En compagnie du préfet et de la rectrice, le maire de Dijon a visité le groupe scolaire Alsace, dans le quartier de la Fontaine d'Ouche, ce jeudi 2 septembre. François Rebsamen a souligné l'intérêt du dédoublement des classes en réseau d'éducation prioritaire.
Quelques 10.000 petits Dijonnais ont repris le chemin des 76 écoles ce jeudi 2 septembre 2021 pour une rentrée toujours menacée par l'épidémie de la Covid-19. Masques à partir du CP et gestes barrières restent de rigueur.
Pour montrer l'importance du retour en présentiel dans les établissements scolaires, les représentants de l’État et de l’Éducation nationale se sont joints au maire de Dijon pour une visite du groupe scolaire Alsace, dans le quartier de la Fontaine-d'Ouche.
Étaient présents dans la délégation, François Rebsamen (PS), maire de Dijon, Franck Lehenoff (PS), adjoint au maire délégué à l'éducation, Sladana Zivkovic (PS), conseillère municipale référente du quartier de la Fontaine-d'Ouche, ainsi que Fabien Sudry, préfet de la Côte-d'Or, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l'académie de Dijon, et Pascale Coq, directrice académique des services de l’Éducation nationale pour la Côte-d'Or.
La Ville de Dijon équipera les écoles de capteurs de CO2
Pour accompagner les recommandations sanitaires du ministère de l’Éducation nationale, la Ville de Dijon a commandé des capteurs de CO2 avec affichage numérique pour un financement approchant 50.000 euros.
«Il y en aura dans toutes les écoles», indique Françoise Rebsamen. Charge aux équipes éducatives de définir les salles les plus appropriées dont, sans doute, les salles de restauration.
Dédoublement de classes en réseau d'éducation prioritaire
Pour cette rentrée scolaire, l'école élémentaire accueille 96 élèves et l'école maternelle 74 élèves. Quelques élèves pourraient prochainement s'ajouter aux effectifs.
L'école maternelle est dirigée par Ludivine Bouillet-Savioli. Élisabeth Iakles dirige l'école élémentaire qui est située en réseau d'éducation prioritaire (REP). Les classes de CP et CE1 sont donc dédoublées ainsi que certains CE2.
«C'est quelque chose de positif pour les enfants car les enfants de CE2, ce sont ceux qui ont subi le confinement pendant leur année de CP donc on a beaucoup travaillé sur la remise à niveau», signale la directrice.
«Le dédoublement se poursuit. C'est un mouvement qui a été lancé par le président de la République en 2017. J'ai salué cette annonce. (…) On apprend mieux à 12, 14 ou 16 qu'à 26 ou 28. Je dis souvent – mais il n'y a aucune discrimination dans mes propos – qu'il y a de belles écoles dans les quartiers aisés. Vous êtes sûr que 100% des élèves, quasiment, auront le bac et certains avec une mention. Ici, c'est pas gagné dans un quartier de la politique de la ville», commente François Rebsamen.
Les effets collatéraux de la rénovation urbaine
Cette année, la particularité du groupe scolaire Alsace est de se situer en contrebas d'immeubles concernés par une opération de démolition d'immeubles, du 32 au 42 de l'avenue du Lac (
lire notre article).
Durant le temps des travaux, la cour a été réduite et l'école maternelle a été délocalisée pour quelques mois dans le centre de loisirs Marie Noël, à quelques centaines de mètres. Les locaux sont mutualisés avec le centre de loisirs le mercredi et pendant les vacances scolaires.
Du fait des travaux qui devraient se terminer en décembre prochain, l'équipe pédagogique mettra en l’œuvre «l'école dehors» pour s'éloigner des bruits du chantier.
«Ce sera une autre façon de travailler avec les enfants et d'aborder leur environnement travailler sur l'écologie, sur leur quartier et le désenclavement de Fontaine d'Ouche et qu'ils se sentent Dijonnais à part entière», précise Élisabeth Iakles.
«Toutes les écoles de ce quartier ont été refaites»
«Il y a un environnement exceptionnel et la reconstruction de ce quartier va permettre de l'embellir encore», rebondit le maire de Dijon à propos de la rénovation urbaine en cours.
«La période des travaux n'est pas plus agréable, j'en conviens. (…) De grands travaux ont été lancés pour faciliter l'accessibilité et faire en sorte que ce ne soit pas une petite ville en dehors de la ville parce qu'il y a une vraie vie associative de quartier, de qualité, et des relations entre les habitants tout à fait importante avec une maison de quartier et des habitants très impliqués dans les écoles», développe François Rebsamen.
«Je rappelle que, quand je suis arrivé comme maire, pendant cinquante ans, il n'y avait pas eu de travaux sur les écoles. Toutes les écoles de ce quartier ont été refaites, les huisseries, etc.», souligne-t-il.
Les derniers travaux de rénovation du groupe scolaire Alsace datent de 2013 avec des entretiens réguliers depuis.
Jean-Christophe Tardivon
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