quelques 1,4 million soldats tués au combat constituèrent le prix à payer pour défendre chaque arpent de terre de notre pays et parvenir ainsi à la victoire».

S'ajoutent également les morts au combat des conflits successifs, des opérations extérieurs ainsi que les victimes civiles : «tous ces sacrifices dans les corps et dans les cœurs ont cimenté la nation française à laquelle nous appartenons aujourd'hui».

«Les ingrédients de la Grande Guerre» se retrouvent sur le front en Ukraine


«Depuis vingt mois, la guerre est de retour en Europe», a constaté avec gravité René Aubry, «comble de l'ironie, on y retrouve les ingrédients de la Grande Guerre telles que les tranchées qui font le front et le rôle déterminant de l'artillerie».

«L'UFAC rend hommage au courage exemplaire des poilus, comme de tous les morts pour la France de toutes les guerres, et rappelle un de ces objectifs fondamentaux : s'opposer à tout règlement de conflit par la guerre, l'obtenir par la négociation, agir avec persévérance pour la paix et œuvrer en ce sens avec les générations nouvelles», a développé René Aubry.

Trois soldats morts pour la France en Irak


Le préfet a ensuite lu le message du ministre des Armées et de la secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire qui insiste sur les démarches des 11 novembre 1920 avec la création de la tombe du Soldat inconnu puis du 11 novembre 1923 avec l'allumage de la Flamme du souvenir.

Ont été cités les noms des trois soldats morts pour la France en 2023, tous les trois en Irak : le sergent Baptiste Gauchot, mort le 18 août à Erbil, l'adjudant Nicolas Latourte, mort le 20 août à Erbil, et le sergent-chef Nicolas Mazier, mort le 29 août à Bacher.

Les élèves de l'école Alix Providence chantent «La Marseillaise»


Après les dépôts de gerbes de fleurs, la cérémonie commémorative s'est terminée par la sonnerie «Aux morts» et une «Marseillaise» chantée par les élèves de l'école Alix Providence.

Les autorités civiles et militaires ont ensuite salué les porte-drapeaux ainsi que les différents corps ayant participé à la cérémonie sans oublier d'échanger de façon conviviale avec des personnes de l'assistance.

Jean-Christophe Tardivon

Message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire
(communiqué)

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans déjà que, dans la clairière de Rethondes, le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d’armistice.

Cinq ans déjà que Clemenceau a présenté l’armistice à la Chambre des députés, saluant l’Alsace et la Lorraine retrouvées, honorant « nos grands morts qui ont fait cette victoire ». Et dans cette heure terrible, à l’appel du carillon des églises et des beffrois, dans le silence des canons qui se sont tus, coulent à travers tout le pays des larmes de soulagement et de fierté.

Le 11 novembre 1923, cela fait cinq ans que les blessures cicatrisent lentement. Sur les visages des gueules cassées. Dans le cœur des veuves. Dans la solitude des orphelins. Devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père. Au pied des monuments aux morts dont s’est couvert le pays. Les Français sont devenus des sentinelles de l’oubli.

Le 11 novembre n’est plus seulement une date. C’est devenu le rassemblement de tous les Français.

C’est le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l’Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la Victoire.

C’est le 11 novembre 1923, quand André Maginot allume la Flamme, présence vivante du souvenir des morts. Une flamme qui ne s’est plus jamais éteinte depuis.

C’est le 11 novembre 1940, quand, dans le désarroi des consciences, les lycéens et les étudiants de Paris font de la flamme un symbole de résistance. Quand chez nos compatriotes alsaciens et mosellans, coupés de leur Patrie, la résistance s’organise.

C’est le 11 novembre 1943, quand les résistants de l’Ain devancent la Libération en défilant dans Oyonnax.

C’est aussi le 11 novembre 1944, quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.

Alors, face aux noms inscrits sur les monuments devant lesquels nous sommes rassemblés, nous nous souvenons de tous les morts pour la France qui trouvent le repos dans nos mémoires reconnaissantes. Nous nous souvenons de ceux de 14, de ceux de 40 et de 44, de ceux de 1954 et de 1962, de ceux de 1983 ou de 2008 et de tous les autres. Nous nous souvenons de l’adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot et du sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023.

Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés pour défendre notre Nation, notre liberté, nos valeurs, sur notre sol comme en opération extérieure.

Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs à leur égard. Alors portons lucidement leur héritage. Car c’est en honorant leur sacrifice que se construit l’avenir de notre Nation, sans jamais douter de notre capacité à nous relever des plus grands périls.

Et portons fièrement le Bleuet de France, cette fleur dont l’éclosion ramenait la vie sur la terre déchirée des champs de bataille, qui désormais honore les morts et soutient ceux qui restent.

Aujourd’hui la flamme brille sous l’Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n’ont jamais cessé de clamer :
Vive la République !
Et vive la France !

La campagne 2023 de dons du Bleuet de France


















































































































Infos-dijon.com - Mentions légales