> Vie locale > Vie locale
19/01/2022 18:26

DIJON : Deux plaques pour trois siècles d'histoire de la gendarmerie

Le général de gendarmerie Édouard Hubscher, le préfet Fabien Sudry et Nathalie Koenders ont présidé ce mercredi 19 janvier une cérémonie en deux temps pour commémorer le tricentenaire de la bridage de Dijon. «La gendarmerie est vraiment un pilier de notre république», a souligné la première adjointe au maire de Dijon.
Plusieurs fois repoussée à cause de la crise sanitaire, la cérémonie de commémoration du tricentenaire de la présence de la brigade de gendarmerie à Dijon depuis 1720 s'est déroulée en petit comité ce mercredi 19 janvier 2022.

Deux plaques cérémonielles réalisées par le Service d'informations et de relations publiques des armées (SIRPA) ont été dévoilées : l'une à la caserne Deflandre, l'autre passage du logis du Roy à l'Hôtel de Ville. Elles sont identiques et portent l'inscription «1720-2020, la gendarmerie répond présent, Dijon».

Étaient présents Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon, Benoît Bordat (Cap 21), adjoint au maire, Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or, le général de division Édouard Hubscher, commandant la région de gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté et le groupement de gendarmerie départementale de Côte d'Or, ainsi que le chef d'escadron Rémi Muller, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Dijon.

La maréchaussée à Dijon en 1482


Après avoir passé en revue le piquet d'honneur constitué par des gendarmes de la compagnie de Dijon, les autorités ont dévoilé la première plaque dans le hall du bâtiment administratif de la caserne Deflandre.

Dans son discours, le général Édouard Hubscher a rappelé que l'histoire de la gendarmerie dijonnaise remonte à 1482 quand Louis XI (né en 1423 et mort en 1483, roi de France de 1461 à 1483) instaura la première compagnie de maréchaussée qui s'installa dans le château royal de Dijon, dont la construction débuta en 1478 et s'achèva en 1510.

Prison d'état au XVIIIème siècle, le château devint une caserne de gendarmerie avant d'être détruit à la fin du XIXème siècle. «La gendarmerie reste une plus anciennes et plus solides institutions de notre pays», commente le général.

Créée en 1720, la gendarmerie devient «nationale» en 1791


En 1720, des réformes ont conduit à structurer la maréchaussée en brigades. En Côte-d'Or, huit brigades sont tricentenaires : Auxonne, Beaune, Châtillon-sur-Seine, Dijon, Montbard, Saulieu, Seurre et Vitteaux.

En 1791, les révolutionnaires optent pour un changement de nom et établissent la Gendarmerie nationale, «première force armée à caractère national de l'époque».

«Trois siècles plus tard, la Gendarmerie nationale s'appuie toujours sur son maillage territorial avec l'implantation de brigades au plus de la population. (…) En trois cent ans d'histoire, les brigades ont su se réinventer, se moderniser, pour assurer la sécurité des populations», a indiqué le général Édouard Hubscher. «La gendarmerie reste la seule force armée à Dijon, sur sa métropole, depuis la fermeture de la base aérienne», ajoute-t-il.

Des «liens forts» entre Dijon et la gendarmerie


La délégation s'est ensuite retrouvée au palais des ducs de Bourgogne, exactement au passage du logis du Roy, pour dévoiler une seconde plaque identique.

«C'est une fierté pour la Ville de Dijon d'accueillir symboliquement cette cérémonie pour le tricentenaire de la gendarmerie», a déclaré Nathalie Koenders.

«Même si Dijon n'est pas une zone d'intervention de la gendarmerie, il y a de nombreux liens forts entre Dijon et la gendarmerie», a souligné l'élue municipale. Inaugurée en 1973, la caserne Deflandre représente en soi un «quartier de la ville de Dijon».

Autre lien, au niveau de la métropole, l'école de gendarmerie installée depuis 2016 sur une partie de l'ancienne base aérienne 102.

«La gendarmerie est vraiment un pilier de notre république»


Réservistes de la gendarmerie, Nathalie Koenders et Benoît Bordat, ont également mis en avant les «valeurs» partagées avec l'institution militaire. «La gendarmerie est vraiment un pilier de notre république», a souligné Nathalie Koenders.

«On sait ce que notre état républicain doit à la Gendarmerie nationale», a abondé le préfet qui a également salué «l'engagement de la gendarmerie sur le territoire de ce département et de cette région, le travail qui fait au service de nos concitoyens à travers ces bridages qui lui permettent de rester proche de la population».

Pour clore cette cérémonie, le général de division Édouard Hubscher a remis à Fabien Sudry et à Nathalie Koenders, l'édition 2022 du «livre traditionnel» de la Gendarmerie nationale constitué de photographies des actions quotidiennes des gendarmes provenant de toutes les bridages et sections de l'hexagone ainsi que des territoires ultra-marins.

Jean-Christophe Tardivon