Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
21/04/2021 20:57

DIJON : Devant les intermittents du spectacle, Marie-Guite Dufay renouvelle son opposition à la réforme de l'assurance-chômage

La présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté est allée à la rencontre d'acteurs culturels et de représentants associatifs au sein du Grand Théâtre de Dijon ce mercredi 21 avril. Selon Marie-Guite Dufay, «la réforme de l'assurance-chômage va mettre en difficulté les plus précaires».
Alors que le mouvement parti de France se développe en Europe, les intermittents du spectacle qui ont investi le Grand Théâtre – avec l'accord tacite de la Ville de Dijon – interpellent les personnalités politiques les unes après les autres pour faire connaître leur opposition à la réforme de l'assurance-chômage prévue pour entrer en vigueur au 1er juillet prochain.

Le théâtre dijonnais est occupé depuis le 15 mars dernier. En Bourgogne-Franche-Comté, des lieux culturels sont occupés à Chalon-sur-Saône, Lons-le-Saunier, Besançon ou encore Auxerre. Une quinzaine en tout. En France, on compte à présent 116 lieux.


Après avoir échangé avec les députés LREM Fadila Khattabi (Côte-d'Or) et Patrice Perrot (Nièvre), la coordination des intermittents du spectacle recevait ce mercredi 21 avril 2021, la présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS). Les intermittents du spectacle ont écrit à une quarantaine d'élus de tous bords.

Un «laboratoire de réflexion» au Grand Théâtre

Membre de la commission politique de la coordination intermittents et précaires à Dijon, Alexis Louis-Lucas a réagi à l'issue de la réunion : «ce qui ressort, c'est que [Marie-Guite Dufay] apporte son soutien plein et entier à la cause et particulièrement à cette lutte contre la réforme de l'assurance-chômage».

La démarche des manifestants dijonnais s'inscrit dans un cadre national. Ils cherchent à informer et sensibiliser les élus locaux pour faire remonter leurs préoccupations dans les structures nationales afin de faire pression sur la majorité parlementaire et le gouvernement.

Selon Alexis Louis-Lucas, pendant l'occupation du Grand Théâtre, c'est un «laboratoire de réflexion» qui est en cours pour analyser la réforme selon des angles sociologiques et économiques en s'appuyant sur les rapports de l'Unedic et d'André Gauron.

De plus, les intermittents du spectacle rencontrent des travailleurs précaires, des soignants ainsi que des universitaires afin de recueillir des témoignages sur les situations professionnelles et les effets attendus de la réforme gouvernementales.

«La réforme de l'assurance-chômage va mettre en difficulté les plus précaires»


«Je trouve leur démarche extrêmement intéressante. À partir d'une inquiétude qui est propre au milieu culturel, sur leur manque d'activité, sur les difficultés qu'ils vont connaître aussi quand les choses vont reprendre, (…) ils s'ouvrent aux préoccupations de tous ceux qui sont dans une situation de précarité. Ils rejoignent les plus précaires à travers la question de la réforme de l'assurance-chômage qui va mettre en difficulté les plus précaires. Dans ces plus précaires, il y a des acteurs culturels mais pas que. Je trouve intéressant que ces acteurs qui, par nature, savent parler, savent mettre en scène, portent de ceux que l'on n'entend pas parce qu'ils sont vraiment dans la précarité», a déclaré Marie-Guite Dufay à la sortie de la réunion.

«Il faut demander une année blanche pour les intermittents»


Durant les échanges, la présidente de Région a rappelé qu'elle avait exprimé dès décembre 2020 son opposition à la réforme de l'assurance-chômage : «j'ai déjà écrit, je suis prête à recommencer à la suite de cette visite, pour valoriser auprès du gouvernement et de la ministre de la Culture ce qu'ils font à l'intérieur de ces lieux culturels occupés. (…) Je suis prête à renouveler mon opposition à cette réforme de l'assurance-chômage. Il faut aussi, très fortement, demander une année blanche pour les intermittents parce qu'on voit bien que, quand les théâtres par exemple vont reprendre, il y aura comme un espèce d'embouteillage sur les théâtres donc les acteurs, les metteurs en scène n'auront pas du travail immédiatement. Il y a une vraie question de sécurisation qui est à travailler».

«Cette réforme porte trop atteinte à des situations de personnes en précarité donc je suis, sur le fond, contre cette réforme. En plus, ce n'est vraiment pas le moment», a alerté la socialiste.

Jean-Christophe Tardivon

Les occupants du Grand Théâtre donnent la parole à tous les précaires






















Infos-dijon.com - Mentions légales