
Ce lundi 22 septembre, la maire de Dijon Nathalie Koenders a réagi aux nuisances sonores ressenties notamment lors de la soirée du samedi du festival Golden Coast. Toutefois, la socialiste a constaté également «de belles retombées pour les acteurs économiques locaux».
Ce lundi 22 septembre 2025, en amont du conseil municipal de Dijon, Nathalie Koenders (PS), maire de Dijon, a annoncé son souhait d'«inverser les dates» des prochaines éditions du festival Golden Coast et du concert de rentrée Lalalib, prévues en août et septembre prochains, soit après les municipales de 2026.
L'objectif de la municipalité est que le festival de rap «se situe encore dans la période scolaire» bénéficiant des horaires d'été du réseau Divia. «Lalalib sera un vrai concert de rentrée, la semaine de la rentrée», a précisé la première édile.
Le 29 août dernier, Lalalib 2025 a rassemblé 20.000 personnes «malgré la météo» : «Cali a réussi à faire revenir les personnes pour danser sous la pluie», a glissé Nathalie Koenders.
Golden Coast, un «festival très safe»
Sur trois jours, du 5 au 7 septembre derniers, l'édition 2025 du festival Golden Coast a été fréquentée par 75.000 spectateurs dans «une belle ambiance», avec 50% d'habitants du territoire et 51% de public féminin pour ce «festival très safe».
La maire de Dijon s'est félicitée de voir l'événement attirer «beaucoup de familles» et de constater «de belles retombées pour les acteurs économiques locaux».
«À certains endroits, on avait Gimms dans son séjour»
En revanche, de nombreux habitants ont également constaté des nuisances sonores, en particulier le samedi soir. «À certains endroits, on avait Gimms dans son séjour», a concédé la socialiste, indiquant avoir reçu «80 mails» de protestation : «on répondra à chaque courrier».
Selon la responsable de l'exécutif dijonnais, cela est dû à la météo, en lien avec la chaleur et le manque de vent, le samedi soir.
Une réflexion est donc engagée avec les organisateurs pour «d'orienter la sono différemment» lors d'une prochaine édition.
Actualisé le 30 septembre 2025 :«Ils ont toujours été entre 90 et 95 décibels»
Durant la séance du conseil municipal, Nathalie Koenders a apporté des précisions concernant le dispositif technique du festival Golden Coast, puisqu'au niveau de la gendarmerie et de la police se sont «200 plaintes» qui ont été recensées en raison des nuisances sonores.
«Je les compare aux 75.000 festivaliers», a glisse la maire de Dijon. «Ces plaintes ont été exclusivement pour la soirée de samedi et la soirée de dimanche [NDLR : le festival se tenant sur trois jours], parfois à plusieurs kilomètres aux environs, plutôt au nord-ouest de la métropole : Dijon majoritairement et d'autres villes Plombières, Talant, Fontaine-lès-Dijon».
«Pour l'édition 2024, nous n'avions pas eu les plaintes de ce type alors que les règles sonores imposées n'ont pas changées», a développé la première édile, «ils sont vraiment très pro, il y a des mesures». «Le festival respecte la loi sur les risques auditifs et l'impact du son. (…) Des limitateurs étaient installés sur toutes les scènes avec obligation de ne pas dépasser les 100 décibels et les contrôles sont permanents. Ils sont obligés d'enregistrer et de rendre des comptes. Ils ont toujours été entre 90 et 95 décibels.»
«Vendredi, il a fait frais, il y a eu beaucoup de vent donc l'air a porté le son au-dessus de Dijon et de sa métropole. Le beau temps est revenu samedi et, effectivement, la chaleur, avec le manque de vent, a écrasé le son sur la ville et la métropole. Même si ça a été une belle réussite, beaucoup d'habitants ont été impactés», a-t-elle ajouté.
«Une étude d'impact sonore sera mise en œuvre en amont de l'édition 2026»
«L'édition 2026 se déroulera fin août», a-t-elle anticipé, «le festival sera encore durant la période de congé estival avec moins de perturbations pour ceux qui travaillent ou le public scolaire». «Une étude d'impact sonore sera mise en œuvre en amont de l'édition 2026. Quelques pistes sont d'ores et déjà envisagées comme la position des enceintes sur la grande scène – qui vont être orientées plutôt vers le bas –, la mise en place de poins relais de diffusion du son pour répartir la puissance du son en façade et ainsi mieux contrôler les émanations sonores.»
Jean-Christophe Tardivon