Sur d'anciennes friches militaires, le projet de l'écoquartier de l'Arsenal a été lancé en 2006 pour 1.400 logements dont 140 maisons. La Minoterie, salle de spectacles pour le jeune public, et le jardin de l'Arsenal sont les deux premiers équipements publics à avoir été installés à partir de 2013.

Après les secteurs «Canal» et «Avenue» bordant le site au nord et le long de l'avenue Jean-Jaurès, des bâtiments s'élèvent progressivement à l'intérieur du périmètre aménagé par la Société Publique Locale Aménagement de l'Agglomération Dijonnaise (SPLAAD).

Ce vendredi 4 février 2022, deux bâtiments en chantier ont été retenus pour une visite d'Emmanuelle Wargon. La ministre déléguée chargée du Logement a été accueillie par le préfet de la Côte-d'Or, Fabien Sudry, et le maire de Dijon, François Rebsamen (PS). La visite a été guidée par Pierre Pribetich (PS), premier vice-président de Dijon Métropole délégué à l'urbanisme et président de la SPLAAD.


Étaient également présentes Fadila Khattabi (LREM), députée de la Côte-d'Or, Françoise Tenenbaum (PS), conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Thérèse Pugliese (sans étiquette), conseillère départementale de la Côte-d'Or, Hamid El Hassouni (PS), adjoint au maire de Dijon et président de Grand Dijon Habitat. Lors de l'étape à Terrot Town, la délégation a été rejointe par Rémi Delatte (LR-Libres), député de la Côte-d'Or, ainsi que Nuray Akpinar-Istiquam (PS) et Benoît Bordat (Cap 21), conseillers départementaux de la Côte-d'or.

Des promoteurs locaux au sein de l'écoquartier Arsenal

«On fait tous les produits en forme urbaine, en volumétrie et en diversité sociale», explique Pierre Pribetich à l'arrivée de la ministre. En pointant la maquette du quartier Arsenal, le président de la SPLAAD insiste sur le fait que des «promoteurs locaux» ont été retenus ainsi que des architectes locaux.

Encore en attente de rénovation, l'ancienne «maison du colonel» deviendra une Maison des Services publics tandis que la destination d'anciennes halles, constituant un large espace central, n'est pas encore défini.

Pour sa part, Frédéric Demongeot, le président de la Fédération Française du Bâtiment de Côte-d'Or signale à la ministre que, dans le département, les entreprises sont toujours tributaires de tensions liées au recrutement et de difficultés d'approvisionnement en certains matériaux. Cela impacte la durée des chantiers ainsi que le prix de revient.

«C'est ce mélange qui fait la ville»

Face à cette présentation, Emmanuelle Wargon note «la taille de l'aménagement, qui est très importante» et «le mélange intéressant et harmonieux entre les différents types de bâtiments et les différents types de personnes accueillies».

«On mélange des immeubles, des maisons de ville et des maisons tout court. On mélange du locatif et de l'accession à la propriété. Des sites pour des personnes âgées et pour des jeunes. C'est ce mélange qui fait la ville et qui fait le vivre-ensemble donc je trouve que la démarche est très intéressante ici à Dijon», ajoute-t-elle.

Accession à la propriété autour de 2.400 euros/m²

La délégation découvre alors la résidence Rives du Canal, dessinée par le Studio Mustard. Cette résidence de Grand Dijon Habitat sera livrée à l'été 2022 et proposera 30 logements locatifs à loyer modéré et 32 logements en accession abordable à la propriété, du T2 au T4.

Lors de la visite, l'accent est mis sur ces derniers, des logements aux prix au m² inférieurs à ceux du marché pour des ménages aux revenus modestes au travers du Prêt Social Location Accession (PSLA).

Ainsi, la moyenne sur l'opération immobilière en question est de 2.435 euros TTC/m². Par exemple, un T4 de 82 m²était vendu 187.500 euros (2.286 euros/m²). Tous les lots sont déjà réservés.

Plus d'aimant pour les volets roulants

À quelques pas de là, la délégation se dirige vers la résidence senior sociales Les villages d'or – dessinée par l'agence Godart et Roussel – qui proposera 84 logements en étant notamment accessible aux loyers modérés.

Revenant sur la problématique des tensions dans le secteur du bâtiment, Johann Demoncy indique que 30 logements sont en suspend, le gros œuvre étant pourtant terminé, du fait de problème d'approvisionnement pour les huisseries : des pigments pour le PVC des fenêtres furent en rupture de stock puis des aimants de volets roulants. «C'est en train de se résoudre», souffle avec soulagement l'architecte de l'agence Godart et Roussel.

«Donner envie de vivre en ville»

Seconde étape de la visite officielle, le chantier de Terrot Town, le projet immobilier qui se bâtit à la place de l'ancienne usine Jtekt Automotiv et qui tire son nom d'un occupant encore plus ancien, les cycles et motos Terrot (lire notre article).

Des logements sont bien sûr produits sur le site – dont, là aussi, de l'accession abordable à la propriété – mais il intégrera également une maison de retraite et l’École spéciale d'architecture. La première promotion de cette dernière est attendue dès septembre 2022 dans des locaux provisoires.

Pierre Pribetich vante «une énorme opération» de 770 logements «sans consommer de terre agricole» et même en dépolluant le site pour faire un jardin sur 5.000 m² qui étaient auparavant imperméabilisés. Et de s'enthousiasmer : «c'est un projet global qui est exemplaire d'une manière de reconstruire la ville sur elle-même et de donner envie de vivre en ville».

Un contrat de relance du logement, une première en France

Emmanuelle Wargon entend «soutenir financièrement les communes qui construisent»