Des pavés de mémoire ont été dévoilés, ce vendredi 24 mai, dans les rues du centre-ville de Dijon. «Avec ces onze pavés, nous scellons notre promesse collective de ne jamais oublier ce qui s’est passé», a déclaré François Rebsamen.
La Ville de Dijon a rendu un hommage solennel aux onze Juifs arrêtés et déportés lors de la rafle du 26 février 1942, en inaugurant trois pavés de mémoire, le vendredi 24 mai 2024.
Ces pavés dorés de dix centimètres de côté, portant les noms, dates de naissance, de déportation et de décès des victimes, ont été intégrés dans le sol dijonnais à des emplacements symboliques : 9 rue du Bourg, 26 rue Amiral Roussin et 96 rue de la Liberté.
François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole, a été présent pour marquer cet hommage. Il a insisté sur l'importance de se souvenir de ce passé tragique pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent. Jean-Philippe Morel, adjoint au maire chargé du devoir de mémoire, et Moché Lewin, conseiller spécial du grand rabbin de France, étaient également présents. Ce dernier a particulièrement souligné la nécessité de rester vigilant face à la montée de l'antisémitisme dans la société actuelle.
L'initiative de ces pavés de mémoire a été portée par Dimitri Vouzelle, professeur en histoire contemporaine au lycée international Charles de Gaulle.
Cette cérémonie est un rappel poignant de l'histoire douloureuse de Dijon durant la Seconde Guerre mondiale et un engagement collectif à se souvenir et à lutter contre l'oubli et l'intolérance. Les pavés de mémoire inscrivent de manière durable dans le paysage urbain les noms des victimes, assurant ainsi que leur mémoire perdure pour les générations futures.
Manon Bollery